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<title>Bill Gates et autres communistes - Projet GNU - Free Software Foundation</title>

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<h2>Bill Gates et autres communistes</h2>

<p>par Richard Stallman</p>

<blockquote>
<p>Initialement publié en 2005 par <a
href="http://cnet.com/au/news/bill-gates-and-other-communists/">CNET
News</a>.</p>
</blockquote>

<p>Bill Gates a abordé la question des brevets avec CNET dans le cadre de la
« <a href="/philosophy/not-ipr.html">propriété intellectuelle</a> », un
terme qui embrasse de nombreuses lois pour le moins disparates. Il a
notamment affirmé que quiconque ne soutenait pas pleinement chacune de ces
lois était un communiste. Puisque je ne suis pas moi-même communiste, mais
que j'ai émis des critiques à propos des brevets logiciels, j'en ai déduit
que cette calomnie m'était peut-être directement adressée.</p>

<p>Le terme « propriété intellectuelle » est trop général pour qu'on puisse
avoir une opinion et une seule à son sujet. En effet, il regroupe tout à la
fois le droit d'auteur, le droit des brevets et d'autres domaines du droit,
dont les prérequis et les effets diffèrent totalement. Dès lors, toute
personne qui l'utilise est généralement soit dans la confusion, soit en
train d'entretenir cette confusion chez vous. Pourquoi M. Gates confond-il
ces problématiques ? Jetons un œil à ces différences qu'il ignore.</p>

<p>Les développeurs de logiciels ne sont pas vent debout contre la législation
sur le droit d'auteur, car le développeur d'un programme en détient le
copyright ; tant que les programmeurs écrivent le code eux-mêmes, c'est le
leur et personne d'autre ne possède de copyright dessus. Il n'y a aucun
danger que des tiers puissent les attaquer en contrefaçon de copyright avec
un dossier valable.</p>

<p>Pour les brevets, c'est une autre histoire. Les brevets logiciels ne
s'appliquent pas aux programmes ni au code ; ils s'appliquent aux idées
(méthodes, techniques, fonctionnalités, algorithmes, etc.) Pour développer
un programme de grande taille, il faut combiner des milliers de concepts ;
ainsi, même si quelques-uns sont novateurs, d'autres s'inspirent forcément
de sources extérieures, comme un programme tiers consulté par le
développeur. Si chacune de ces idées pouvait être brevetée par quelqu'un,
cela signifierait que chaque programme viole potentiellement des centaines
de brevets. En développant de grands programmes on risque donc de se
retrouver pris sous le feu de centaines d'actions en justice. Les brevets
logiciels sont une menace pour les développeurs de logiciels et pour leurs
utilisateurs. En effet, le droit des brevets couvre l'utilisation des
programmes, les utilisateurs peuvent donc être poursuivis également.</p>

<p>Un nombre limité d'heureux développeurs esquivent la plupart des risques. Ce
sont les géants du secteur, qui généralement détiennent chacun des milliers
de brevets et s'échangent des licences croisées. Cela leur procure un
avantage sur leurs rivaux plus petits, incapables de les imiter. On comprend
donc pourquoi ce sont surtout les très grosses sociétés qui font pression en
faveur des brevets logiciels.</p>

<p>Microsoft est aujourd'hui l'une de ces mégacorporations qui détient des
milliers de brevets. Microsoft a affirmé devant un tribunal que le
concurrent principal de MS Windows est « Linux », ou plus exactement le
système d'exploitation libre GNU/Linux. Selon des documents internes révélés
par des fuites, l'objectif de Microsoft est de se servir des brevets
logiciels pour mettre un terme au développement de GNU/Linux.</p>

<p>Lorsque M. Gates a lancé le battage médiatique autour de sa solution au
problème du spam, j'ai soupçonné une stratégie visant à utiliser les brevets
pour s'accaparer le contrôle du net. Et comme par hasard, Microsoft a
demandé en 2004 à l'IETF d'approuver un protocole de messagerie qu'elle
tentait de breveter. La politique de licence de brevet pour ce protocole
avait été rédigée de manière à interdire complètement les logiciels
libres. Aucun programme gérant ce protocole de courriel n'aurait pu être
publié comme logiciel libre — que ce soit sous GNU GPL, MPL, licence Apache
ou n'importe quelle autre.</p>

<p>L'IETF a rejeté le protocole de Microsoft, mais Microsoft a contré en
annonçant sa volonté de convaincre les principaux FAI de l'utiliser quand
même. Grâce à M. Gates, nous savons aujourd'hui qu'un Internet ouvert basé
sur des protocoles que n'importe qui peut mettre en œuvre représente une
menace communiste ; le coup a d'ailleurs été monté par ce fameux agent
communiste, le Département américain de la défense.</p>

<p>Avec la puissance dont elle jouit sur le marché, Microsoft peut imposer le
système de programmation de son choix comme standard de facto. Elle a déjà
breveté certaines méthodes d'implémentation de .NET, et le fait que des
millions d'utilisateurs aient migré involontairement vers un monopole de
Microsoft délivré par l'État est source d'inquiétude croissante.</p>

<p>Mais le capitalisme est synonyme de monopole, ou tout au moins c'est le cas
du capitalisme façon Gates. Ceux qui estiment que chacun devrait être libre
de programmer, libre d'écrire des logiciels élaborés sont tous des
communistes, selon M. Gates. Mais ces communistes ont été jusqu'à infiltrer
le conseil d'administration de Microsoft. Voici les propos tenus par Bill
Gates aux employés de cette société en 1991 :</p>

<blockquote>
<p>« Si, à l'époque où la plupart des concepts utilisés aujourd'hui ont été
inventés, les gens avaient compris de quelle manière les brevets seraient
octroyés et en avaient déposé, l'industrie serait de nos jours au point mort
le plus complet [...] Une future jeune pousse ne possédant aucun brevet en
propre se verra dans l'obligation de payer le prix que les géants auront
choisi d'imposer, quel qu'il soit. »</p>
</blockquote>

<p>Le secret de M. Gates est maintenant dévoilé – lui aussi a été
« communiste », lui aussi a reconnu que les brevets logiciels étaient
dangereux, jusqu'à ce que Microsoft devienne l'un de ces
géants. Actuellement, Microsoft a pour but d'utiliser les brevets logiciels
pour m'imposer, pour vous imposer son prix, quel qu'il soit. Et si nous
protestons, M. Gates nous traitera de « communistes ».</p>

<p>Si vous ne craignez pas l'injure, rendez-vous sur <a
href="https://www.ffii.fr">le site de <abbr title="Fondation for a Free
Information Infrastructure">FFII</abbr> France</a> et rejoignez la lutte
contre les brevets logiciels en Europe. Nous avons déjà convaincu une fois
le Parlement européen – en obtenant même le soutien d'eurodéputés de
droite – et avec votre aide nous y arriverons encore.</p>

<div class="translators-notes">

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 </div>
</div>

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<div id="footer">
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<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a
href="mailto:gnu@gnu.org">&lt;gnu@gnu.org&gt;</a>. Il existe aussi <a
href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens
orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a
href="mailto:webmasters@gnu.org">&lt;webmasters@gnu.org&gt;</a>.</p>

<p>
<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
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qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires
sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les
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&lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des
traductions de nos pages web, reportez-vous au <a
href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p>
</div>

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     There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
     Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
<p>Copyright &copy; 2005, 2015 Richard Stallman</p>

<p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a
rel="license"
href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/deed.fr">Creative
Commons attribution, pas de modification, 4.0 internationale (CC BY-ND
4.0)</a>.</p>

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<div class="translators-credits">

<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.-->
Traduction: Jean-Yves Préault<br /> Révision: <a
href="mailto:trad-gnu&#64;april.org">trad-gnu&#64;april.org</a></div>

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Dernière mise à jour :

$Date: 2019/02/03 19:59:04 $

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</p>
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