summaryrefslogtreecommitdiff
path: root/talermerchantdemos/blog/articles/fr/use-free-software.html
blob: fda338f04dc26863396378755cc378a308a06f61 (plain)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
133
134
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
145
146
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
162
163
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
181
182
183
184
185
186
187
188
189
190
191
192
193
194
195
196
197
198
199
200
201
202
203
204
205
206
207
208
209
210
211
212
213
214
215
216
217
218
219
220
221
222
223
224
225
226
227
228
<!--#set var="ENGLISH_PAGE" value="/philosophy/use-free-software.en.html" -->

<!--#include virtual="/server/header.fr.html" -->
<!-- Parent-Version: 1.86 -->

<!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! -->
<title>La communauté du logiciel libre 20 ans après - Projet GNU - Free Software
Foundation</title>

<!--#include virtual="/philosophy/po/use-free-software.translist" -->
<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
<h2>La communauté du logiciel libre 20 ans après : <br />
Une réussite magnifique mais inachevée. Et maintenant ?</h2>

<p>par <a href="http://www.stallman.org/"><strong>Richard Stallman</strong></a></p>

<p>
C'est le 5 janvier 1984, il y a aujourd'hui 20 ans, que j'ai quitté mon
poste au MIT pour commencer le développement d'un système d'exploitation
libre, <a href="/gnu/the-gnu-project.html">GNU</a>. Même si nous n'avons
jamais publié de système GNU complet destiné à la production, une variante
du système GNU est aujourd'hui utilisée par des dizaines de millions de
personnes qui pour la plupart ne la connaissent pas sous ce nom. Le terme
« logiciel libre » ne fait pas référence à la gratuité<a id="TransNote1-rev"
href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> ; le mot « libre » signifie que les
utilisateurs sont libres d'utiliser le programme, d'étudier son code source,
de le modifier, et de le redistribuer avec ou sans modification,
gratuitement ou contre paiement.</p>

<p>
J'avais l'espoir qu'un système d'exploitation libre ouvrirait la voie qui
permettrait d'échapper définitivement au système d'asservissement que
constituent les logiciels privateurs.<a id="TransNote2-rev"
href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> Je connaissais les contraintes que les
logiciels non libres imposent à leurs utilisateurs, et j'étais déterminé à y
échapper et à donner à d'autres le moyen d'y échapper.</p>

<p>
Les logiciels non libres sont associés à un système antisocial qui interdit
la coopération et la formation d'une communauté. En général, on ne peut pas
voir le code source, il n'y a donc pas moyen de savoir quelles vilénies ni
quelles bogues stupides il pourrait contenir. S'il ne nous convient pas, on
est incapable de le modifier. Et, pire que tout, on n'a pas le droit de le
partager avec qui que ce soit. Interdire le partage des logiciels revient à
couper le lien social.</p>

<p>
Nous avons aujourd'hui une large communauté d'utilisateurs qui travaillent
avec GNU, Linux et autres logiciels libres. Des milliers de gens voudraient
l'étendre et se sont fixé l'objectif de convaincre d'autres utilisateurs de
« se servir de logiciels libres ». Mais que signifie « se servir de
logiciels libres » ? Est-ce que cela signifie échapper aux logiciels
privateurs, ou simplement installer des programmes libres en parallèle ?
Notre but est-il de conduire les gens vers la liberté, ou simplement de les
initier à nos programmes ? En d'autres termes, travaillons-nous pour la
liberté, ou avons-nous remplacé cet objectif par celui, beaucoup plus
superficiel, de la popularité ?</p>

<p>
On s'habitue très facilement à négliger cette distinction, parce que dans
beaucoup de situations courantes il n'y a pas de différence. Quand on essaie
de convaincre une personne d'essayer un programme libre, ou d'installer le
système d'exploitation <a href="/gnu/linux-and-gnu.html">GNU/Linux</a>, les
deux objectifs conduisent en pratique au même comportement. Cependant, dans
d'autres situations ces deux objectifs conduisent à des décisions très
différentes.</p>

<p>
Par exemple, que dire lorsque le pilote vidéo non libre Invidious,<a
id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>3</sup></a> la base de données
non libre Prophecy, ou l'interpréteur de langage et les bibliothèques non
libres Indonesia sont publiés dans une version qui tourne sous GNU/Linux ?
Devons-nous remercier les développeurs pour ce « soutien » à notre système,
ou devons-nous considérer ce programme non libre comme tous les autres : un
élément séduisant mais nocif, une incitation à renoncer à sa liberté, un
problème à résoudre ?</p>

<p>
Si l'on se fixe comme objectif une utilisation plus répandue de certains
logiciels libres, si l'on cherche à convaincre plus de gens d'utiliser de
temps en temps des programmes libres, alors on peut penser que ces
programmes non libres sont une contribution utile à cette fin. Il est
difficile de nier le fait que leur existence contribue à rendre GNU/Linux
plus populaire. Si l'utilisation généralisée de GNU ou de Linux est le but
ultime de notre communauté, alors on doit saluer toutes les applications qui
fonctionnent avec ce système, qu'elles soient libres ou non.</p>

<p>
Mais si notre but est la liberté, cela change tout. Les utilisateurs ne
peuvent pas être libres tant qu'ils utilisent un programme non libre. Pour
libérer les citoyens du cyberespace, nous devons remplacer ces programmes
non libres, et non les accepter. Ce ne sont pas des contributions à notre
communauté, ce sont des incitations à se résigner à une non-liberté
permanente.</p>

<p>
Il y a principalement deux motivations qui poussent à développer un
programme libre. La première est qu'il n'existe aucun programme pour
effectuer une tâche. Malheureusement, si l'on accepte d'utiliser un
programme non libre, on élimine cette motivation. La seconde est la volonté
d'être libre, qui encourage des gens à écrire des équivalents libres de
programmes non libres. Dans des cas comme ceux-là, cette dernière motivation
est la seule qui fonctionne. Le simple fait d'utiliser un programme de
remplacement libre nouveau et inachevé, avant qu'il soit techniquement
comparable au modèle non libre, constitue un encouragement pour les
développeurs à persévérer jusqu'à ce qu'il le surpasse.</p>

<p>
Ces programmes non libres ne sont pas des programmes simples. Leur
remplacement va constituer un travail énorme ; cela prendra peut-être des
années. Ce travail nécessitera sans doute l'aide des futurs hackers, des
gens qui sont encore très jeunes, des gens que l'on doit encore motiver pour
qu'ils rejoignent notre travail sur le logiciel libre. Que pouvons-nous
faire aujourd'hui pour aider à convaincre d'autres personnes, à l'avenir, de
garder intacte la détermination et la persévérance nécessaires pour finir ce
travail ?</p>

<p>
La façon la plus efficace de renforcer notre communauté à l'avenir, c'est de
contribuer à la compréhension de la valeur de la liberté, de montrer à un
nombre croissant de gens que les logiciels non libres sont moralement
inacceptables. Les gens pour qui la liberté est essentielle seront toujours
ses meilleurs défenseurs sur le long terme.</p>

<hr />
<p><strong>Publié à l'origine sur <cite>Newsforge</cite>.</strong></p>

<div class="translators-notes">

<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.-->
<hr /><b>Notes de traduction</b><ol>
<li id="TransNote1">Le mot anglais <cite>free</cite> a deux significations
fréquentes, « libre » et « gratuit », ce qui prête à confusion dans
l'interprétation du terme <cite>free software</cite>. En français il ne
devrait pas y avoir cette ambiguïté car « entrée libre » est à peu près le
seul cas où l'on peut donner à « libre » le sens de « gratuit » ; on
constate malgré tout que le logiciel libre est souvent assimilé (par erreur)
à du logiciel gratuit. <a href="#TransNote1-rev"
class="nounderline">&#8593;</a></li>
<li id="TransNote2">Autre traduction de <cite>proprietary</cite> :
propriétaire. <a href="#TransNote2-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
<li id="TransNote3"><cite>Invidious</cite> (du latin <cite>invidia</cite>,
envie) veut dire « qui suscite le ressentiment ou la colère ». Ici, il
s'agit d'un jeu de mots avec « nVidia ». L'expression <cite>invidious
nVidia</cite> semble remonter à mai 2000, ou avant. <a
href="#TransNote3-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
</ol></div>
</div>

<!-- for id="content", starts in the include above -->
<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" -->
<div id="footer">
<div class="unprintable">

<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a
href="mailto:gnu@gnu.org">&lt;gnu@gnu.org&gt;</a>. Il existe aussi <a
href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens
orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a
href="mailto:webmasters@gnu.org">&lt;webmasters@gnu.org&gt;</a>.</p>

<p>
<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
        replace it with the translation of these two:

        We work hard and do our best to provide accurate, good quality
        translations.  However, we are not exempt from imperfection.
        Please send your comments and general suggestions in this regard
        to <a href="mailto:web-translators@gnu.org">

        &lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>

        <p>For information on coordinating and submitting translations of
        our web pages, see <a
        href="/server/standards/README.translations.html">Translations
        README</a>. -->
Nous faisons le maximum pour proposer des traductions fidèles et de bonne
qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires
sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les
traductions, à <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
&lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des
traductions de nos pages web, reportez-vous au <a
href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p>
</div>

<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to
     files generated as part of manuals) on the GNU web server should
     be under CC BY-ND 4.0.  Please do NOT change or remove this
     without talking with the webmasters or licensing team first.
     Please make sure the copyright date is consistent with the
     document.  For web pages, it is ok to list just the latest year the
     document was modified, or published.
     
     If you wish to list earlier years, that is ok too.
     Either "2001, 2002, 2003" or "2001-2003" are ok for specifying
     years, as long as each year in the range is in fact a copyrightable
     year, i.e., a year in which the document was published (including
     being publicly visible on the web or in a revision control system).
     
     There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
     Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
<p>Copyright &copy; 2004, 2017, 2018 Richard Stallman</p>

<p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a
rel="license"
href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/deed.fr">Creative
Commons attribution, pas de modification, 4.0 internationale (CC BY-ND
4.0)</a>.</p>

<!--#include virtual="/server/bottom-notes.fr.html" -->
<div class="translators-credits">

<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.-->
Traduction : Bruno Menan<br />Révision : <a
href="mailto:trad-gnu&#64;april.org">trad-gnu&#64;april.org</a></div>

<p class="unprintable"><!-- timestamp start -->
Dernière mise à jour :

$Date: 2018/12/15 14:46:30 $

<!-- timestamp end -->
</p>
</div>
</div>
<!-- for class="inner", starts in the banner include -->
</body>
</html>