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Jusqu'en 1987, il y a eu quelques +petites mises à jour pour tenir compte de l'évolution du projet, mais il +nous semble maintenant plus judicieux de le laisser inchangé.</p> + +<p>Nous avons appris depuis que certains passages étaient souvent mal +interprétés ; ceci peut être corrigé en changeant quelques mots. Des notes +ajoutées depuis 1993 aident à clarifier ces points.</p> + +<p>Si vous voulez installer le système GNU/Linux, nous vous recommandons +d'utiliser l'une des <a href="/distros">distributions GNU/Linux 100 % +libres</a>. Pour savoir comment contribuer, voir <a +href="/help/help.html">http://www.gnu.org/help</a>.</p> + +<p>Le projet GNU fait partie du mouvement du logiciel libre, une campagne pour +<a href="/philosophy/free-sw.html">la liberté des utilisateurs de +logiciels</a>. Associer GNU avec le terme « open source » est une erreur +dans la mesure où ce terme fut inventé en 1998 par des gens en désaccord +avec les valeurs éthiques du mouvement du logiciel libre. Ils l'utilisent +pour promouvoir une <a +href="/philosophy/open-source-misses-the-point.html">approche amorale</a> du +même domaine.</p> + +<h3 id="whats-gnu">Qu'est ce que GNU ? GNU N'est pas Unix !</h3> + +<p> + GNU, l'acronyme de <cite>GNU's Not Unix</cite> (GNU N'est pas Unix), est le +nom du système complet de logiciels, compatible avec Unix, que je suis en +train d'écrire pour pouvoir le donner <cite>[give away free]</cite> à qui en +aura l'usage <a name="f1-rev" href="#f1">(1)</a>. J'ai l'aide de plusieurs +autres bénévoles. Les contributions en temps, en argent, en logiciel et en +équipement nous sont indispensables.</p> + +<p> + Pour l'instant, nous avons un éditeur de texte, Emacs, utilisant le Lisp +pour écrire des commandes d'édition, un débogueur, un générateur +d'analyseurs syntaxiques<a id="TransNote1-rev" +href="#TransNote1"><sup>a</sup></a> compatible avec YACC, un éditeur de +liens, et environ trente-cinq autres utilitaires. Un shell (un interprète de +commandes) est presque terminé. Un nouveau compilateur C portable et capable +d'optimisation s'est compilé lui-même et devrait être disponible cette +année. Un noyau initial existe, mais nécessite des fonctionnalités +supplémentaires pour émuler Unix. Quand le noyau et le compilateur seront +terminés, il sera possible de distribuer un système GNU approprié au +développement. Nous utiliserons TeX comme formateur de texte, mais un +<code>nroff</code> est en cours de développement. Nous utiliserons aussi le +système libre et portable X Window System. Par la suite, nous ajouterons un +Common Lisp portable, le jeu Empire, un tableur et des centaines d'autres +choses, plus une documentation en ligne. À terme, nous espérons fournir +toutes les choses utiles qui sont normalement incluses dans un système Unix, +et plus encore.</p> + +<p> + GNU pourra exécuter des programmes Unix mais ne sera pas identique à +Unix. Nous ferons toutes les améliorations dont notre expérience avec +d'autres systèmes d'exploitation nous suggère l'utilité. En particulier, +nous prévoyons d'avoir des fichiers avec des noms longs, des numéros de +version de fichier, un système de fichiers à tolérance de panne, +éventuellement un système de complétion des noms de fichiers, un dispositif +d'affichage indépendant du terminal et peut-être, à terme, un système de +fenêtrage fondé sur Lisp, au travers duquel plusieurs programmes Lisp et des +programmes Unix ordinaires pourront partager un écran. Deux langages de +programmation système seront disponibles, C et Lisp. Enfin nous essayerons +de gérer les protocoles de communication UUCP, Chaosnet (protocole du <abbr +title="Massachusetts Institute of Technology">MIT</abbr>) et Internet.</p> + +<p> + Initialement, GNU vise les machines de classe 68000/16000 avec de la mémoire +virtuelle, car ce sont les machines sur lesquelles il est le plus simple de +le faire fonctionner. Libre à celui qui voudra s'en servir sur des machines +moins puissantes de poursuivre notre travail pour l'adapter à cet usage.</p> + +<p> + Pour éviter d'horribles confusions, merci de prononcer distinctement le +<em>g</em> de « GNU » quand vous parlez de ce projet.</p> + +<h3 id="why-write">Pourquoi je dois écrire GNU</h3> + +<p> + Si j'apprécie un programme, j'estime que la Règle d'or<a id="TransNote2-rev" +href="#TransNote2"><sup>b</sup></a> m'oblige à le partager avec ceux qui +l'apprécient également. Les éditeurs de logiciel cherchent à diviser et à +conquérir les utilisateurs en forçant chacun à accepter de ne pas partager +avec les autres. Je refuse de rompre la solidarité avec les autres +utilisateurs de cette manière. Je ne peux pas, en mon âme et conscience, +signer un accord de non-divulgation ou de licence pour un logiciel. Pendant +des années, j'ai œuvré au sein du laboratoire d'intelligence artificielle du +MIT pour résister à ces tendances et à d'autres manquements à l'hospitalité, +mais finalement ils sont allés trop loin : je ne pouvais pas rester dans une +institution où ce genre de choses étaient faites en mon nom contre ma +volonté.</p> + +<p> + Afin de pouvoir continuer à utiliser les ordinateurs en accord avec ma +conscience, j'ai décidé de réunir un ensemble de logiciels libres avec +lequel je pourrai me débrouiller sans aucun logiciel non libre. J'ai +démissionné du labo d'intelligence artificielle pour que le MIT ne puisse +invoquer aucune excuse juridique pour m'empêcher de distribuer GNU +gratuitement <a name="f2a-rev" href="#f2a">(2)</a>.</p> + +<h3 id="compatible">Pourquoi GNU sera compatible avec Unix</h3> + +<p> + Unix n'est pas pour moi le système parfait, mais il n'est pas trop +mauvais. Ses fonctionnalités essentielles semblent être les bonnes, et je +pense pouvoir ajouter ce qui lui manque sans les dégrader. De plus, il est +probable que beaucoup de gens trouveront pratique d'adopter un système +compatible avec Unix.</p> + +<h3 id="available">Comment GNU sera distribué</h3> + +<p> + GNU n'est pas dans le domaine public. Tout le monde aura le droit de +modifier et redistribuer GNU, mais aucun distributeur ne pourra restreindre +ces futures redistributions. C'est-à-dire que les modifications <a +href="/philosophy/categories.html#ProprietarySoftware">propriétaires</a><a +href="#TransNote3" id="TransNote3-rev"><sup>c</sup></a> seront +interdites. Je veux m'assurer que toutes les versions de GNU resteront +libres.</p> + +<h3 id="why-help">Pourquoi de nombreux programmeurs veulent m'aider</h3> + +<p> + J'ai rencontré nombre de programmeurs que GNU passionne et qui souhaitent +apporter leur aide.</p> + +<p> + Beaucoup d'entre eux sont insatisfaits de la commercialisation de logiciels +système. Il se peut que cela leur permette de gagner plus d'argent, mais +cela les oblige en général à regarder les autres programmeurs comme des +ennemis plutôt que des camarades. La base d'une amitié entre programmeurs +est le partage de logiciel. Or les dispositions commerciales typiquement en +usage de nos jours leur interdisent de considérer les autres comme des +amis. L'acheteur de logiciel doit donc choisir entre l'amitié et +l'obéissance à la loi. Naturellement, beaucoup décident que l'amitié est +plus importante. Mais ceux qui respectent la loi se sentent souvent mal à +l'aise avec les deux termes de l'alternative. Ils deviennent cyniques au +point de penser que programmer n'est qu'une façon de gagner de l'argent.</p> + +<p> + En développant et en utilisant GNU plutôt que des programmes propriétaires, +nous pouvons nous montrer accueillants envers tout le monde, tout en +respectant la loi. De plus, GNU est une source d'inspiration et une bannière +sous laquelle d'autres peuvent nous rejoindre dans le partage. Ceci peut +nous procurer un sentiment d'harmonie, impossible à atteindre avec des +logiciels qui ne sont pas libres. Pour environ la moitié des programmeurs +avec lesquels j'ai discuté, c'est une satisfaction importante que l'argent +ne peut pas remplacer.</p> + +<h3 id="contribute">Comment vous pouvez contribuer</h3> + +<blockquote> +<p> +(Actuellement, si vous voulez nous aider dans le domaine du logiciel, +regardez la <a href="http://fsf.org/campaigns/priority-projects">liste des +projets hautement prioritaires</a> et la page des <a +href="http://savannah.gnu.org/people/?type_id=1">appels à contribution</a> +de GNU, qui liste les tâches générales ayant rapport avec les paquets +GNU. Pour aider dans d'autres domaines, regardez le <a +href="/help/help.html">guide pour aider le projet GNU</a>.) +</p> +</blockquote> + +<p> + Je demande aux fabricants d'ordinateurs de faire don de machines et +d'argent. Je demande aux particuliers de faire don de programmes et de +travail.</p> + +<p> + Ce à quoi vous pouvez vous attendre si vous nous donnez des machines, c'est +que GNU fonctionnera dessus à brève échéance. Les machines doivent être +complètes et prêtes à l'emploi ; leur utilisation doit être autorisée en +zone résidentielle, et elles ne doivent pas avoir de besoins sortant de +l'ordinaire en climatisation ni en alimentation.</p> + +<p> + J'ai trouvé un grand nombre de programmeurs impatients de collaborer à GNU à +temps partiel. Pour la plupart des projets, un tel travail distribué à temps +partiel serait très difficile à coordonner ; les diverses parties codées +indépendamment ne fonctionneraient pas ensemble. Mais puisqu'il s'agit de +remplacer Unix, ce problème n'existe pas. Un système Unix complet contient +des centaines d'utilitaires, ayant chacun leur propre documentation. La +plupart des spécifications des interfaces sont déterminées par la +compatibilité avec Unix. Si chaque collaborateur peut écrire un programme +compatible remplaçant un seul utilitaire Unix et le faire fonctionner +convenablement sur un système Unix à la place de l'original, il s'ensuit que +ces nouveaux utilitaires fonctionneront ensemble sans problème. Même en +tenant compte des quelques problèmes inattendus que la loi de Murphy ne +manquera pas de créer, l'assemblage de ces composants sera une tâche +réalisable (le noyau demandera quand même une communication plus soutenue et +sera développé par un petit groupe structuré).</p> + +<p> + Si je reçois des dons en argent, je pourrai embaucher quelques personnes à +temps plein ou à temps partiel. Le salaire ne sera peut-être pas très élevé +par rapport au marché, mais je cherche des personnes pour lesquelles +l'esprit de communauté est aussi important que l'appât du gain. Je considère +que c'est une façon de permettre à quelques personnes dévouées de consacrer +toutes leurs ressources au projet GNU, en leur évitant d'avoir à gagner leur +vie autrement.</p> + +<h3 id="benefit">Pourquoi tous les utilisateurs en bénéficieront</h3> + +<p> + Une fois GNU achevé, tout le monde pourra se procurer de bons logiciels +système, gratuits comme l'air qui nous entoure <a name="f2-rev" +href="#f2">(3)</a>.</p> + +<p> + Cela représente beaucoup plus que l'économie d'une licence Unix. Cela veut +dire qu'on va éviter de perdre beaucoup d'énergie à faire de la +programmation système en double, et qu'on pourra rediriger ces efforts vers +le progrès méthodologique.</p> + +<p> + Le code source complet du système sera disponible pour tous. Et cela aura +pour résultat qu'un utilisateur ayant besoin de modifier un composant aura +toujours la liberté de le faire lui-même, ou d'en passer commande à +n'importe quel programmeur ou entreprise disponible. Les utilisateurs ne +seront plus à la merci d'une personne ou entreprise particulière, seule à +pouvoir effectuer les modifications car elle possède le code source.</p> + +<p> + Les écoles pourront offrir un environnement beaucoup plus pédagogique en +encourageant tous les étudiants à étudier et à améliorer le code du +système. Le laboratoire informatique d'Harvard avait comme politique de +n'installer aucun programme sur le système si ses sources n'étaient pas +affichées publiquement, et ils faisaient respecter cette politique en +refusant carrément d'installer certains programmes. Cela m'a beaucoup +inspiré.</p> + +<p> + Enfin, les frais engendrés par les questions de propriété et de limites +d'utilisation des logiciels système ne seront plus d'actualité.</p> + +<p> + Les mesures mises en œuvre pour faire payer l'utilisation d'un programme, y +compris la délivrance d'une licence pour chaque exemplaire, génèrent +toujours un coût important pour la société en général, à cause des +mécanismes nécessaires pour calculer combien (c'est-à-dire quels programmes) +chacun doit payer. Et il faudrait un État policier pour appliquer +parfaitement ces mesures. Prenons une station orbitale, où l'air doit être +fabriqué à un coût important : facturer chaque litre inspiré peut être +justifié, mais porter un masque-compteur toute la journée et toute la nuit +est intolérable même si l'on a de quoi payer la facture. Et les caméras de +surveillance placées partout pour vérifier que vous ne retirez jamais le +masque-compteur seraient inacceptables. Il vaut mieux financer la +fabrication de l'air par un impôt de capitation et se débarrasser des +masques.</p> + +<p> + Copier tout ou partie d'un logiciel semble aussi naturel à un programmeur +que de respirer, tout aussi productif. Cela aussi devrait être libre.</p> + +<h3 id="rebutted-objections">Quelques objections facilement contrées aux objectifs de GNU</h3> + +<p id="support"> +<strong>« Personne ne s'en servira si c'est gratuit, car cela veut dire que +l'on ne peut compter sur aucun support technique. »</strong></p> + +<p> +<strong>« Il faut faire payer le logiciel pour financer le service +après-vente. »</strong></p> + +<p> + Si les gens préfèrent acheter GNU avec du service après-vente, plutôt que +d'obtenir GNU gratuitement sans service, une entreprise qui proposera +uniquement du service à ceux qui auront obtenu GNU gratuitement devrait être +rentable <a name="f3-rev" href="#f3">(4)</a>.</p> + +<p> + Nous devons faire la distinction entre le support en termes de réel travail +de programmation et la simple assistance. On ne peut pas compter sur le +premier de la part d'un fournisseur de logiciel. Si votre problème n'est pas +suffisamment répandu, le fournisseur vous enverra balader.</p> + +<p> + Si votre société a besoin d'un support fiable, la seule solution est d'avoir +toutes les sources et tous les outils nécessaires. À partir de là, vous +pouvez engager n'importe quelle personne disponible pour régler votre +problème ; vous n'êtes pas à la merci de quiconque. Avec Unix, le prix des +sources rend cette solution inabordable pour la plupart des sociétés. Avec +GNU ce sera facile. Il serait éventuellement concevable que personne ne soit +disponible, mais les modalités de distribution ne sont pas responsables de +ce problème. GNU ne résout pas tous les problèmes de la planète, mais +seulement quelques-uns.</p> + +<p> + En attendant, les utilisateurs qui n'y connaissent rien en informatique ont +besoin d'assistance, besoin qu'on fasse à leur place ce qu'ils pourraient +facilement faire eux-mêmes si seulement ils s'y connaissaient.</p> + +<p> + De tels services pourraient être proposés par des sociétés qui ne font que +de l'assistance et du dépannage. S'il est vrai que les utilisateurs +préfèrent dépenser de l'argent pour un logiciel intégrant un service +après-vente, ils seront aussi d'accord pour payer simplement le service, +ayant obtenu le logiciel gratuitement. Les sociétés de service se feront +concurrence sur la qualité et le prix de leurs prestations ; les +utilisateurs ne seront pas tributaires d'une société particulière. En même +temps, ceux d'entre nous qui n'ont pas besoin du service devront être en +mesure d'utiliser le logiciel sans payer le service.</p> + +<p id="advertising"> +<strong>« On ne peut pas être connu sans publicité et il faut faire payer le +logiciel pour la financer. »</strong></p> + +<p> +<strong>« Ça ne sert à rien de faire de la publicité pour un programme que +l'on peut obtenir gratuitement. »</strong></p> + +<p> + Il existe divers canaux d'information gratuits ou presque pour faire +connaître une chose comme GNU à de nombreux informaticiens. Cependant, il +est peut-être vrai que l'on peut atteindre plus d'utilisateurs de +microordinateurs avec de la publicité. Si c'est le cas, une entreprise qui +fait une campagne publicitaire pour un service payant de copie et d'envoi de +GNU par la poste devrait être suffisamment rentable pour financer cette +campagne et bien davantage. Ainsi, seuls les utilisateurs qui tirent +avantage de la publicité la payent.</p> + +<p> + En revanche, si de nombreuses personnes obtiennent GNU par leurs relations, +et que de telles entreprises ne sont pas rentables, cela démontrera que la +publicité n'était pas vraiment nécessaire pour répandre GNU. Pourquoi les +partisans de l'économie libérale ne veulent-ils pas laisser cette décision +au marché libre <a name="f4-rev" href="#f4">(5)</a> ?</p> + +<p id="competitive"> +<strong>« Ma société a besoin d'un système d'exploitation propriétaire pour +être compétitive. »</strong></p> + +<p> + GNU va retirer les systèmes d'exploitation du champ de la concurrence. Vous +ne pourrez pas vous assurer un avantage dans ce domaine, mais votre +concurrent non plus. Vous pourrez rivaliser dans d'autres domaines, tout en +profitant d'avantages mutuels dans celui-ci. Si votre commerce est la vente +de systèmes d'exploitation, vous n'aimerez pas GNU et c'est tant pis pour +vous. Si votre commerce est différent, GNU peut vous éviter d'être poussé +vers le domaine onéreux de la vente de systèmes d'exploitation.</p> + +<p> + J'aimerais bien voir le développement de GNU financé par des dons de +fabricants et d'utilisateurs, réduisant ainsi les coûts pour chacun <a +name="f5-rev" href="#f5">(6)</a>.</p> + +<p id="deserve"> +<strong>« Les programmeurs ne méritent-ils pas d'être récompensés pour leur +créativité ? »</strong></p> + +<p> + Si quelque chose mérite récompense, c'est bien la contribution au bien +commun. La créativité peut en faire partie, mais seulement dans la mesure où +la société est libre de profiter de ses résultats. Si les programmeurs +méritent d'être récompensés pour la création de logiciels innovants, de même +ils méritent d'être punis s'ils limitent l'utilisation de leurs programmes.</p> + +<p id="reward"> +<strong>« Un programmeur ne doit-il pas avoir le droit de demander une +récompense pour sa créativité ? »</strong></p> + +<p> + Il n'y a rien de mal à vouloir être payé pour son travail, ou à chercher à +augmenter ses revenus, tant que l'on n'utilise pas de moyens +destructeurs. Mais dans le secteur du logiciel de nos jours, les moyens +habituels sont fondées sur la destruction.</p> + +<p> + Soutirer de l'argent aux utilisateurs d'un programme en restreignant son +usage est destructeur, car cela a pour effet de réduire le nombre et la +variété des utilisations de ce programme, ce qui à son tour fait diminuer la +richesse qu'il apporte à l'humanité. Quand on choisit délibérément d'imposer +des limites, les conséquences néfastes qui en découlent sont de la +destruction délibérée.</p> + +<p> + Un bon citoyen n'utilise pas de telles méthodes destructrices pour augmenter +sa richesse personnelle car, si tout le monde faisait de même, il y aurait +un appauvrissement général dû à la destruction mutuelle. C'est ce que l'on +appelle la morale kantienne, ou Règle d'or : puisque je n'apprécie pas les +conséquences qui adviennent si tout le monde fait de la rétention +d'information, je dois considérer comme inacceptable un tel +comportement. Plus précisément, le désir d'être récompensé pour sa création +ne justifie pas que l'on prive le monde entier de tout ou partie de cette +créativité.</p> + +<p id="starve"> +<strong>« Les programmeurs ne vont-ils pas mourir de faim ? »</strong></p> + +<p> + Je pourrais répondre qu'on ne force personne à être programmeur. La plupart +d'entre nous n'arriveraient pas à se faire payer pour faire des grimaces sur +le champ de foire. Mais nous ne sommes pas pour autant condamnés à passer +notre vie sur le champ de foire à faire des grimaces et à mourir de +faim. Nous faisons autre chose.</p> + +<p> + Mais c'est une mauvaise réponse, car elle accepte l'a-priori de la question, +à savoir que, sans la propriété du logiciel, les programmeurs ne pourraient +pas recevoir le moindre sou. C'est, soi-disant, tout ou rien.</p> + +<p> + La vraie raison pour laquelle les programmeurs ne vont pas mourir de faim, +c'est qu'il leur sera tout de même possible d'être payés pour programmer ; +seulement, pas aussi bien qu'aujourd'hui.</p> + +<p> + Restreindre la copie n'est pas la seule base du commerce des +logiciels. C'est la base la plus commune <a name="f8-rev" +href="#f8">(7)</a>, car la plus rentable. Mais si ces restrictions étaient +interdites ou rejetées par le client, les éditeurs passeraient à d'autres +formes d'organisation qui sont actuellement moins utilisées. Il y a de +nombreuses façons d'organiser une entreprise.</p> + +<p> + Il est probable qu'avec ce nouveau système, la programmation sera moins +rentable qu'elle ne l'est aujourd'hui. Mais ce n'est pas un argument valable +contre le changement. Il n'est pas considéré comme injuste que les vendeuses +gagnent ce qu'elles gagnent actuellement. Si les programmeurs gagnaient la +même chose, ce ne serait pas non plus une injustice (en pratique, ils +gagneraient quand même beaucoup plus).</p> + +<p id="right-to-control"> +<strong>« Les gens n'ont-ils pas le droit de contrôler l'usage qui est fait +de leur créativité ? »</strong></p> + +<p> +« Contrôler l'usage qui est fait de ses idées » revient à contrôler la vie +des autres ; et c'est souvent utilisé pour leur rendre la vie plus +difficile.</p> + +<p> + Ceux qui ont étudié la question des droits de propriété intellectuelle <a +name="f6-rev" href="#f6">(8)</a> à fond (les avocats, les juristes, etc.) +soutiennent qu'il n'existe aucun droit intrinsèque à la propriété +intellectuelle. Les différents droits de soi-disant propriété intellectuelle +reconnus par les pouvoirs publics ont été créés par des actes législatifs +précis dans des buts bien précis.</p> + +<p> + Par exemple, le système de brevets a été établi pour encourager les +inventeurs à divulguer les détails de leurs inventions. Sa raison d'être +était d'aider la société plutôt que les inventeurs. À l'époque, la durée de +vie de 17 ans pour un brevet était courte par rapport à la cadence des +évolutions technologiques. Puisque les brevets ne concernent que les +fabricants, pour lesquels le coût et l'effort d'établir une licence sont +minimes comparés à la mise en production, les brevets ne font souvent pas +trop de tort. Ils ne gênent pas la plupart des particuliers qui utilisent +des produits brevetés.</p> + +<p> + Le concept de copyright (droit d'auteur) n'existait pas dans l'Antiquité ; +les auteurs copiaient souvent de longs extraits des ouvrages de +documentation écrits par d'autres. Cette pratique était utile, et c'est de +cette seule façon que les travaux de nombreux auteurs ont survécu, ne +serait-ce qu'en partie. Le système du copyright a été créé expressément pour +encourager les auteurs. Dans le domaine pour lequel ce système a été inventé +– les livres, qui ne pouvaient être copiés économiquement qu'en imprimerie – +ce système ne causait pas beaucoup de tort et ne gênait pas la plupart des +lecteurs.</p> + +<p> + Les droits de propriété intellectuelle ne sont tous que des licences +accordées par la société en se basant sur l'idée, juste ou fausse, que +globalement elle en bénéficierait. Mais dans chaque situation précise, nous +devons nous demander : avons-nous vraiment intérêt à accorder cette +licence ? Quels actes autorisons-nous avec cette licence ?</p> + +<p> + Le cas des logiciels aujourd'hui est très différent de celui des livres il y +a un siècle. Le fait que la manière la plus facile de copier un programme +soit entre voisins, le fait qu'un programme ait à la fois un code source et +un code objet, bien distincts, et le fait qu'un programme soit utilisé +plutôt que lu pour le plaisir, concourent à créer une situation dans +laquelle celui qui fait appliquer un copyright fait du tort à la société, +matériellement et spirituellement ; une situation dans laquelle personne ne +doit agir ainsi, que ce soit ou non autorisé par la loi.</p> + +<p id="competition"> +<strong>« La concurrence permet de mieux faire les choses. »</strong></p> + +<p> + Le paradigme de la concurrence est une course : en récompensant le +vainqueur, nous encourageons tout le monde à courir plus vite. Quand le +capitalisme fonctionne réellement de cette façon, tout marche bien ; mais +ses partisans ont tort s'ils pensent que c'est toujours de cette façon qu'il +fonctionne. Si les coureurs oublient le pourquoi de la récompense au point +d'être obsédés par la victoire, à n'importe quel prix, ils risquent de +trouver d'autres stratégies comme d'agresser les autres concurrents. Si les +coureurs en viennent aux mains, ils finiront tous en retard.</p> + +<p> + Les logiciels propriétaires et secrets sont l'équivalent moral de coureurs +qui en viennent aux mains. C'est triste à dire, mais le seul arbitre que +nous ayons ne semble pas s'opposer aux combats ; il se contente de les +réguler : « Pour dix mètres parcourus, vous avez le droit de tirer un coup +de feu. » Ce qu'il devrait faire, c'est séparer les combattants et pénaliser +les coureurs dès qu'ils font mine de se battre.</p> + +<p id="stop-programming"> +<strong>« Les gens ne s'arrêteront-ils pas de programmer, sans l'appât du +gain ? »</strong></p> + +<p> + En fait, beaucoup de gens programmeront sans aucune incitation +financière. La programmation exerce une fascination irrésistible pour +quelques-uns, généralement les meilleurs. Nous ne manquons pas de musiciens +professionnels qui n'ont aucun espoir de gagner leur vie avec la musique et +pourtant continuent à jouer.</p> + +<p> + Mais en fait cette question, bien qu'elle soit souvent posée, ne convient +pas à la situation. Les salaires des programmeurs ne disparaîtront pas mais +diminueront peut-être. La question devient donc : trouvera-t-on des +programmeurs qui travailleront pour une moindre rémunération ? D'après mon +expérience, la réponse est oui.</p> + +<p> + Pendant plus de dix ans, nombre de programmeurs parmi les meilleurs mondiaux +ont travaillé au laboratoire d'intelligence artificielle du MIT pour un +salaire bien inférieur à celui qu'ils auraient eu n'importe où ailleurs. Ils +étaient récompensés de plusieurs autres manières : la notoriété et la +reconnaissance des autres, par exemple. Sans oublier que créer est amusant ; +c'est une récompense en soi.</p> + +<p> + Et puis la plupart sont partis quand on leur a proposé de faire le même +travail intéressant en étant très bien payés.</p> + +<p> + Les faits démontrent que les gens programment pour d'autres raisons que +l'envie de faire fortune ; mais si en plus on leur propose beaucoup +d'argent, ils finiront par s'y attendre et l'exigeront. Les organismes qui +payent moins bien ont du mal face à ceux qui payent bien, mais ils devraient +pouvoir s'en sortir si les gros payeurs sont bannis.</p> + +<p id="desperate"> +<strong>« Nos besoins en programmeurs sont tellement importants que s'ils +interdisent le partage, nous ne pouvons que leur obéir. »</strong></p> + +<p> + La situation n'est jamais assez désespérée pour qu'on soit obligé d'obéir à +une telle interdiction. Rappelez-vous : des millions pour la défense, mais +pas un sou de tribut !</p> + +<p id="living"> +<strong>« Il faut bien que les programmeurs gagnent leur pain. »</strong></p> + +<p> + À court terme, c'est vrai. Cependant, il y a de nombreuses possibilités +offertes à un programmeur pour vivre décemment sans pour autant vendre le +droit d'utiliser un programme. C'est le moyen habituel actuellement, parce +que c'est celui qui engendre le profit maximum pour les programmeurs et les +hommes d'affaires, et non parce que c'est la seule manière de gagner son +pain. Vous pouvez facilement trouver d'autres manières si vous le +voulez. Voici quelques exemples.</p> + +<p> + Un fabricant qui sort un nouvel ordinateur payera pour le portage des +systèmes d'exploitation sur le nouveau matériel.</p> + +<p> + Les services payants d'enseignement, d'assistance et de maintenance peuvent +également créer des postes de programmeurs.</p> + +<p> + Des personnes aux idées novatrices peuvent distribuer des logiciels comme +« graticiels » <cite>[freeware]</cite> <a name="f7-rev" href="#f7">(9)</a>, +en demandant des dons aux utilisateurs satisfaits ou en vendant un service +d'assistance. J'ai rencontré des personnes qui travaillent déjà de cette +manière avec succès.</p> + +<p> + Les utilisateurs ayant des besoins en commun peuvent créer des groupes +d'utilisateurs et verser des cotisations. Chacun de ces groupe pourrait +passer contrat avec une entreprise de développement pour écrire des +programmes spécifiques répondant aux souhaits de ses membres.</p> + +<p> + Toutes sortes de développements pourraient être financés par une taxe sur le +logiciel.</p> + +<p> + Supposons que chaque acheteur d'un ordinateur ait à payer une taxe sur le +logiciel s'élevant à x pour cent du prix. L'administration reverse alors +cette somme à un organisme comme la <abbr title="National Science +Foundation">NSF</abbr><a href="#TransNote4" +id="TransNote4-rev"><sup>d</sup></a> pour subventionner le développement.</p> + +<p> + Mais si l'acheteur fait lui-même un don au développement logiciel, il peut +s'en servir pour réduire sa taxe. Il peut donner au projet de son choix +– choix souvent guidé par l'espoir de profiter des résultats à l'achèvement +du projet. La réduction peut atteindre le montant total de la taxe qu'il +avait à payer.</p> + +<p> + Le taux de la taxe pourrait être déterminé par un vote de ceux qui la +payent, pondéré par le montant sur lequel ils seront taxés.</p> + +<p> + Les conséquences :</p> + +<ul> +<li>la communauté des utilisateurs soutient le développement logiciel ;</li> +<li>cette communauté décide du niveau de soutien financier nécessaire ;</li> +<li>les utilisateurs qui s'intéressent aux projets bénéficiant de leur +participation peuvent les choisir eux-mêmes.</li> +</ul> +<p> + À terme, rendre les programmes libres est un pas vers le monde de +l'après-pénurie, où personne ne sera obligé de travailler très dur pour +simplement survivre. Les gens seront libres de se consacrer à des activités +ludiques comme la programmation, après avoir, bien entendu, passé les dix +heures par semaine nécessaires à des œuvres telles que la rédaction des +lois, le conseil familial, la réparation de robots et l'exploration +d'astéroïdes. On pourra programmer sans avoir besoin d'en faire un +gagne-pain.</p> + +<p> + Nous avons déjà beaucoup fait diminuer la quantité de travail que la société +dans son ensemble doit fournir pour ses activités productives, mais cela ne +s'est que très partiellement traduit en temps libre pour les travailleurs, +car beaucoup d'activités non productives sont nécessaires pour accompagner +l'activité productive. Les raisons principales en sont la bureaucratie et la +lutte isométrique contre la concurrence. Le logiciel libre va grandement +réduire ces pertes dans le secteur du logiciel. C'est pour nous la seule +chose à faire pour que les gains de productivité sur le plan technique se +traduisent en une diminution du temps de travail.</p> + + +<h3 id="footnotes">Notes</h3> + +<!-- The anchors do not match the actual footnote numbers because of + revisions over time. And if a new footnote is added, the references + to existing footnotes that follow the new one must be changed. --> +<ol> +<li id="f1">Ici, le choix des mots était irréfléchi. Je voulais dire que personne +n'aurait à payer <b>l'autorisation</b> d'utiliser le système GNU. Mais cela +n'était pas clair, et les gens ont souvent compris que les copies de GNU +devaient toujours être distribuées gratuitement ou presque. Cela n'a jamais +été mon intention ; plus loin, le manifeste mentionne la possibilité que des +entreprises fournissent un service de distribution rentable. Par la suite, +j'ai appris à bien faire la distinction entre <cite>free</cite> dans le sens +de libre, et <cite>free</cite> dans le sens de gratuit.<a href="#TransNote5" +id="TransNote5-rev"><sup>e</sup></a> Un logiciel libre est un logiciel que +les utilisateurs ont la liberté de distribuer et de modifier. Certains +utilisateurs peuvent en obtenir des exemplaires gratuitement tandis que +d'autres les paieront ; et si cela peut rapporter de quoi financer +l'amélioration de programmes, tant mieux. Le principal est que toute +personne disposant d'un exemplaire ait le droit de l'utiliser en +collaboration avec d'autres. <a href="#f1-rev" +class="nounderline">↑</a></li> + +<li id="f2a">L'expression utilisée, <cite>give away</cite>, est une autre indication que +je n'avais pas encore clairement séparé le problème du prix de celui de la +liberté. Nous recommandons maintenant d'éviter cette expression lorsque l'on +parle de logiciel libre. Consulter « <a +href="/philosophy/words-to-avoid.html#GiveAwaySoftware">Termes prêtant à +confusion</a> » pour d'autres explications. <a href="#f2a-rev" +class="nounderline">↑</a></li> + +<li id="f2">Voilà un autre endroit où je n'ai pas fait la distinction entre les deux +définitions de <cite>free</cite>. La phrase telle quelle n'est pas fausse, +vous pouvez obtenir des exemplaires de logiciels GNU gratuitement, par vos +amis ou par Internet. Mais le fait est qu'elle suggère la mauvaise +interprétation. <a href="#f2-rev" class="nounderline">↑</a></li> + +<li id="f3">Plusieurs sociétés de ce type existent actuellement. <a href="#f3-rev" +class="nounderline">↑</a></li> + +<li id="f4">Bien qu'il s'agisse d'une organisation à but non lucratif, la <cite>Free +Software Foundation</cite> récolte depuis 10 ans l'essentiel de ses fonds à +travers un service de distribution. Vous pouvez <a +href="/order/order.html">commander des logiciels, des livres, etc., à la +FSF</a> pour soutenir son travail. <a href="#f4-rev" +class="nounderline">↑</a> +</li> + +<li id="f5">Un groupe de sociétés informatiques a réuni des fonds vers 1991 pour +financer la maintenance du compilateur C de GNU. <a +href="#f5-rev">↑</a></li> + +<li id="f8">Je pense que je me fourvoyais en disant que le logiciel propriétaire était +le moyen le plus courant de gagner de l'argent dans le monde du logiciel. Il +semble que le modèle le plus courant ait été, et soit encore, le +développement de logiciel sur mesure. Cela ne permet pas de collecter des +rentes, donc l'entreprise est obligée de continuer à travailler +effectivement pour continuer à percevoir des revenus. Le modèle du logiciel +sur mesure devrait continuer d'exister, plus ou moins inchangé, dans un +monde de logiciel libre. Par conséquent, je ne m'attends plus à ce que les +programmeurs payés gagnent moins dans un monde de logiciel libre. <a +href="#f8-rev" class="nounderline">↑</a></li> + +<li id="f6">Dans les années 80, je n'avais pas encore réalisé à quel point il est +déroutant de parler de « la question » de la « propriété +intellectuelle ». Ce terme est à l'évidence partial ; plus subtil est le +fait qu'il mélange diverses lois disparates traitant de questions très +différentes. De nos jours, j'insiste auprès des gens pour qu'ils rejettent +totalement le terme « propriété intellectuelle », de peur qu'il ne conduise +d'autres personnes à supposer que ces lois forment un tout cohérent. Pour +être clair, on doit parler de brevets, de copyright (droit d'auteur) et de +marques déposées, séparément. Voir <a href="/philosophy/not-ipr.html">des +explications plus détaillées</a> sur la manière dont ce terme sème la +confusion et le parti pris. <a href="#f6-rev" +class="nounderline">↑</a></li> + +<li id="f7">Par la suite, nous avons appris à faire la distinction entre « logiciel +libre » et « graticiel ». Le terme « graticiel » s'applique aux programmes +qu'on est libre de redistribuer, mais dont on n'est généralement pas libre +d'étudier et de modifier le code source ; donc la plupart ne sont pas des +logiciels libres. Vous trouverez des explications supplémentaires sur la +page « <a href="/philosophy/words-to-avoid.html#Freeware">Termes prêtant à +confusion</a> ». <a href="#f7-rev" class="nounderline">↑</a></li> + +</ol> + +<div class="translators-notes"> + +<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.--> +<hr /><b>Notes de relecture</b><ol id="translator-notes-alpha"> +<li id="TransNote1"><cite>Parser generator</cite>, ce qui peut aussi se +traduire par « compilateur de compilateur ». <a href="#TransNote1-rev" +class="nounderline">↑</a></li> +<li id="TransNote2">« Traite les autres comme tu voudrais être traité. » <a +href="#TransNote2-rev" class="nounderline">↑</a></li> +<li id="TransNote3">Nous traduisons maintenant <em>proprietary</em> par +« privateur », ces logiciels nous privant de certaines des libertés +énoncées. <a href="#TransNote3-rev" class="nounderline">↑</a></li> +<li id="TransNote4">Fondation nationale pour la science, organisme américain +de financement de la recherche fondamentale. <a href="#TransNote4-rev" +class="nounderline">↑</a></li> +<li id="TransNote5">En français, la distinction entre « libre » et +« gratuit » est évidente. <a href="#TransNote5-rev" +class="nounderline">↑</a></li> +</ol></div> +</div> + +<!-- for id="content", starts in the include above --> +<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" --> +<div id="footer"> +<div class="unprintable"> + +<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a +href="mailto:gnu@gnu.org"><gnu@gnu.org></a>. Il existe aussi <a +href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens +orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a +href="mailto:webmasters@gnu.org"><webmasters@gnu.org></a>.</p> + +<p> +<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph, + replace it with the translation of these two: + + We work hard and do our best to provide accurate, good quality + translations. However, we are not exempt from imperfection. + Please send your comments and general suggestions in this regard + to <a href="mailto:web-translators@gnu.org"> + + <web-translators@gnu.org></a>.</p> + + <p>For information on coordinating and submitting translations of + our web pages, see <a + href="/server/standards/README.translations.html">Translations + README</a>. --> +Nous faisons le maximum pour proposer des traductions fidèles et de bonne +qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires +sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les +traductions, à <a href="mailto:web-translators@gnu.org"> +<web-translators@gnu.org></a>.</p> +<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des +traductions de nos pages web, reportez-vous au <a +href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p> +</div> + +<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to + files generated as part of manuals) on the GNU web server should + be under CC BY-ND 4.0. Please do NOT change or remove this + without talking with the webmasters or licensing team first. + Please make sure the copyright date is consistent with the + document. For web pages, it is ok to list just the latest year the + document was modified, or published. + + If you wish to list earlier years, that is ok too. + Either "2001, 2002, 2003" or "2001-2003" are ok for specifying + years, as long as each year in the range is in fact a copyrightable + year, i.e., a year in which the document was published (including + being publicly visible on the web or in a revision control system). + + There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers + Information document, www.gnu.org/prep/maintain. --> +<p>Copyright © 1985, 1993, 2003, 2005, 2007, 2008, 2009, 2010, 2014, 2015 +Free Software Foundation, Inc.</p> + +<p> +La reproduction exacte et la distribution intégrale de ce document sont +permises sur n'importe quel support d'archivage, pourvu que les avis de +copyright et d'autorisation soient conservés, et que le distributeur +autorise le destinataire à redistribuer à son tour comme le permet le +présent avis. +<br /> +Il est interdit de faire des versions modifiées de ce document. +</p> + +<!--#include virtual="/server/bottom-notes.fr.html" --> +<div class="translators-credits"> + +<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.--> +Traduction : ?<br /> Révision : <a +href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a></div> + +<p class="unprintable"><!-- timestamp start --> +Dernière mise à jour : + +$Date: 2018/11/12 17:28:36 $ + +<!-- timestamp end --> +</p> +</div> +</div> +</body> +</html> |