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diff --git a/talermerchantdemos/blog/articles/fr/reevaluating-copyright.html b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/reevaluating-copyright.html new file mode 100644 index 0000000..7dfec0b --- /dev/null +++ b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/reevaluating-copyright.html @@ -0,0 +1,451 @@ +<!--#set var="ENGLISH_PAGE" value="/philosophy/reevaluating-copyright.en.html" --> + +<!--#include virtual="/server/header.fr.html" --> +<!-- Parent-Version: 1.79 --> + +<!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! --> +<title>Dans une réévaluation du copyright, le public doit être prioritaire - Projet +GNU - Free Software Foundation</title> + +<!--#include virtual="/philosophy/po/reevaluating-copyright.translist" --> +<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" --> +<h2>Dans une réévaluation du copyright, le public doit être prioritaire</h2> + +<pre> + Dans une réévaluation du copyright, le public doit être prioritaire + [Paru dans l'<cite>Oregon Law Review</cite>, printemps 1996] + + Richard Stallman +</pre> + +<p>Le monde du droit est conscient que les technologies numériques de +l'information posent « des problèmes de copyright », mais n'est pas remonté +à la source de ces problèmes : un conflit fondamental entre les éditeurs +d'œuvres sous copyright et les utilisateurs de ces œuvres. Les éditeurs, +comprenant où étaient leurs intérêts propres, ont déposé une proposition, +via l'administration Clinton, pour stopper ces « problèmes » en faisant +pencher le conflit en leur faveur. Cette proposition, le <cite>Lehman White +Paper</cite> <a href="#ft2">[2]</a> (livre blanc), fut le thème principal du +congrès <cite>Innovation and the Information Environment</cite> (Innovation +dans l'environnement de l'information) à l'Université d'Orégon +(novembre 1995).</p> + +<p>John Perry Barlow <a href="#ft3">[3]</a>, dans sa conférence d'ouverture, +nous a expliqué comment le groupe musical <cite>The Grateful Dead</cite> a +reconnu et géré ce conflit. Ses membres ont décidé qu'il serait mauvais +d'intervenir pour faire cesser la copie de leurs concerts sur cassettes ou +leur distribution sur Internet, mais ne voient rien de mal à faire appliquer +le copyright sur les enregistrements CD de leur musique.</p> + +<p>Barlow n'a pas analysé les raisons pour lesquelles ce support est traité +différemment et, plus tard, Gary Glisson <a href="#ft4">[4]</a> a critiqué +l'idée de Barlow qu'Internet est inexplicablement unique et comparable à +rien d'autre au monde. Et d'argumenter que nous devrions être capables de +déterminer ce qu'implique Internet pour la politique du copyright avec les +mêmes méthodes d'analyse que nous appliquons aux autres technologies. C'est +justement ce que tente de faire cet article.</p> + +<p>Barlow a suggéré que nos intuitions sur les objets matériels (que nous +considérons comme des biens) ne peuvent être transférées à l'information +(qui serait alors vue comme un bien également), car l'information est +« abstraite ». Comme l'a remarqué Steven Winter <a href="#ft5">[5]</a>, la +propriété, le bien abstrait, existe depuis des siècles. Les parts dans une +société, les opérations à terme et même la monnaie papier sont des formes de +biens plus ou moins abstraits. Barlow et d'autres, qui soutiennent que +l'information doit être libre, ne rejettent pas ces autres formes de +propriété abstraite. En clair, la différence cruciale entre l'information et +les formes acceptables de propriété n'est pas, en soi, le fait qu'elle soit +abstraite. Qu'est-ce donc ? Je propose une explication simple et concrète.</p> + +<p>Le droit américain du copyright considère ce dernier comme un marché passé +entre le public et les « auteurs » (même si dans la pratique, ce sont en +général les éditeurs qui se substituent aux auteurs dans la négociation). Le +public cède certaines libertés en échange d'un supplément d'œuvres publiées, +dont il profite. Jusqu'au livre blanc, notre gouvernement n'avait jamais +proposé au public d'échanger <em>toutes</em> ses libertés contre l'usage de +ces œuvres. Le copyright implique d'abandonner certaines libertés et de +garder les autres. Ce qui signifie qu'il existe de nombreux marchés +alternatifs que le public pourrait proposer aux éditeurs. Alors, quelle est +la meilleure affaire pour le public ? Quelles sont les libertés qu'il vaut +la peine d'échanger et pour combien de temps ? Les réponses dépendent de +deux choses : du nombre de publications supplémentaires que le public +obtiendrait en abandonnant une liberté donnée et de l'avantage qu'il +tirerait du maintien de cette liberté.</p> + +<p>Ceci montre pourquoi c'est une erreur de prendre des décisions sur la <a +href="#later-1">propriété intellectuelle</a> par analogie avec la propriété +d'objets physiques, ou même avec les anciennes règles de la propriété +intellectuelle. Winter a présenté des arguments convaincants pour dire qu'il +est possible de faire de telles analogies, de dépoussiérer nos vieux +concepts et de les appliquer à de nouvelles décisions <a +href="#ft6">[6]</a>. Cela donnera sûrement une réponse, mais pas la +bonne. L'analogie n'est pas une manière valable de décider ce qu'il faut +acheter et à quel prix.</p> + +<p>Pour prendre un exemple, on ne décide pas de construire une autoroute dans +la ville de New York par analogie à une décision antérieure d'autoroute dans +l'Iowa. Dans chacune de ces prises de décision interviennent les mêmes +facteurs (le coût, l'intensité de la circulation, l'expropriation de +terrains bâtis ou non) ; prendre la décision de construire une autoroute par +analogie à des décisions antérieures revient à construire toutes les +autoroutes proposées, ou aucune. Au lieu de cela, nous jugeons chaque +proposition de construction d'autoroute en fonction du pour et du contre, le +rapport en faveur de l'un ou de l'autre variant au cas par cas. De même, +dans le cas du copyright, nous devons peser les coûts et bénéfices tels +qu'ils s'appliquent dans la situation actuelle à des supports modernes, non +pas tels qu'ils se sont appliqués dans le passé à d'autres supports.</p> + +<p>Cela montre aussi pourquoi le principe de Laurence Tribe (pour le discours, +les droits ne devraient pas dépendre du choix du support) <a +href="#ft7">[7]</a> ne peut s'appliquer aux décisions sur le copyright. Ce +dernier est un marché passé avec le public, pas un droit naturel. Les enjeux +de la politique du copyright sont de déterminer les marchés les plus +avantageux pour le public, et non pas les prérogatives auxquelles les +éditeurs ou les lecteurs ont droit.</p> + +<p>Le système du copyright s'est développé parallèlement à l'industrie de +l'imprimerie. Aux temps de la presse à imprimer, il était impossible pour un +lecteur de copier un livre. Cela demandait une presse, ce qu'un lecteur +lambda ne possédait pas. De plus, de copier ainsi revenait absurdement cher +si les copies ne se faisaient pas en nombre suffisant, ce qui veut dire, +dans les faits, que seul l'éditeur pouvait copier économiquement un livre.</p> + +<p>Alors, quand le public a cédé aux éditeurs sa liberté de copier des livres, +il leur a vendu une chose qu'il <em>ne pouvait utiliser</em>. Vendre une +chose qui ne vous est ni utile ni d'un grand secours, c'est toujours une +bonne affaire. C'est pourquoi le copyright, aux temps de l'imprimerie, n'a +jamais été controversé, précisément parce qu'il ne restreignait en rien ce +que les lecteurs pouvaient faire communément.</p> + +<p>Mais ces temps arrivent à leur fin. Les photocopieurs, les cassettes audio +et vidéo ont initié le changement ; les technologies numériques de +l'information l'ont accompli. Ces avancées ont permis aux gens ordinaires +– et plus seulement aux éditeurs possédant un matériel spécialisé – de +copier. Et c'est ce qu'ils font !</p> + +<p>À partir du moment où les gens ordinaires trouvent utile et pratique de +copier, ils ne sont plus aussi disposés à abandonner leur liberté de le +faire. Ils veulent garder cette liberté et l'exercer, plutôt que de la +négocier. Le marché du copyright, tel qu'il est, n'est plus une bonne +affaire pour le public et il est temps de le réviser ; il est temps que la +loi reconnaisse le bénéfice pour le public de la copie et du partage des +copies.</p> + +<p>À travers cette analyse, nous voyons pourquoi le rejet de l'ancien marché du +copyright n'est pas basé sur la supposition qu'Internet est inexplicablement +unique. Internet est pertinent du fait qu'il facilite aux lecteurs +ordinaires la copie et le partage. Plus il est facile de copier et de +partager, plus cela devient utile et plus le copyright tel qu'il existe +actuellement devient une mauvaise affaire.</p> + +<p>Mais cette analyse explique aussi pourquoi les <cite>Grateful Dead</cite> +sont logiques quand ils exigent l'application du copyright à la fabrication +de CD mais pas à la copie individuelle. La production de CD fonctionne de la +même façon qu'une imprimerie ; actuellement ce n'est pas à la portée de tout +le monde, même des gens qui ont un ordinateur, de copier un CD vers un autre +CD. C'est pourquoi le copyright reste indolore pour les mélomanes quand il +s'applique aux CD industriels, tout comme il l'était globalement aux temps +de l'imprimerie. Cependant, restreindre la copie du même morceau sur une +cassette audio-numérique pénalise l'amateur de musique et ce dernier est en +droit de rejeter ces restrictions. [Note ajoutée en 1999 : la situation des +CD a changé, dans le sens que beaucoup de possesseurs d'ordinateurs peuvent +maintenant les copier. Nous devons donc considérer les CD comme des +cassettes. Précision de 2007 : malgré les progrès de la technologie des CD, +il reste justifié d'appliquer le copyright à la distribution commerciale +tout en autorisant les particuliers à copier librement.]</p> + +<p>Nous pouvons aussi comprendre pourquoi le côté abstrait de la <a +href="#later-1">propriété intellectuelle</a> n'est pas un facteur +crucial. D'autres formes de biens abstraits représentent des parts de +quelque chose. Copier une part de quoi que ce soit est une activité à somme +nulle ; la personne qui copie n'en retire un bénéfice qu'au détriment de +tous les autres. Copier un billet d'un dollar dans un photocopieur couleur +équivaut en fait à prendre une petite portion de chacun des autres dollars +et à réunir ces portions pour en faire un billet entier. Naturellement, nous +pensons que c'est mal.</p> + +<p>À l'opposé, copier de l'information utile, instructive ou distrayante pour +un ami rend le monde plus heureux et meilleur ; cela profite à cet ami et, +en soi, ne fait de mal à personne. C'est une activité constructive qui +resserre le lien social.</p> + +<p>Certains lecteurs pourraient remettre en question cette affirmation, car ils +connaissent la revendication des éditeurs que les copies illégales leur +portent « préjudice ». Cette revendication est essentiellement inexacte et +partiellement trompeuse. Et surtout, c'est une pétition de principe.</p> + +<ul> + <li>La revendication est essentiellement inexacte, car elle présuppose que l'ami +aurait, dans le cas contraire, acheté un exemplaire à l'éditeur. Cela peut +occasionnellement être vrai, mais la plupart du temps, c'est faux ; et dans +ce cas il n'y a pas préjudice.</li> + + <li>La revendication est partiellement trompeuse parce que le mot « préjudice » +suggère des événements de nature très différente, événements dans lesquels +on est dépossédé de quelque chose. Par exemple, si le stock de livres d'une +librairie avait brûlé ou si l'argent de la caisse avait été volé, cela, oui, +serait une perte, un préjudice. Nous sommes en général d'accord pour dire +que c'est mal de faire cela aux autres. + + <p>Mais quand votre ami évite d'avoir à acheter un exemplaire d'un livre, le +libraire et l'éditeur ne perdent rien de ce qu'ils ont. Pour être plus +précis, disons que le libraire et l'éditeur recevront moins d'argent qu'ils +auraient pu en obtenir. Si votre ami décide de jouer au bridge plutôt que de +bouquiner, la conséquence sera la même. Dans un système de marché libre, +aucun commerce n'est habilité à crier à l'injustice simplement parce qu'un +consommateur potentiel a choisi de ne pas acheter chez lui.</p> + </li> + + <li>Il s'agit d'une pétition de principe parce que l'idée de « préjudice » se +base sur la supposition que l'éditeur « aurait dû » être payé, elle-même +basée sur la supposition que le copyright existe et qu'il interdit la copie +individuelle. Mais le litige est bien là : que doit couvrir le copyright ? +Si le public décide qu'il peut partager des copies, alors l'éditeur n'est +pas en droit d'espérer une rémunération sur chaque copie et donc ne peut +revendiquer de « préjudice » s'il ne l'obtient pas. + + <p>En d'autres termes, le « préjudice » vient du système du copyright ; il ne +fait pas partie inhérente de la copie. En soi, copier ne fait de mal à +personne.</p> + </li> +</ul> + +<p>La proposition du livre blanc qui suscite l'opposition la plus générale est +le système de responsabilité collective, où le propriétaire d'un ordinateur +est requis de surveiller et contrôler les activités de tous les +utilisateurs, sous peine d'être puni pour des actions dans lesquelles il n'a +aucune part, mais qu'il n'a simplement pas réussi à empêcher +activement. Tim Sloan <a href="#ft8">[8]</a> a mis en évidence que cela +donne aux détenteurs de copyright un statut privilégié, qui n'est accordé à +aucune autre personne se plaignant d'un dommage causé par un utilisateur +d'ordinateur ; par exemple, personne ne propose de punir le propriétaire +d'un ordinateur s'il n'a pas réussi à empêcher un utilisateur de diffamer +quelqu'un. Pour un gouvernement, il est naturel de se tourner vers la +responsabilité collective afin de faire appliquer une loi en laquelle +beaucoup de citoyens ne croient pas. Plus les technologies numériques +aideront les citoyens à partager l'information, plus le gouvernement aura +besoin de méthodes draconiennes pour faire appliquer le copyright contre les +citoyens ordinaires.</p> + +<p>Quand la Constitution des États-Unis a été esquissée, on a proposé que les +auteurs aient droit à un monopole de copyright, proposition qui a été +rejetée <a href="#ft9">[9]</a>. Ce que les fondateurs de notre pays ont +adopté, à la place, c'est une idée différente du copyright, qui place le +public au premier rang <a href="#ft10">[10]</a>. Aux États-Unis, le +copyright est censé exister pour le bien des utilisateurs ; ses bénéfices ne +sont pas accordés aux éditeurs ni même aux auteurs pour leurs beaux yeux, +mais sont vus comme une incitation à changer leur comportement. Ainsi que +l'a prononcé la Cour suprême lors de la confrontation entre +Fox Film Corp. et Doyal : « L'intérêt exclusif des États-Unis et l'objectif +premier de conférer le monopole [du copyright] résident dans les avantages +globaux que retire le public du travail des auteurs » <a +href="#ft11">[11]</a>.</p> + +<p>Selon la perspective de la Constitution sur le copyright, si le public +préfère avoir la possibilité de faire des copies dans certains cas, même si +cela signifie un nombre un peu plus réduit d'œuvres publiées, le choix du +public est décisif. Il n'y a pas de justification possible pour interdire au +public de copier ce qu'il veut copier.</p> + +<p>Depuis que la décision constitutionnelle a été prise, les éditeurs +n'arrêtent pas d'essayer de la renverser en désinformant le public. Ils le +font en répétant ces arguments fondés sur la supposition que le copyright +est un droit naturel des auteurs (sans mentionner que la plupart du temps, +les auteurs le cèdent aux éditeurs). Les gens qui entendent ces arguments, à +moins d'être vraiment conscients que ce postulat est contraire aux prémisses +fondamentales de notre droit, croient en toute bonne foi qu'il s'agit des +bases du système.</p> + +<p>Cette erreur est tellement enracinée aujourd'hui, que ceux qui s'opposent +aux nouveaux pouvoirs du copyright se sentent obligés de le faire en donnant +l'argument que même les auteurs et les éditeurs peuvent en être +affectés. Ainsi James Boyle <a href="#ft12">[12]</a> explique comment un +strict <a href="#later-2">système de propriété intellectuelle</a> peut +interférer avec l'écriture de nouveaux ouvrages. Jessica Litman <a +href="#ft13">[13]</a> cite les protections contre le copyright qui ont +historiquement permis à de nombreux médias de devenir +populaires. Pamela Samuelson <a href="#ft14">[14]</a> nous met en garde : le +livre blanc peut stopper le développement de la « troisième vague » des +industries de l'information, en verrouillant le monde dans une « deuxième +vague » de modèle économique qui correspond à l'âge de l'imprimerie.</p> + +<p>Ces arguments peuvent faire mouche sur les sujets où ils sont pertinents, en +particulier auprès d'un Congrès et d'une Administration dominés par l'idée +que « ce qui est bon pour les médias en général est bon pour les USA ». Mais +ils ne réussissent pas à mettre en évidence l'erreur fondamentale sur +laquelle cette domination est basée, avec comme résultat qu'ils sont +inefficaces sur le long terme. Lorsque ces arguments gagnent une bataille, +ils le font sans construire une compréhension globale qui aiderait à gagner +la prochaine bataille. Si nous avons trop souvent recours à ces arguments, +et de manière trop appuyée, le risque existe que cela permette aux éditeurs +de remplacer la Constitution sans soulever de contestation.</p> + +<p>Par exemple, la prise de position récemment publiée par la <cite>Digital +Future Coalition</cite>, une organisation fédérant plusieurs autres +organisations, liste de nombreuses raisons de s'opposer au livre blanc : +pour le bien des auteurs, des bibliothèques, de l'éducation, des Américains +nécessiteux, du progrès technologique, de la flexibilité économique et du +respect de la vie privée – arguments tous valables, certes, mais se +rapportant à des questions annexes <a href="#ft15">[15]</a>. La raison la +plus importante de toutes brille par son absence : beaucoup d'Américains (si +ce n'est presque tous) veulent continuer à faire des copies. La DFC a raté +sa critique du but ultime du livre blanc (donner plus de pouvoirs aux +éditeurs) et de sa décision principale (rejeter la Constitution et placer +les éditeurs au-dessus des utilisateurs). Ce silence pourrait être pris pour +un consentement.</p> + +<p>Pour résister à la pression tendant à donner un pouvoir accru aux éditeurs, +nous avons besoin d'une prise de conscience généralisée du fait que les +lecteurs et les auditeurs ont une importance primordiale ; que le copyright +est fait pour les utilisateurs et non le contraire. Si le public n'est pas +disposé à accepter certains pouvoirs du copyright, c'est ipso facto une +raison de ne pas les proposer. C'est seulement en rappelant au public et à +nos élus le but du copyright et l'opportunité qui existe de libérer le flux +d'information, que nous pourrons donner la priorité au public.</p> + +<h3>RENVOIS</h3> + +<p id="ft2">[2] <cite>Informational Infrastructure Task Force</cite>, « Intellectual +Property and the National Information Infrastructure: The Report of the +Working Group on Intellectual Property Rights » (1995).</p> + +<p id="ft3">[3] John Perry Barlow, intervention au congrès <cite>Innovation and the +Information Environment</cite> (nov. 1995). M. Barlow est l'un des +fondateurs de l'<cite>Electronic Frontier Foundation</cite>, une +organisation chargée de promouvoir la liberté d'expression dans le cadre des +médias numériques ; c'est aussi un ancien parolier des +<cite>Grateful Dead</cite>.</p> + +<p id="ft4">[4] Gary Glisson, intervention au congrès <cite>Innovation and the +Information Environment</cite> (nov. 1995) ; voir aussi Gary Glisson, « A +Practitioner's Defense of the NII White Paper », 75 <cite>Or. L. Rev.</cite> +(1996), article soutenant le livre blanc. M. Glisson est associé dans le +cabinet d'avocats <cite>Lane Powell Spears Lubersky</cite> à Portland, +Oregon, et président de l'<cite>Intellectual Property Group</cite> de ce +cabinet.</p> + +<p id="ft5">[5] Steven Winter, intervention au congrès <cite>Innovation and the +Information Environment</cite> (nov. 1995). M. Winter est professeur à la +<cite>University of Miami School of Law</cite>.</p> + +<p id="ft6">[6] Winter, <cite>supra</cite> note 5.</p> + +<p id="ft7">[7] Voir Laurence H. Tribe, « The Constitution in Cyberspace: Law and +Liberty Beyond the Electronic Frontier », <cite>Humanist</cite>, +sept.-oct. 1991, p. 15.</p> + +<p id="ft8">[8] Tim Sloan, intervention au congrès <cite>Innovation and the Information +Environment</cite> (nov. 1995). M. Sloan est membre de la <cite>National +Telecommunication and Information Administration</cite>.</p> + +<p id="ft9">[9] Voir Jane C. Ginsburg, « A Tale of Two Copyrights: Literary Property in +Revolutionary France and America », in <cite>Of Authors and Origins: Essays +on Copyright Law</cite> 131, 137-38 (Brad Sherman & Alain Strowel, eds., +1994), où il est dit que les rédacteurs de la Constitution entendaient +« subordonner les intérêts de l'auteur au bénéfice du public », ou bien +« traiter les intérêts privés et publics… de la même façon ».</p> + +<p id="ft10">[10] U.S. Const., art. I, 8, cl. 8 : « Le Congrès aura le pouvoir… +de favoriser le progrès de la science et des arts utiles en assurant aux +auteurs et inventeurs, pour des temps limités, le droit exclusif à leurs +écrits et découvertes respectifs. »</p> + +<p id="ft11">[11] 286 U.S. 123, 127 (1932)</p> + +<p id="ft12">[12] James Boyle, intervention au congrès <cite>Innovation and the +Information Environment</cite> (nov. 1995). M. Boyle est professeur de droit +à l'<cite>American University</cite>, Washington, D.C.</p> + +<p id="ft13">[13] Jessica Litman, intervention au congrès <cite>Innovation and the +Information Environment</cite> (nov. 1995). Mme Litman est professeur à la +<cite>Wayne State University Law School</cite>, Detroit, Michigan.</p> + +<p id="ft14">[14] Pamela Samuelson, « The Copyright Grab », <cite>Wired</cite>, +janv. 1996. Mme Samuelson est professeur à la <cite>Cornell +Law School</cite>.</p> + +<p id="ft15"><!-- (available at URL: +<a href="http://home.worldweb.net/dfc/press.html"> +http://home.worldweb.net/dfc/press.html</a>)--> +[15] <cite>Digital Future Coalition</cite>, « Broad-Based Coalition +Expresses Concern Over Intellectual Property Proposals », 15 nov. 1995.</p> + +<h3>NOTES ULTÉRIEURES</h3> + +<p id="later-1">Cet article faisait partie du cheminement qui m'a conduit à reconnaître <a +href="/philosophy/not-ipr.html">le parti pris et la confusion dans le terme +« propriété intellectuelle »</a>. Aujourd'hui je crois que ce terme ne doit +jamais être utilisé quelles que soient les circonstances.</p> + +<p id="later-2">Ici, j'ai fait l'erreur à la mode d'écrire « propriété intellectuelle » +quand je voulais juste dire « copyright ». C'est comme d'écrire « Europe » +quand on veut dire « France » ; cela provoque une confusion qu'il est facile +d'éviter.</p> +<div class="translators-notes"> + +<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.--> + </div> +</div> + +<!-- for id="content", starts in the include above --> +<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" --> +<div id="footer"> +<div class="unprintable"> + +<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a +href="mailto:gnu@gnu.org"><gnu@gnu.org></a>. Il existe aussi <a +href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens +orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a +href="mailto:webmasters@gnu.org"><webmasters@gnu.org></a>.</p> + +<p> +<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph, + replace it with the translation of these two: + + We work hard and do our best to provide accurate, good quality + translations. 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Stallman</p> + +<p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a +rel="license" +href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/deed.fr">Creative +Commons attribution, pas de modification, 4.0 internationale (CC BY-ND +4.0)</a>.</p> + +<!--#include virtual="/server/bottom-notes.fr.html" --> +<div class="translators-credits"> + +<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.--> +Traduction : Pierre-Yves Enderlin.<br />Révision : <a +href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a></div> + +<p class="unprintable"><!-- timestamp start --> +Dernière mise à jour : + +$Date: 2018/09/20 13:58:36 $ + +<!-- timestamp end --> +</p> +</div> +</div> +</body> +</html> |