summaryrefslogtreecommitdiff
path: root/talermerchantdemos/blog/articles/fr/copyright-versus-community.html
diff options
context:
space:
mode:
Diffstat (limited to 'talermerchantdemos/blog/articles/fr/copyright-versus-community.html')
-rw-r--r--talermerchantdemos/blog/articles/fr/copyright-versus-community.html492
1 files changed, 250 insertions, 242 deletions
diff --git a/talermerchantdemos/blog/articles/fr/copyright-versus-community.html b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/copyright-versus-community.html
index cc1d099..a3b2205 100644
--- a/talermerchantdemos/blog/articles/fr/copyright-versus-community.html
+++ b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/copyright-versus-community.html
@@ -1,7 +1,10 @@
<!--#set var="ENGLISH_PAGE" value="/philosophy/copyright-versus-community.en.html" -->
<!--#include virtual="/server/header.fr.html" -->
-<!-- Parent-Version: 1.86 -->
+<!-- Parent-Version: 1.96 -->
+<!-- This page is derived from /server/standards/boilerplate.html -->
+<!--#set var="TAGS" value="speeches" -->
+<!--#set var="DISABLE_TOP_ADDENDUM" value="yes" -->
<!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! -->
<title>Copyright contre communauté à l'âge des réseaux informatiques - Projet GNU -
@@ -9,75 +12,82 @@ Free Software Foundation</title>
<!--#include virtual="/philosophy/po/copyright-versus-community.translist" -->
<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
+<!--#include virtual="/philosophy/ph-breadcrumb.fr.html" -->
+<!--GNUN: OUT-OF-DATE NOTICE-->
+<!--#include virtual="/server/top-addendum.fr.html" -->
+<div class="article reduced-width">
<h2>Copyright contre communauté à l'âge des réseaux informatiques</h2>
<address class="byline">par Richard Stallman</address>
-<p><em>Discours d'ouverture de la <cite>LIANZA Conference</cite>, Centre des
-congrès de Christchurch, le 12 octobre 2009<br />
+<div class="infobox">
+<p>Discours d'ouverture de la <cite>LIANZA Conference</cite>, Centre des
+congrès de Christchurch, le 12 octobre 2009.<br />
Il existe une <a
href="/philosophy/copyright-versus-community-2000.html">ancienne version</a>
-de cette conférence, donnée en 2000.</em></p>
-
-<blockquote class="announcement" style="margin-bottom: 2.5em"><p>
-<a href="http://defectivebydesign.org/ebooks.html">Inscrivez-vous à notre
-liste de diffusion (en anglais) concernant les dangers des livres
-électroniques</a>.
-</p></blockquote>
+de cette conférence, donnée en 2000.</p>
+</div>
+<hr class="thin" />
-<dl>
-<dt>BC :</dt>
-<dd><p>Tena koutou, tena koutou, tena koutou katoa. Aujourd'hui, j'ai le privilège
-de présenter Richard Stallman, dont le discours d'ouverture est parrainé par
-l'École de gestion de l'information de l'université Victoria à Wellington.</p>
+<p><b>BC :</b> Tena koutou, tena koutou, tena koutou katoa. Aujourd'hui, j'ai
+le privilège de présenter Richard Stallman, dont le discours d'ouverture est
+parrainé par l'École de gestion de l'information de l'université Victoria à
+Wellington.</p>
<p>Richard travaille à la promotion de la liberté du logiciel depuis plus de
25 ans. En 1983, il a lancé le projet GNU dans le but de développer un
système d'exploitation libre (le système GNU), et en 1985 il a créé la
-<cite>Free Software Foundation</cite> (Fondation pour le logiciel
-libre). Chaque fois que vous envoyez un message sur nz-libs<a
-id="TransNote1-rev" href="#TransNote1"><sup>a</sup></a>, vous utilisez le
-logiciel Mailman, qui fait partie du projet GNU. Donc, que vous vous en
-rendiez compte ou non, Richard affecte vos vies à tous.</p>
+<i>Free Software Foundation</i> (Fondation pour le logiciel libre). Chaque
+fois que vous envoyez un message sur nz-libs <a id="TransNote1-rev"
+href="#TransNote1"><sup>a</sup></a>, vous utilisez le logiciel Mailman, qui
+fait partie du projet GNU. Donc, que vous vous en rendiez compte ou non,
+Richard affecte vos vies à tous.</p>
<p>Je me plais à le décrire comme la personne la plus influente dont la plupart
des gens n'ont jamais entendu parler, bien qu'il me dise que cela ne peut
-pas être vrai car cela ne peut pas être testé.</p></dd>
+pas être vrai car cela ne peut pas être testé.</p>
-<dt>RMS :</dt>
-<dd>On ne peut pas savoir.</dd>
+<p><b>RMS :</b> On ne peut pas savoir.</p>
-<dt>BC :</dt>
-<dd><p>Je l'ai dit – je le maintiens. Tim Berners-Lee a utilisé ses idées sur la
-liberté du logiciel et sur le libre accès à l'information quand il a créé le
-premier serveur web au monde, et Jimmy Wales s'est inspiré de ses réflexions
-de 1999 sur une encyclopédie libre en ligne pour fonder ce qui est
-maintenant Wikipédia.</p>
+<p><b>BC :</b> Je l'ai dit – je le maintiens. Tim Berners-Lee a utilisé ses
+idées sur la liberté du logiciel et sur le libre accès à l'information quand
+il a créé le premier serveur web au monde, et Jimmy Wales s'est inspiré de
+ses réflexions de 1999 sur une encyclopédie libre en ligne pour fonder ce
+qui est maintenant Wikipédia.</p>
-<p>Aujourd'hui Richard va nous faire un exposé sur le sujet « copyright contre
+<p>Aujourd'hui Richard va nous faire un exposé sur le sujet « copyright contre
communauté à l'âge des réseaux informatiques et leurs implications pour les
-bibliothèques ». Richard.</p></dd>
-
-<dt>RMS :</dt>
-<dd><p>Je suis en Nouvelle-Zélande depuis quinze jours, et dans l'Île du Nord il a
-plu presque tout le temps. Maintenant je sais pourquoi on appelle les bottes
-en caoutchouc <cite>wellingtons</cite>. Et puis j'ai vu quelqu'un qui
-fabriquait des chaises et des tables en bois de ponga, et il appelait ça
-<cite>fern-iture</cite>.<a id="TransNote2-rev"
+bibliothèques ». Richard.</p>
+
+<div class="announcement comment" role="complementary">
+<hr class="no-display" />
+<p>
+<a href="https://www.defectivebydesign.org/ebooks.html">Inscrivez-vous à
+notre liste de diffusion (en anglais) concernant les dangers des livres
+électroniques</a>.
+</p>
+<hr class="no-display" />
+</div>
+
+<p><b>RMS :</b> Je suis en Nouvelle-Zélande depuis quinze jours, et dans l'Île
+du Nord il a plu presque tout le temps. Maintenant je sais pourquoi on
+appelle les bottes en caoutchouc <i>wellingtons</i>. Et puis j'ai vu
+quelqu'un qui fabriquait des chaises et des tables en bois de ponga, et il
+appelait ça <i>fern-iture</i>.<a id="TransNote2-rev"
href="#TransNote2"><sup>b</sup></a> Ensuite nous avons pris le ferry pour
venir ici, et dès notre débarquement les gens ont commencé à se moquer de
-nous et à nous insulter ; mais ce n'était pas méchant, ils voulaient
+nous et à nous insulter ; mais ce n'était pas méchant, ils voulaient
seulement nous faire comprendre Picton de l'intérieur.<a id="TransNote3-rev"
href="#TransNote3"><sup>c</sup></a></p>
<p>Habituellement, la raison pour laquelle on m'invite à donner des conférences
est mon travail sur le logiciel libre. Cette fois-ci, ce n'est pas de cela
-que je vais parler ; cet exposé répond à la question : est-ce que les idées
-du logiciel libre peuvent s'appliquer à d'autres sortes d'œuvres ? Mais pour
+que je vais parler ; cet exposé répond à la question : est-ce que les idées
+du logiciel libre peuvent s'appliquer à d'autres sortes d'œuvres ? Mais pour
que cela ait un sens, je ferais mieux de vous dire brièvement ce que veut
dire logiciel libre.</p>
-<p>Le logiciel libre <cite>[free software]</cite> est affaire de liberté, pas
-de prix. Pensez à « parole libre », pas à « entrée libre ».<a
+<p>Le logiciel libre <i>[free software]</i> est affaire de liberté, pas de
+prix. Pensez à « parole libre », pas à « entrée libre ».<a
id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>d</sup></a> Le logiciel libre
est un logiciel qui respecte la liberté de l'utilisateur. Ce dernier mérite
de posséder en permanence quatre libertés spécifiques, que voici.</p>
@@ -88,7 +98,7 @@ de posséder en permanence quatre libertés spécifiques, que voici.</p>
<li>La liberté 1 est le droit d'étudier le code source du programme et de le
modifier pour lui faire faire ce que vous voulez.</li>
-<li>La liberté 2 est la liberté d'aider votre voisin ; c'est-à-dire la liberté
+<li>La liberté 2 est la liberté d'aider votre voisin ; c'est-à-dire la liberté
de redistribuer des copies du programme, des copies exactes, quand vous le
voulez.</li>
@@ -106,18 +116,18 @@ incomplète, alors c'est un logiciel privateur,<a id="TransNote5-rev"
href="#TransNote5"><sup>e</sup></a> un logiciel non libre, un logiciel qui
met l'utilisateur sous contrôle. Ce n'est pas éthique. Ce n'est pas une
contribution à la société, c'est une prise de pouvoir. Cette pratique
-contraire à l'éthique ne devrait pas exister ; l'objectif du mouvement du
+contraire à l'éthique ne devrait pas exister ; l'objectif du mouvement du
logiciel libre est d'y mettre fin. Tout logiciel doit être libre, pour que
tous les utilisateurs soient libres.</p>
<p>Le logiciel privateur garde les utilisateurs dans un état de division et
-d'impuissance : division, parce qu'il leur est interdit de le partager, et
+d'impuissance : division, parce qu'il leur est interdit de le partager, et
impuissance parce qu'ils ne possèdent pas le code source et ne peuvent donc
pas le modifier. Ils ne peuvent même pas l'étudier pour vérifier ce qu'il
-leur fait exactement ; et de nombreux logiciels privateurs ont des
+leur fait exactement ; et de nombreux logiciels privateurs ont des
fonctionnalités malveillantes qui espionnent l'utilisateur, qui lui imposent
-des restrictions ; ils ont même des portes dérobées <cite>[backdoors]</cite>
-pour l'attaquer.</p>
+des restrictions ; ils ont même des portes dérobées <i>[backdoors]</i> pour
+l'attaquer.</p>
<p>Par exemple Microsoft Windows a une porte dérobée par laquelle Microsoft
peut installer de force des logiciels modifiés, sans demander la permission
@@ -155,9 +165,9 @@ voir. Ainsi la situation n'est pas exactement de même nature qu'avec le
logiciel. Le copyright est à peu près la seule chose qui pourrait vous
refuser ces libertés.</p>
-<p>On peut reformuler la question ainsi : « Qu'est-ce que le droit du copyright
-devrait vous permettre de faire avec les œuvres publiées ? Que devrait dire
-la loi sur le copyright ? »</p>
+<p>On peut reformuler la question ainsi : « Qu'est-ce que le droit du copyright
+devrait vous permettre de faire avec les œuvres publiées ? Que devrait dire
+la loi sur le copyright ? »</p>
<p>Le copyright s'est développé en même temps que la technologie de la copie,
aussi convient-il de revisiter l'histoire de cette technologie. La copie
@@ -188,15 +198,15 @@ imprimer. La presse à imprimer a rendu la copie plus efficace, mais pas de
manière uniforme. [Ceci] parce que la production en série devint beaucoup
plus efficace, mais que la fabrication d'un exemplaire à la fois ne tira pas
bénéfice de la presse à imprimer. De fait, il valait mieux l'écrire à la
-main ; c'était plus rapide que d'essayer d'imprimer un seul exemplaire.</p>
+main ; c'était plus rapide que d'essayer d'imprimer un seul exemplaire.</p>
-<p>La presse à imprimer entraîne une économie d'échelle : c'est un gros travail
+<p>La presse à imprimer entraîne une économie d'échelle : c'est un gros travail
que de composer le plomb, mais ensuite on peut faire beaucoup de copies très
rapidement. De plus, la presse à imprimer et les caractères étaient un
-équipement très cher que la plupart des gens ne possédaient pas ; et pour ce
+équipement très cher que la plupart des gens ne possédaient pas ; et pour ce
qui est de s'en servir, la plupart des lettrés ne savaient pas faire. Se
servir d'une presse était une technique différente de l'écriture. Le
-résultat, c'est que les copies étaient produites de manière centralisée :
+résultat, c'est que les copies étaient produites de manière centralisée :
les exemplaires d'un livre donné étaient fabriqués en un petit nombre
d'endroits, et ensuite ils étaient transportés là où quelqu'un voulait les
acheter.</p>
@@ -210,7 +220,7 @@ livre, et cette permission était octroyée sous forme d'un monopole perpétuel
sur la publication de ce livre. Cette loi est tombée en désuétude, dans les
années 1680 il me semble [d'après Wikipédia, elle a expiré en 1695]. Les
éditeurs voulaient sa remise en vigueur, mais ce qu'ils ont obtenu était
-quelque peu différent. La loi de la Reine Anne (ou « Statut d'Anne ») donna
+quelque peu différent. La loi de la Reine Anne (ou « Statut d'Anne ») donna
un copyright aux auteurs, et ceci pour 14 ans seulement bien que l'auteur
ait pu le renouveler une fois.</p>
@@ -225,7 +235,7 @@ d'adopter une loi sur le copyright et que, s'il y a une loi sur le
copyright, son but est de promouvoir le progrès. Dit autrement, son but
n'est pas de profiter aux titulaires du copyright ni à quiconque fait
affaire avec eux, mais au grand public. Le copyright doit durer pendant un
-temps limité ; les éditeurs ne cessent d'espérer que nous allons l'oublier.</p>
+temps limité ; les éditeurs ne cessent d'espérer que nous allons l'oublier.</p>
<p>A ce stade, nous nous représentons le copyright comme un moyen de
réglementer l'industrie de l'édition, contrôlé par les auteurs et conçu pour
@@ -236,14 +246,14 @@ pas de restrictions aux lecteurs.</p>
années 1790, de nombreux lecteurs écrivaient des copies à la main parce
qu'ils ne pouvaient pas s'offrir de copies imprimées. Personne n'a jamais
attendu de la loi sur le copyright qu'elle empêche les gens de copier à la
-main : elle était faite pour réglementer l'édition. C'est pourquoi elle
+main : elle était faite pour réglementer l'édition. C'est pourquoi elle
était facile à faire respecter, consensuelle et indubitablement bénéfique
pour la société.</p>
<p>Elle était facile à faire respecter, parce qu'elle ne s'appliquait qu'aux
éditeurs. Et c'est facile de trouver les éditeurs non autorisés d'un livre
-– on va dans une librairie et on demande : « D'où proviennent ces
-exemplaires ? » On n'a pas besoin d'envahir la maison et l'ordinateur de
+– on va dans une librairie et on demande : « D'où proviennent ces
+exemplaires ? » On n'a pas besoin d'envahir la maison et l'ordinateur de
chacun pour le faire.</p>
<p>Elle était consensuelle parce que, les lecteurs ne subissant pas de
@@ -269,10 +279,10 @@ de la presse à imprimer est en train de faire place progressivement à l'âge
des réseaux informatiques – un nouveau progrès dans la technologie de la
copie qui la rend plus efficace et, à nouveau, pas de manière uniforme.</p>
-<p>Voilà ce qu'on avait à l'âge de la presse à imprimer : une production en
+<p>Voilà ce qu'on avait à l'âge de la presse à imprimer : une production en
série très efficace et une fabrication de copies à l'unité toujours aussi
lente que dans le monde antique. Voici où la technologie numérique nous
-amène : toutes les deux en tirent bénéfice, mais la copie à l'unité plus que
+amène : toutes les deux en tirent bénéfice, mais la copie à l'unité plus que
l'autre.</p>
<p>Nous arrivons à une situation beaucoup plus proche de celle du monde
@@ -302,25 +312,25 @@ veulent le faire respecter par chaque personne sans exception, et cela
nécessite des mesures cruelles, des punitions draconiennes, l'invasion de la
vie privée, l'abolition de nos idées fondamentales de justice. Il n'y a
presque aucune limite aux moyens qu'ils vont proposer de mettre en œuvre
-pour mener la « guerre contre le partage » devant les tribunaux.</p>
+pour mener la « guerre contre le partage » devant les tribunaux.</p>
<p>Il n'est plus consensuel. Dans plusieurs pays, il y a des partis politiques
-avec un programme basé sur la « liberté de partager ».</p>
+avec un programme basé sur la « liberté de partager ».</p>
<p>Il n'est plus bénéfique parce que les libertés auxquelles nous avions
théoriquement renoncé (parce que nous ne pouvions pas les exercer), nous
pouvons maintenant les exercer. Elles sont formidablement utiles et nous
voulons les exercer.</p>
-<p>Que ferait un gouvernement démocratique dans cette situation ?</p>
+<p>Que ferait un gouvernement démocratique dans cette situation ?</p>
-<p>Il réduirait le pouvoir du copyright. Il dirait : « Le marché que nous avons
+<p>Il réduirait le pouvoir du copyright. Il dirait : « Le marché que nous avons
conclu au nom de nos concitoyens, en bradant un peu de la liberté dont ils
-ont maintenant besoin, est intolérable. Nous devons changer ça ; nous ne
-pouvons pas renoncer à une liberté qui est importante. » Nous pouvons
+ont maintenant besoin, est intolérable. Nous devons changer ça ; nous ne
+pouvons pas renoncer à une liberté qui est importante. » Nous pouvons
mesurer l'état de déliquescence dans lequel se trouve la démocratie à la
tendance qu'ont les gouvernements à faire exactement le contraire partout
-dans le monde : étendre le pouvoir du copyright au lieu de le réduire.</p>
+dans le monde : étendre le pouvoir du copyright au lieu de le réduire.</p>
<p>Par exemple au niveau de la durée. Partout dans le monde on constate une
pression pour faire durer le copyright plus longtemps, de plus en plus
@@ -347,9 +357,9 @@ qui veut prétendre le contraire devrait présenter ses bilans prévisionnels
des 75 ans à venir, ce qui est bien entendu impossible parce qu'aucune ne
fait vraiment de prévisions à si longue échéance.</p>
-<p>Quelle est la vraie raison de cette loi ? Quel désir a incité diverses
+<p>Quelle est la vraie raison de cette loi ? Quel désir a incité diverses
sociétés à acheter cette loi au Congrès des États-Unis, manière dont la
-plupart des lois sont décidées ? C'était qu'elles avaient des monopoles
+plupart des lois sont décidées ? C'était qu'elles avaient des monopoles
lucratifs et qu'elles voulaient perpétuer ces monopoles.</p>
<p>Par exemple, Disney était conscient que le premier film dans lequel Mickey
@@ -358,22 +368,21 @@ qu'alors n'importe qui serait libre de dessiner ce même personnage dans
d'autres œuvres. Disney ne voulait pas que ça se produise. Disney emprunte
beaucoup au domaine public, mais est déterminé à ne jamais donner quoi que
ce soit en échange. Donc Disney a payé pour cette loi, que nous appelons
-« loi sur le copyright de Mickey » <cite>[Mickey Mouse Copyright
-Act]</cite>.</p>
+« loi sur le copyright de Mickey » <i>[Mickey Mouse Copyright Act]</i>.</p>
<p>Les producteurs de films disent qu'ils veulent un copyright perpétuel, mais
la constitution des États-Unis ne les laissera pas l'obtenir
officiellement. Aussi ont-ils trouvé un moyen d'obtenir le même résultat de
-manière non officielle : le « copyright perpétuel à versements
-périodiques ». Tous les vingt ans, ils augmentent la durée du copyright de
+manière non officielle : le « copyright perpétuel à versements
+périodiques ». Tous les vingt ans, ils augmentent la durée du copyright de
vingt ans. Ainsi, à un moment donné toute œuvre est censée tomber dans le
domaine public à une date précise, par exemple demain, mais cette date
n'arrivera jamais. Au moment où on l'atteindra, ils l'auront reculée, à
moins que nous ne les arrêtions la prochaine fois.</p>
<p>Voilà une des dimensions, la dimension de la durée. Mais plus importante
-encore est la dimension de l'étendue : quels sont les usages couverts par le
-copyright ?</p>
+encore est la dimension de l'étendue : quels sont les usages couverts par le
+copyright ?</p>
<p>A l'âge de la presse à imprimer, le copyright n'était pas censé couvrir tous
les usages d'une œuvre sous copyright, parce qu'il réglementait certains
@@ -384,8 +393,8 @@ sans vous poser de question avec votre exemplaire d'un livre.</p>
<p>De nos jours, les éditeurs se sont mis en tête qu'ils peuvent retourner nos
ordinateurs contre nous et, avec leur aide, s'emparer du pouvoir absolu sur
tous les usages des œuvres publiées. Ils veulent instaurer un univers de
-paiement à l'acte. Ils le font avec des dispositifs de « gestion numérique
-des restrictions », ou <abbr title="Digital Restrictions
+paiement à l'acte. Ils le font avec des dispositifs de « gestion numérique
+des restrictions », ou <abbr title="Digital Restrictions
Management">DRM</abbr>, des fonctionnalités logicielles conçues délibérément
pour restreindre ce que peut faire l'utilisateur. Et souvent l'ordinateur
lui-même est conçu pour lui imposer des restrictions.</p>
@@ -402,21 +411,21 @@ précises, qui étaient toutes malveillantes à notre égard.</p>
<p>Ça a marché quelque temps, mais ensuite quelques personnes ont découvert le
secret et publié un logiciel libre capable de déchiffrer le film du DVD et
-de le lire. Alors les éditeurs ont dit : « Puisque nous ne pouvons pas les
-arrêter effectivement, il faut en faire une infraction. » Et ils ont
-commencé aux États-Unis en 1998 avec la « loi sur le copyright du millénaire
-numérique » (<abbr title="Digital Millennium Copyright Act">DMCA</abbr>) qui
+de le lire. Alors les éditeurs ont dit : « Puisque nous ne pouvons pas les
+arrêter effectivement, il faut en faire une infraction. » Et ils ont
+commencé aux États-Unis en 1998 avec la « loi sur le copyright du millénaire
+numérique » (<abbr title="Digital Millennium Copyright Act">DMCA</abbr>) qui
imposait une censure sur les logiciels capables de faire ce travail.</p>
<p>Ainsi ce logiciel libre particulier a fait l'objet d'un procès. Sa
-distribution est interdite aux États-Unis ; les États-Unis pratiquent la
+distribution est interdite aux États-Unis ; les États-Unis pratiquent la
censure du logiciel.</p>
<p>Les producteurs de cinéma sont bien conscients qu'ils ne peuvent pas
-vraiment faire disparaître ce programme : il est assez facile à
+vraiment faire disparaître ce programme : il est assez facile à
trouver. Aussi ont-ils conçu un autre système de chiffrement qui, ils
l'espèrent, sera plus difficile à casser. Il s'appelle <abbr title="Advanced
-Access Content System">AACS</abbr> ou « la hache » <cite>[the axe]</cite>.<a
+Access Content System">AACS</abbr> ou « la hache » <i>[the axe]</i>.<a
id="TransNote7-rev" href="#TransNote7"><sup>g</sup></a></p>
<p>La conspiration de l'AACS a établi des règles précises pour tous les
@@ -424,13 +433,13 @@ lecteurs multimédia. Par exemple, en 2011 il sera interdit de faire des
sorties vidéo analogiques. Donc toutes les sorties vidéo devront être
numériques et elles enverront le signal chiffré à un moniteur conçu
spécialement pour cacher les secrets à l'utilisateur. C'est du matériel
-malveillant. Ils disent que ceci a pour but de « fermer le trou
-analogique ». Je vais vous montrer deux trous analogiques (Stallman enlève
-ses lunettes) : en voici un, et en voici un autre, qu'ils voudraient faire
-sauter définitivement [<a id="footnote1-rev" href="#footnote1">1</a>].</p>
+malveillant. Ils disent que ceci a pour but de « fermer le trou
+analogique ». Je vais vous montrer deux trous analogiques (Stallman enlève
+ses lunettes) : en voici un, et en voici un autre, qu'ils voudraient faire
+sauter définitivement <a class="ftn" id="f1-rev" href="#footnote1">[1]</a>.</p>
-<p>Comment j'ai appris l'existence de ces conspirations ? Parce qu'elles ne
-sont pas secrètes ; elles ont des sites web. Le site de l'AACS décrit
+<p>Comment j'ai appris l'existence de ces conspirations ? Parce qu'elles ne
+sont pas secrètes ; elles ont des sites web. Le site de l'AACS décrit
fièrement les contrats que les fabricants doivent signer, voilà pourquoi que
je suis au courant de cette condition. Le site web cite fièrement les noms
des sociétés qui ont établi cette conspiration, parmi lesquelles on trouve
@@ -438,7 +447,7 @@ Microsoft et Apple, et Intel, et Sony, et Disney, et IBM.</p>
<p>Une conspiration de sociétés conçue pour restreindre l'accès du public à la
technologie devrait être poursuivie comme infraction grave, comme une
-conspiration d'entente sur les prix, en plus grave ; donc les peines de
+conspiration d'entente sur les prix, en plus grave ; donc les peines de
prison devraient être plus longues. Mais ces sociétés sont tout à fait
convaincues que nos gouvernements sont de leur côté, contre nous. Elles
n'ont aucune crainte d'être poursuivies pour ces conspirations, c'est
@@ -447,7 +456,7 @@ pourquoi elles ne se donnent pas la peine de les cacher.</p>
<p>En général les DRM sont mis en place par une conspiration de sociétés. Une
fois de temps en temps, une société isolée peut le faire, mais en général
cela demande une conspiration entre les sociétés technologiques et les
-éditeurs ; ainsi [c'est] presque toujours une conspiration.</p>
+éditeurs ; ainsi [c'est] presque toujours une conspiration.</p>
<p>Ils pensaient que personne ne pourrait jamais casser l'AACS, mais il y a
environ trois ans et demie quelqu'un a sorti un programme libre capable de
@@ -455,21 +464,21 @@ déchiffrer ce format. Cependant, il était totalement inutile parce que pour
le faire tourner on a besoin de connaître la clé.</p>
<p>Et puis, six mois plus tard, j'ai vu la photo de deux chiots adorables, avec
-32 chiffres hexadécimaux au-dessus, et je me suis demandé : « Pourquoi
-mettre ces deux choses ensemble ? Je me demande si ces chiffres sont une clé
+32 chiffres hexadécimaux au-dessus, et je me suis demandé : « Pourquoi
+mettre ces deux choses ensemble ? Je me demande si ces chiffres sont une clé
importante et si quelqu'un pourrait avoir mis ces chiffres avec les chiots,
en supputant que les gens copieraient la photo des chiots parce qu'ils sont
-si mignons. La clé serait ainsi protégée de la disparition. »</p>
+si mignons. La clé serait ainsi protégée de la disparition. »</p>
-<p>Et c'était bien ça – c'était la clé pour casser « la hache ». Les gens l'ont
+<p>Et c'était bien ça – c'était la clé pour casser « la hache ». Les gens l'ont
mise en ligne, et les éditeurs l'ont supprimée parce qu'il existe maintenant
dans de nombreux pays des lois qui les ont enrôlés dans la censure de cette
-information. Elle a été postée à nouveau ; ils l'ont supprimée ; finalement
+information. Elle a été postée à nouveau ; ils l'ont supprimée ; finalement
ils ont renoncé, et quinze jours plus tard ce nombre était posté sur plus de
700 000 sites web.</p>
<p>Un grand débordement de dégoût public envers les DRM. Mais la guerre n'était
-pas gagnée, parce que les éditeurs ont changé la clé. Pas seulement ça :
+pas gagnée, parce que les éditeurs ont changé la clé. Pas seulement ça :
avec le HD DVD, elle était adéquate pour casser le DRM, mais pas avec le
Blu-ray. Le Blu-ray a un niveau supplémentaire de DRM et jusqu'à présent il
n'existe pas de logiciel capable de le casser, ce qui veut dire que vous
@@ -481,7 +490,7 @@ actuel.</p>
<p>N'acceptez jamais aucun produit conçu pour attaquer votre liberté. Si vous
n'avez pas de logiciel libre pour lire un DVD, vous ne devez pas acheter ni
louer de DVD, ni en accepter en cadeau, excepté quelques rares DVD non
-chiffrés. En fait j'en ai quelques-uns ; je n'ai aucun DVD chiffré, je ne
+chiffrés. En fait j'en ai quelques-uns ; je n'ai aucun DVD chiffré, je ne
les accepte pas.</p>
<p>Voilà où nous en sommes avec la vidéo, mais on rencontre aussi des DRM dans
@@ -490,20 +499,20 @@ la musique.</p>
<p>Par exemple, il y a dix ans à peu près, on a vu apparaître des trucs qui
ressemblaient à des disques compacts, mais qui n'étaient pas gravés comme
des disques compacts. Ils n'étaient pas conformes au standard. On les a
-appelés « disques corrompus ». L'idée était qu'ils soient lisibles par un
+appelés « disques corrompus ». L'idée était qu'ils soient lisibles par un
lecteur audio mais pas par un ordinateur. Ces différentes méthodes avaient
divers problèmes.</p>
<p>Finalement, Sony a trouvé une idée astucieuse. Ils ont mis un programme sur
le disque, de telle sorte que, si vous mettiez le disque dans l'ordinateur,
le disque installait le programme. Ce programme était conçu comme un virus
-pour prendre le contrôle du système. On appelle ça un <cite>rootkit</cite>,
-ce qui veut dire qu'il y a des choses dedans qui cassent la sécurité du
-système de sorte qu'il peut installer le logiciel très profondément à
-l'intérieur et en modifier diverses parties.</p>
+pour prendre le contrôle du système. On appelle ça un <i>rootkit</i>, ce qui
+veut dire qu'il y a des choses dedans qui cassent la sécurité du système de
+sorte qu'il peut installer le logiciel très profondément à l'intérieur et en
+modifier diverses parties.</p>
<p>Par exemple, il modifiait la commande utilisée pour examiner le système afin
-de voir si le logiciel était présent ; une manière de se déguiser. Il
+de voir si le logiciel était présent ; une manière de se déguiser. Il
modifiait la commande utilisée pour supprimer certains de ces fichiers, de
sorte qu'elle ne les supprimait pas vraiment. Tout ceci représente une
infraction grave, mais ce n'est pas la seule que Sony ait commise. En effet,
@@ -511,12 +520,12 @@ le logiciel contenait du code libre, qui avait été distribué sous la licence
publique générale GNU (GNU <abbr title="General Public License">GPL</abbr>).</p>
<p>Il faut savoir que la GNU GPL est une licence avec copyleft. Cela signifie
-qu'elle dit : « Oui, vous pouvez mettre ce code dans d'autres choses, mais
+qu'elle dit : « Oui, vous pouvez mettre ce code dans d'autres choses, mais
quand vous le faites, le programme complet dans lequel vous mettez ces
choses doit être distribué comme logiciel libre sous la même licence. Et
vous devez rendre le code source accessible aux utilisateurs. De plus, vous
devez leur donner une copie de cette licence en même temps que le logiciel,
-pour les informer de leurs droits. »</p>
+pour les informer de leurs droits. »</p>
<p>Sony ne se conformait pas à tout ça. C'est une infraction au copyright à une
échelle commerciale, donc un délit pénal. Les deux infractions sont des
@@ -546,7 +555,7 @@ assistons à un renouveau d'efforts pour imposer les DRM, sur les livres
cette fois.</p>
<p>Vous voyez, les éditeurs veulent priver les lecteurs de leurs libertés
-traditionnelles : la liberté de faire des choses comme emprunter un livre à
+traditionnelles : la liberté de faire des choses comme emprunter un livre à
la bibliothèque ou le prêter à un ami, vendre un livre à un bouquiniste ou
l'acheter anonymement en payant en espèces (ce qui est la seule manière dont
j'achète les livres – nous devons résister à la tentation de renseigner Big
@@ -567,20 +576,20 @@ convaincre les gens de passer des livres en papier aux livres
électroniques. Ils ont franchi l'étape 1.</p>
<p>Aux États-Unis ils y sont parvenus avec la DMCA, et en Nouvelle-Zélande
-c'était une partie de la loi de l'année dernière sur le copyright ; la
+c'était une partie de la loi de l'année dernière sur le copyright ; la
censure des logiciels permettant de casser les DRM en faisait partie. C'est
-un article injuste ; il faut qu'il soit abrogé.</p>
+un article injuste ; il faut qu'il soit abrogé.</p>
<p>La deuxième étape est de convaincre les gens de passer des livres imprimés
-aux livres électroniques ; ça n'a pas aussi bien marché.</p>
+aux livres électroniques ; ça n'a pas aussi bien marché.</p>
<p>En 2001, un éditeur a pensé qu'il rendrait son catalogue de livres
électroniques vraiment populaire s'il commençait par ma biographie. Donc il
a trouvé un auteur et l'auteur m'a demandé si je voulais coopérer. J'ai
-dit : « Seulement si ce livre électronique est publié sans chiffrement, sans
-DRM. » L'éditeur ne voulait pas en entendre parler ; j'ai juste tenu bon ;
+dit : « Seulement si ce livre électronique est publié sans chiffrement, sans
+DRM. » L'éditeur ne voulait pas en entendre parler ; j'ai juste tenu bon ;
j'ai dit non. Finalement nous avons trouvé un autre éditeur qui a consenti à
-le faire ; en fait, il a consenti à publier le livre sous une licence libre
+le faire ; en fait, il a consenti à publier le livre sous une licence libre
qui vous donne les quatre libertés. Le livre a donc été publié, et de
nombreux exemplaires imprimées ont été vendus.</p>
@@ -594,12 +603,12 @@ que nous y pensions. Ils voulaient nous faire désirer avec impatience la
prochaine génération de livres électroniques.</p>
<p>Maintenant ils nous sont tombés dessus. Des trucs comme le Sony
-<cite>Shreader</cite> (son nom officiel est le Sony Reader, mais si on met
-« sh » devant, cela montre ce qu'il est destiné à faire aux livres) et le <a
-href="/philosophy/why-call-it-the-swindle.html"><cite>Swindle</cite></a>
-d'Amazon, destiné à vous escroquer vos libertés traditionnelles sans que
-vous vous en rendiez compte. Bien sûr, ils l'appellent Kindle, ce qui montre
-ce qu'il va faire à vos livres.<a id="TransNote8-rev"
+<i>Shreader</i> (son nom officiel est le Sony Reader, mais si on met « sh »
+devant, cela montre ce qu'il est destiné à faire aux livres) et le <a
+href="/philosophy/why-call-it-the-swindle.html"><i>Swindle</i></a> d'Amazon,
+destiné à vous escroquer vos libertés traditionnelles sans que vous vous en
+rendiez compte. Bien sûr, ils l'appellent Kindle, ce qui montre ce qu'il va
+faire à vos livres.<a id="TransNote8-rev"
href="#TransNote8"><sup>h</sup></a></p>
<p>Le Kindle est un produit extrêmement malveillant, presque aussi malveillant
@@ -608,21 +617,22 @@ ont tous deux la gestion numérique des restrictions et ils ont tous deux des
portes dérobées.</p>
<p>Dans le cas du Kindle, le seul moyen d'acheter un livre est de l'acheter
-chez Amazon [<a id="footnote4-rev" href="#footnote4">4</a>], et Amazon exige
-que vous vous identifiiez ; donc ils savent tout ce que vous avez acheté.</p>
+chez Amazon <a class="ftn" id="f4-rev" href="#footnote4">[4]</a>, et Amazon
+exige que vous vous identifiiez ; donc ils savent tout ce que vous avez
+acheté.</p>
-<p>Et puis il y a la gestion numérique des restrictions ; ainsi vous ne pouvez
+<p>Et puis il y a la gestion numérique des restrictions ; ainsi vous ne pouvez
pas prêter le livre ni le vendre à un bouquiniste, et la bibliothèque ne
peut pas le prêter non plus.</p>
<p>Et puis il y a la porte dérobée, dont nous avons appris l'existence il y a
trois mois, parce qu'Amazon l'a utilisée. Amazon a envoyé une instruction à
-tous les Kindles pour effacer un livre particulier, « 1984 » de George
+tous les Kindles pour effacer un livre particulier, « 1984 » de George
Orwell. Oui, ils ne pouvaient pas choisir avec plus d'ironie un livre à
effacer. Donc c'est comme cela que nous savons qu'Amazon a une porte dérobée
par laquelle il peut effacer les livres à distance.</p>
-<p>Ce qu'il peut faire d'autre, qui le sait ? Peut-être que c'est comme
+<p>Ce qu'il peut faire d'autre, qui le sait ? Peut-être que c'est comme
Microsoft Windows. Peut-être qu'Amazon peut mettre à jour le
logiciel. Autrement dit, les choses malveillantes, quelles qu'elles soient,
qui ne sont pas encore dedans, ils pourraient les y mettre demain.</p>
@@ -667,33 +677,33 @@ sur votre machine.</li>
</ul>
<p>C'est possible, mais les grandes sociétés qui font vraiment la promotion des
-livres électroniques le font pour attaquer notre liberté ; nous ne devons
+livres électroniques le font pour attaquer notre liberté ; nous ne devons
pas défendre cela. C'est ce que font les gouvernements, de mèche avec les
grandes entreprises, qui attaquent notre liberté en rendant le copyright
plus dur et plus vicieux, plus restrictif que jamais.</p>
-<p>Mais que devraient-ils faire ? Les gouvernements devraient réduire le
+<p>Mais que devraient-ils faire ? Les gouvernements devraient réduire le
pouvoir du copyright. Voici précisément ce que je propose.</p>
<p>Il y a d'abord la dimension de la durée. Je propose que le copyright dure
dix ans à partir de la date de publication d'une œuvre.</p>
-<p>Pourquoi la date de publication ? Parce qu'avant cela, il n'y en a pas
+<p>Pourquoi la date de publication ? Parce qu'avant cela, il n'y en a pas
d'exemplaire. Cela ne nous intéresse pas de savoir si nous aurions la
permission de copier des exemplaires que nous n'avons pas, aussi j'estime
qu'on peut très bien laisser aux auteurs tout le temps nécessaire pour
publier, et à ce moment-là démarrer le chronomètre.</p>
-<p>Mais pourquoi dix ans ? Je ne sais pas dans ce pays, mais aux États-Unis le
+<p>Mais pourquoi dix ans ? Je ne sais pas dans ce pays, mais aux États-Unis le
cycle de publication est de plus en plus court. De nos jours, presque tous
les livres sont soldés avant deux ans et sont épuisés avant trois ans. Donc
-dix ans est plus de trois fois la durée du cycle de publication habituel ;
+dix ans est plus de trois fois la durée du cycle de publication habituel ;
ça devrait largement suffire.</p>
<p>Mais tout le monde n'est pas d'accord. Une fois, j'ai proposé ceci dans une
débat d'experts avec des romanciers et mon voisin, un auteur de romans
-fantastiques primés, m'a dit : « Dix ans ? Pas question. Au-delà de cinq
-ans, c'est intolérable. » Vous voyez, il avait eu un litige avec son
+fantastiques primés, m'a dit : « Dix ans ? Pas question. Au-delà de cinq
+ans, c'est intolérable. » Vous voyez, il avait eu un litige avec son
éditeur. Ses livres semblaient épuisés, mais l'éditeur ne voulait pas
l'admettre. Le copyright sur son propre livre, l'éditeur s'en servait pour
l'empêcher d'en distribuer des exemplaires lui-même, ce qu'il voulait faire
@@ -707,12 +717,12 @@ moralement corrompue, comme J. K. Rowling.</p>
<p>Au Canada, J. K. Rowling a obtenu un référé contre des gens qui avaient
acheté son livre dans une librairie, leur ordonnant de ne pas le
lire. Aussi, en réponse, j'appelle à un boycott des Harry Potter. Mais je ne
-dis pas que vous ne devez pas les lire ; je laisse ceci à l'auteur et à
+dis pas que vous ne devez pas les lire ; je laisse ceci à l'auteur et à
l'éditeur. Je dis simplement que vous ne devez pas les acheter.</p>
<p>Peu d'auteurs gagnent assez d'argent pour être corrompus à ce point-là. La
plupart ne gagnent rien de comparable et continuent à désirer la même chose
-qu'ils ont toujours désirée : que leur livre soit apprécié.</p>
+qu'ils ont toujours désirée : que leur livre soit apprécié.</p>
<p>Il voulait distribuer son propre livre, et l'éditeur l'en empêchait. Il
s'est rendu compte qu'au-delà de cinq ans le copyright ne lui servirait
@@ -722,10 +732,10 @@ probablement jamais à rien.</p>
propose dix ans comme première tentative de solution. Réduisons-le à dix ans
et ensuite faisons le bilan sur une certaine période, et nous pourrons faire
des ajustements par la suite. Je ne dis pas que dix ans soit exactement la
-durée adéquate ; je ne sais pas.</p>
+durée adéquate ; je ne sais pas.</p>
-<p id="details">Qu'en est-il de la dimension de l'étendue ? Quelles activités le copyright
-doit-il couvrir ? Je distingue trois catégories principales d'œuvres.</p>
+<p id="details">Qu'en est-il de la dimension de l'étendue ? Quelles activités le copyright
+doit-il couvrir ? Je distingue trois catégories principales d'œuvres.</p>
<p>D'abord il y a les œuvres fonctionnelles qu'on utilise pour effectuer les
tâches pratiques de la vie. Elles comprennent le logiciel, les recettes, les
@@ -744,22 +754,22 @@ aura d'autres personnes qui voudront les mêmes modifications que vous.</p>
le logiciel. Et vous remarquerez qu'en pratique, pour ce qui est des
recettes, les cuisiniers sont en permanence en train de les partager et de
les modifier, comme si elles étaient libres. Imaginez la réaction des gens
-si le gouvernement essayait d'éradiquer un soi-disant « piratage des
-recettes ».</p>
+si le gouvernement essayait d'éradiquer un soi-disant « piratage des
+recettes ».</p>
-<p>Le terme « pirate » est de la pure propagande. Quand on me demande ce que je
-pense du piratage de la musique, je dis : « Autant que je sache, quand des
+<p>Le terme « pirate » est de la pure propagande. Quand on me demande ce que je
+pense du piratage de la musique, je dis : « Autant que je sache, quand des
pirates attaquent un navire, ils ne le font pas en jouant mal d'un
-instrument, ils le font avec des armes. Donc il ne s'agit pas du
-<cite>piratage</cite> de la musique, parce que le piratage est l'attaque des
-navires ; le partage avec d'autres est aussi loin que possible d'être
-l'équivalent moral de l'attaque des navires. » Attaquer les navires est mal,
-partager avec les autres est bien, aussi nous devons dénoncer fermement ce
-terme de propagande, « piratage », toutes les fois que nous l'entendons.</p>
-
-<p>Il y a vingt ans, les gens auraient pu objecter : « Si nous ne renonçons pas
+instrument, ils le font avec des armes. Donc il ne s'agit pas du “piratage”
+de la musique, parce que le piratage est l'attaque des navires ; le partage
+avec d'autres est aussi loin que possible d'être l'équivalent moral de
+l'attaque des navires. » Attaquer les navires est mal, partager avec les
+autres est bien, aussi nous devons dénoncer fermement ce terme de
+propagande, « piratage », toutes les fois que nous l'entendons.</p>
+
+<p>Il y a vingt ans, les gens auraient pu objecter : « Si nous ne renonçons pas
à notre liberté, si nous ne laissons pas les éditeurs de ces œuvres nous
-contrôler, ces œuvres ne verront pas le jour et ce sera une catastrophe. »
+contrôler, ces œuvres ne verront pas le jour et ce sera une catastrophe. »
Maintenant, en regardant la communauté du logiciel libre, et toutes les
recettes qui circulent, et les travaux de référence comme Wikipédia – nous
commençons même à voir publier des livres de cours libres – nous savons que
@@ -773,8 +783,8 @@ respectent. Dans cette catégorie, elles doivent toutes être libres.</p>
<p>Mais qu'en est-il de la seconde catégorie, des œuvres qui décrivent les
réflexions de certaines personnes, comme les mémoires, les essais d'opinion,
-les articles scientifiques et diverses autres choses ? [<a
-id="footnote2-rev" href="#footnote2">2</a>] Publier une version modifiée de
+les articles scientifiques et diverses autres choses ? <a class="ftn"
+id="f2-rev" href="#footnote2">[2]</a> Publier une version modifiée de
l'expression de ce que pense quelqu'un d'autre équivaut à donner une idée
fausse de [cette] personne. Ce n'est pas vraiment une contribution à la
société.</p>
@@ -784,7 +794,7 @@ quelque peu réduit où tout usage commercial est couvert par le copyright, où
toutes les modifications sont couvertes par le copyright, mais où chacun est
libre de redistribuer des copies exactes de manière non commerciale.</p>
-<p>[Note de 2015 : les articles scientifiques sont souvent publiés sous la
+<p>[Note de 2015 : les articles scientifiques sont souvent publiés sous la
licence CC attribution (CC-BY), dans des revues accessibles ou sur
arXiv.org, et il semble que de permettre la publication de versions
modifiées ne pose pas problème. C'est donc cette licence que je recommande
@@ -796,10 +806,10 @@ de la guerre contre le partage, à l'origine de la propagande vicieuse disant
que le partage est du vol, que partager équivaut à être un pirate et à
attaquer les navires. Des absurdités, mais des absurdités soutenues par la
masse d'argent qui a corrompu nos gouvernements. Nous devons faire cesser la
-guerre contre le partage ; nous devons légaliser le partage de copies
+guerre contre le partage ; nous devons légaliser le partage de copies
exactes de toute œuvre publiée.</p>
-<p>Pour la seconde catégorie d'œuvres, c'est tout ce dont nous avons besoin ;
+<p>Pour la seconde catégorie d'œuvres, c'est tout ce dont nous avons besoin ;
nous n'avons pas besoin de les rendre libres. Par conséquent, je pense que
c'est OK d'avoir un système de copyright réduit qui couvre les usages
commerciaux et toutes les modifications. Et ceci procurera un revenu
@@ -808,7 +818,7 @@ inadéquate) que le système actuel. Vous devez garder à l'esprit [que] le
système actuel, excepté pour les superstars, est d'habitude totalement
inadéquat.</p>
-<p>Qu'en est-il des œuvres d'art et de divertissement ? Pour elles, cela m'a
+<p>Qu'en est-il des œuvres d'art et de divertissement ? Pour elles, cela m'a
pris un moment pour décider quoi penser des modifications.</p>
<p>Vous voyez, d'une part une œuvre d'art peut avoir une intégrité artistique
@@ -818,7 +828,7 @@ fait tout le temps. D'autre part, modifier une œuvre peut représenter une
contribution à l'art. Cela rend possible l'évolution du folklore, qui donne
des choses riches et magnifiques.</p>
-<p>Même si l'on ne s'occupe que des auteurs de renom : considérez Shakespeare,
+<p>Même si l'on ne s'occupe que des auteurs de renom : considérez Shakespeare,
qui a emprunté des histoires à d'autres œuvres, plus anciennes de quelques
dizaines d'années seulement, et les a arrangées de manière différente pour
produire des œuvres littéraires majeures. Si le copyright moderne avait
@@ -841,11 +851,11 @@ des copies exactes de manière non commerciale. Après dix ans l'œuvre tombe
dans le domaine public et les gens peuvent apporter leur contribution à
l'art en publiant leurs versions modifiées.</p>
-<p>Autre chose : si vous avez l'intention de prendre des petits morceaux d'une
+<p>Autre chose : si vous avez l'intention de prendre des petits morceaux d'une
multitude d'œuvres pour les réarranger en quelque chose de totalement
différent, cela devrait être légal, tout simplement, car l'objectif du
copyright est de promouvoir l'art, pas d'y faire obstruction. C'est stupide
-d'appliquer le copyright à l'utilisation de petits bouts comme ça ; cela va
+d'appliquer le copyright à l'utilisation de petits bouts comme ça ; cela va
à l'encontre du but recherché. C'est le genre de distorsion à laquelle on
arrive quand le gouvernement est sous le contrôle des éditeurs des œuvres à
succès existantes et a complètement perdu de vue son objectif premier.</p>
@@ -871,20 +881,20 @@ qui continue à être un système de copyright, je propose deux autres
méthodes.</p>
<p><a id="tax-money-for-artists">La première [fonctionne à l'aide de] l'argent
-public</a> : distribuer directement la recette d'une taxe aux
+public</a> : distribuer directement la recette d'une taxe aux
artistes. L'argent pourrait provenir d'une taxe spéciale, peut-être sur la
connexion Internet, ou bien de l'impôt sur le revenu, parce que cela ne fera
pas beaucoup au total, pas s'il est distribué de manière efficace. Le
-distribuer de manière à soutenir efficacement les arts signifie : pas en
+distribuer de manière à soutenir efficacement les arts signifie : pas en
proportion linéaire de la popularité. Cela doit être fait sur la base de la
popularité, parce que nous ne voulons pas que les bureaucrates aient le
-choix de décider quels artistes soutenir et lesquels ignorer. Mais « sur la
-base de la popularité » n'implique pas « en proportion linéaire ».</p>
+choix de décider quels artistes soutenir et lesquels ignorer. Mais « sur la
+base de la popularité » n'implique pas « en proportion linéaire ».</p>
<p>Ce que je propose est de mesurer la popularité des divers artistes, ce qui
peut se faire à l'aide de sondages (par échantillons), auxquels personne
n'est obligé de participer, et de prendre la racine cubique. La racine
-cubique ressemble à ça : cela veut dire essentiellement que [le paiement
+cubique ressemble à ça : cela veut dire essentiellement que [le paiement
marginal] va en diminuant .</p>
<p>Si la superstar A est mille fois plus populaire que l'artiste à succès B,
@@ -892,7 +902,7 @@ avec ce système A recevra dix fois plus d'argent que B, pas mille fois plus.</p
<p>La linéarité donnerait mille fois plus à A qu'à B. Autrement dit, si nous
voulions que B ait assez pour vivre, nous rendrions A immensément
-riche. C'est gâcher l'argent public ; il ne faut pas le faire.</p>
+riche. C'est gâcher l'argent public ; il ne faut pas le faire.</p>
<p>Mais si le paiement marginal va en diminuant, alors oui, chaque superstar
aura largement plus que l'artiste à succès ordinaire, mais le total de
@@ -929,15 +939,15 @@ heureux de soutenir les artistes.</p>
<p>Je viens d'avoir une idée. Le lecteur pourrait aussi vous donner un
certificat comme quoi vous avez soutenu tel ou tel, et il pourrait même
compter le nombre de fois que vous l'avez fait et vous donner un certificat
-qui dirait : « J'ai envoyé tant à ces artistes. » Il y a diverses façons
+qui dirait : « J'ai envoyé tant à ces artistes. » Il y a diverses façons
d'encourager les gens qui veulent le faire.</p>
<p>Par exemple, on pourrait avoir une campagne de relations publiques amicale
-et gentille : « Avez-vous envoyé un dollar à un artiste aujourd'hui ?
-Pourquoi pas ? C'est seulement un dollar ; cela ne vous privera
-pas. N'aimez-vous pas ce qu'ils font ? Cliquez ! » Cela donnera aux gens
-bonne conscience, et ils penseront : « Oui, j'ai aimé ce que je viens de
-regarder. Je vais envoyer un dollar. »</p>
+et gentille : « Avez-vous envoyé un dollar à un artiste aujourd'hui ?
+Pourquoi pas ? C'est seulement un dollar ; cela ne vous privera
+pas. N'aimez-vous pas ce qu'ils font ? Cliquez ! » Cela donnera aux gens
+bonne conscience, et ils penseront : « Oui, j'ai aimé ce que je viens de
+regarder. Je vais envoyer un dollar. »</p>
<p>Cela commence déjà à fonctionner jusqu'à un certain point. Il y a une
chanteuse canadienne qui s'appelait à l'époque Jane Siberry. Elle a mis sa
@@ -945,7 +955,7 @@ musique sur son site web et a invité les gens à la télécharger et à payer l
montant qu'ils voulaient. Elle a indiqué qu'elle recevait en moyenne plus
d'un dollar par copie, ce qui est intéressant parce que les majors demandent
juste un peu moins d'un dollar par copie. En laissant les gens décider de
-payer ou non, et combien, elle a obtenu plus ; elle a même obtenu encore
+payer ou non, et combien, elle a obtenu plus ; elle a même obtenu encore
plus par visiteur qui avait effectivement téléchargé quelque chose. Mais
cela ne prend même pas en compte un éventuel effet positif sur le nombre de
visiteurs, ce qui augmenterait le nombre total par quoi est multiplié la
@@ -954,7 +964,7 @@ moyenne.</p>
<p>Donc cela peut marcher, mais c'est galère dans les circonstances
actuelles. On doit avoir une carte de crédit pour le faire, ce qui veut dire
qu'on ne peut pas le faire anonymement. Et il faut chercher partout
-l'endroit où payer ; et pour les petites sommes, les systèmes de paiement ne
+l'endroit où payer ; et pour les petites sommes, les systèmes de paiement ne
sont pas très efficaces, ce qui fait que les artistes n'en reçoivent que la
moitié. Si nous mettions en place un système adapté, cela marcherait
beaucoup, beaucoup mieux.</p>
@@ -966,18 +976,18 @@ aspects de ces deux-là. Il a été inventé par Francis Muguet et conçu pour
mieux s'intégrer dans le système juridique existant pour faciliter sa mise
en œuvre.</p>
-<p>Méfiez-vous des suggestions qui proposent de « donner des compensations aux
-ayants droit » parce que, quand elles disent « donner des compensations »,
+<p>Méfiez-vous des suggestions qui proposent de « donner des compensations aux
+ayants droit » parce que, quand elles disent « donner des compensations »,
elles tendent à présumer que, si vous avez apprécié une œuvre, vous avez une
-dette spécifique à l'égard de quelqu'un et que vous devez « donner des
-compensations » à ce quelqu'un. Quand elles disent « ayants droit » vous
+dette spécifique à l'égard de quelqu'un et que vous devez « donner des
+compensations » à ce quelqu'un. Quand elles disent « ayants droit » vous
êtes censés penser que c'est pour soutenir les artistes alors qu'en fait
cela va aux éditeurs – ces mêmes éditeurs qui exploitent à peu près tous les
artistes (excepté le petit nombre dont vous avez tous entendu parler, qui
sont assez populaires pour avoir du poids).</p>
-<p>Nous n'avons pas de dette envers eux ; il n'y a personne à qui nous devions
-« donner des compensations ». Mais soutenir les arts reste une chose
+<p>Nous n'avons pas de dette envers eux ; il n'y a personne à qui nous devions
+« donner des compensations ». Mais soutenir les arts reste une chose
utile. C'était la raison d'être du copyright par le passé, à l'époque où le
copyright était adapté à la technologie. Aujourd'hui le copyright est un
mauvais moyen de le faire, mais cela reste bien de le faire par d'autres
@@ -985,31 +995,30 @@ moyens qui respectent notre liberté.</p>
<p>Exigez qu'ils changent les deux parties malfaisantes de la loi
néo-zélandaise sur le copyright. Ils ne doivent pas réactiver la réponse
-graduée [<a id="footnote3-rev" href="#footnote3">3</a>], parce que le
+graduée <a class="ftn" id="f3-rev" href="#footnote3">[3]</a>, parce que le
partage est bon, et ils doivent se débarrasser de la censure des logiciels
-qui cassent les DRM. Méfiez-vous de l'ACTA ; ils sont en train de négocier
+qui cassent les DRM. Méfiez-vous de l'ACTA ; ils sont en train de négocier
un traité entre différents pays, pour que tous ces pays attaquent leurs
-citoyens. Nous ne savons pas comment parce qu'ils ne nous le diront pas.</p></dd>
-
-</dl>
+citoyens. Nous ne savons pas comment parce qu'ils ne nous le diront pas.</p>
<div class="column-limit"></div>
-<h3 style="font-size: 1.2em">Notes</h3>
+<h3 class="footnote">Notes</h3>
<ol>
-<li id="footnote1"><a href="#footnote1-rev" class="nounderline">&#8593;</a> 
-En 2010, le système de chiffrement du flux vidéo a été définitivement cassé.<br /><a
-href="http://www.pcmag.com/article2/0,2817,2369280,00.asp">http://www.pcmag.com/article2/0,2817,2369280,00.asp</a></li>
-<li id="footnote2"><a href="#footnote2-rev" class="nounderline">&#8593;</a> 
-2015 : j'avais inclus les articles scientifiques parce que je pensais que
+<li id="footnote1"><a href="#f1-rev" class="nounderline">&#8593;</a>
+En 2010, le système de chiffrement du flux vidéo a été <a
+href="https://www.pcmag.com/archive/hdcp-master-key-confirmed-blu-ray-content-vulnerable-254650">définitivement
+cassé</a>.</li>
+<li id="footnote2"><a href="#f2-rev" class="nounderline">&#8593;</a>
+2015 : j'avais inclus les articles scientifiques parce que je pensais que
publier des versions modifiées d'un article de quelqu'un d'autre serait
-dommageable ; cependant, la publication d'articles de math ou de physique
+dommageable ; cependant, la publication d'articles de math ou de physique
sous la licence Creative Commons attribution sur <a
-href="//arxiv.org/">arXiv.org</a> ou dans de nombreuses revues libres ne
-semble pas poser problème. Ainsi j'ai conclu par la suite que les articles
-scientifiques devaient être libres.</li>
-<li id="footnote3"><a href="#footnote3-rev" class="nounderline">&#8593;</a> 
+href="https://arxiv.org/">arXiv.org</a> ou dans de nombreuses revues libres
+ne semble pas poser problème. Ainsi j'ai conclu par la suite que les
+articles scientifiques devaient être libres.</li>
+<li id="footnote3"><a href="#f3-rev" class="nounderline">&#8593;</a>
La Nouvelle-Zélande a mis dans la loi un système de punition sans procès
-pour les utilisateurs d'Internet accusés de copier ; puis devant les
+pour les utilisateurs d'Internet accusés de copier ; puis devant les
protestations du public, le gouvernement ne l'a pas mis en œuvre et a
annoncé son intention de le remplacer par un système de punition modifié,
mais toujours injuste. Ce qui compte ici, c'est qu'il ne faut pas procéder à
@@ -1018,65 +1027,65 @@ la formulation que j'ai employée ne l'exprime pas clairement.
<br />
Plus tard, le gouvernement néo-zélandais a mis en place ce système de
punition plus ou moins comme prévu à l'origine.</li>
-<li id="footnote4"><a href="#footnote4-rev" class="nounderline">&#8593;</a>
+<li id="footnote4"><a href="#f4-rev" class="nounderline">&#8593;</a>
C'était vrai à l'époque. En 2018, il est possible de charger des livres
-venant d'ailleurs dans la liseuse ; cependant cette dernière transmet le nom
-du livre que vous êtes en train de lire aux serveurs d'Amazon ; ainsi,
+venant d'ailleurs dans la liseuse ; cependant cette dernière transmet le nom
+du livre que vous êtes en train de lire aux serveurs d'Amazon ; ainsi,
Amazon a connaissance de chacun des livres qui sont lus sur l'appareil, d'où
qu'il provienne.</li>
</ol>
+</div>
<div class="translators-notes">
<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.-->
<hr /><b>Notes de traduction</b><ol id="translator-notes-alpha">
<li><a id="TransNote1" href="#TransNote1-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
-nz-libs : liste de discussion des bibliothécaires de Nouvelle-Zélande.</li>
+class="nounderline">&#8593;</a>
+nz-libs : liste de discussion des bibliothécaires de Nouvelle-Zélande.</li>
<li><a id="TransNote2" href="#TransNote2-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
-<cite>Ponga</cite> : fougère arborescente symbole de la Nouvelle-Zélande ;
-<cite>Fern-iture</cite> : Jeu de mot sur <cite>fern</cite> (fougère) et
-<cite>furniture</cite> (mobilier).</li>
+class="nounderline">&#8593;</a>
+<i>Ponga</i> : fougère arborescente symbole de la Nouvelle-Zélande ;
+<i>Fern-iture</i> : Jeu de mot sur <i>fern</i> (fougère) et <i>furniture</i>
+(mobilier).</li>
<li><a id="TransNote3" href="#TransNote3-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
+class="nounderline">&#8593;</a>
La traversée en ferry se fait entre Wellington, au nord, et Picton, au
sud.</li>
<li><a id="TransNote4" href="#TransNote4-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
-Il y a peu de chance qu'on fasse la confusion en français, car « entrée
-libre » est à peu près le seul cas où l'on peut donner à « libre » le sens
-de « gratuit », mais en anglais les deux significations de <cite>free</cite>
+class="nounderline">&#8593;</a>
+Il y a peu de chance qu'on fasse la confusion en français, car « entrée
+libre » est à peu près le seul cas où l'on peut donner à « libre » le sens
+de « gratuit », mais en anglais les deux significations de <i>free</i>
(libre et gratuit) sont fréquentes.</li>
<li><a id="TransNote5" href="#TransNote5-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
-Autre traduction de <cite>proprietary</cite> : propriétaire.</li>
+class="nounderline">&#8593;</a>
+Autre traduction de <i>proprietary</i> : propriétaire.</li>
<li><a id="TransNote6" href="#TransNote6-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
-Jeu de mot sur <cite>window</cite> (fenêtre).</li>
+class="nounderline">&#8593;</a>
+Jeu de mot sur <i>window</i> (fenêtre).</li>
<li><a id="TransNote7" href="#TransNote7-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
-En anglais, AACS et <cite>axe</cite> ont à peu près la même
-prononciation.</li>
+class="nounderline">&#8593;</a>
+En anglais, AACS et <i>axe</i> ont à peu près la même prononciation.</li>
<li><a id="TransNote8" href="#TransNote8-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a> 
-<cite>Schreader</cite> : combinaison de <cite>reader</cite> (lecteur) avec
-<cite>shredder</cite> (broyeur) ;
-<cite>Swindle</cite> : arnaque, escroquerie ;
-<cite>To kindle</cite> : allumer du feu.</li>
+class="nounderline">&#8593;</a>
+<i>Schreader</i> : combinaison de <i>reader</i> (lecteur) avec
+<i>shredder</i> (broyeur) ;
+<i>Swindle</i> : arnaque, escroquerie ;
+<i>To kindle</i> : allumer du feu.</li>
</ol></div>
</div>
<!-- for id="content", starts in the include above -->
<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" -->
-<div id="footer">
+<div id="footer" role="contentinfo">
<div class="unprintable">
-<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a
-href="mailto:gnu@gnu.org">&lt;gnu@gnu.org&gt;</a>. Il existe aussi <a
+<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à &lt;<a
+href="mailto:gnu@gnu.org">gnu@gnu.org</a>&gt;. Il existe aussi <a
href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens
-orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a
-href="mailto:webmasters@gnu.org">&lt;webmasters@gnu.org&gt;</a>.</p>
+orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à
+&lt;<a href="mailto:webmasters@gnu.org">webmasters@gnu.org</a>&gt;.</p>
<p>
<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
@@ -1089,18 +1098,17 @@ href="mailto:webmasters@gnu.org">&lt;webmasters@gnu.org&gt;</a>.</p>
&lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
- <p>For information on coordinating and submitting translations of
+ <p>For information on coordinating and contributing translations of
our web pages, see <a
href="/server/standards/README.translations.html">Translations
README</a>. -->
-Nous faisons le maximum pour proposer des traductions fidèles et de bonne
-qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires
-sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les
-traductions, à <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
-&lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
-<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des
-traductions de nos pages web, reportez-vous au <a
-href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p>
+Merci d'adresser vos commentaires sur les pages en français à &lt;<a
+href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a>&gt;, et sur les
+traductions en général à &lt;<a
+href="mailto:web-translators@gnu.org">web-translators@gnu.org</a>&gt;. Si
+vous souhaitez y contribuer, vous trouverez dans le <a
+href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>
+les infos nécessaires.</p>
</div>
<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to
@@ -1119,7 +1127,7 @@ href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p>
There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
-<p>Copyright &copy; 2001, 2007, 2009, 2014-2016, 2018-2020 Free Software
+<p>Copyright &copy; 2009, 2010, 2012, 2015, 2018, 2021 Free Software
Foundation, Inc.</p>
<p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a
@@ -1132,13 +1140,13 @@ Commons attribution, pas de modification, 4.0 internationale (CC BY-ND
<div class="translators-credits">
<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.-->
-Traduction : Thérèse Godefroy<br />Révision : <a
+Traduction : Thérèse Godefroy<br />Révision : <a
href="mailto:trad-gnu&#64;april.org">&lt;trad-gnu&#64;april.org&gt;</a></div>
<p class="unprintable"><!-- timestamp start -->
Dernière mise à jour :
-$Date: 2020/10/06 17:31:00 $
+$Date: 2021/11/04 23:30:48 $
<!-- timestamp end -->
</p>