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author | Christian Grothoff <christian@grothoff.org> | 2020-10-11 13:29:45 +0200 |
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committer | Christian Grothoff <christian@grothoff.org> | 2020-10-11 13:29:45 +0200 |
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diff --git a/talermerchantdemos/blog/articles/fr/network-services-arent-free-or-nonfree.html b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/network-services-arent-free-or-nonfree.html new file mode 100644 index 0000000..af976aa --- /dev/null +++ b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/network-services-arent-free-or-nonfree.html @@ -0,0 +1,243 @@ +<!--#set var="ENGLISH_PAGE" value="/philosophy/network-services-arent-free-or-nonfree.en.html" --> + +<!--#include virtual="/server/header.fr.html" --> +<!-- Parent-Version: 1.86 --> + +<!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! --> +<title>Les services en ligne ne sont ni libres ni privateurs ; ils posent d'autres +problèmes - Projet GNU - Free Software Foundation</title> + +<!--#include virtual="/philosophy/po/network-services-arent-free-or-nonfree.translist" --> +<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" --> +<h2>Les services en ligne ne sont ni libres ni privateurs ; ils posent d'autres +problèmes</h2> + +<p>par <a href="http://www.stallman.org/">Richard Stallman</a></p> + +<p><strong>Les programmes et les services sont deux choses différentes. Un +programme est une œuvre que vous pouvez exécuter, un service est une +activité avec laquelle vous pouvez interagir.</strong></p> + +<p>Pour les programmes, nous établissons une distinction entre libre et non +libre (privateur, ou propriétaire). Plus précisément, cette distinction +s'applique à un programme dont vous avez une copie : soit vous <a +href="/philosophy/free-sw.html">disposez des quatre libertés</a>, soit vous +n'en disposez pas.</p> + +<p>Une activité (un service, par exemple) n'existe pas sous forme de copies. Il +n'est donc pas possible pour un utilisateur d'en posséder une copie, a +fortiori d'en faire d'autres. Ainsi, les quatre libertés qui définissent le +logiciel libre n'ont pas de sens pour les services.</p> + +<p>Pour utiliser une analogie culinaire, même si j'ai appris à cuisiner en vous +regardant, ma cuisine ne peut pas être une copie de la vôtre. Il se peut que +j'aie une copie de la <em>recette</em> que vous utilisez pour cuisiner et +que je m'en serve, car les recettes sont, comme les programmes, des œuvres +qui peuvent exister en plusieurs exemplaires. Mais la recette et la manière +de cuisiner sont deux choses différentes (et les plats obtenus en sont une +troisième).</p> + +<p>Avec la technologie actuelle, les services sont souvent implémentés en +faisant tourner des programmes sur des ordinateurs mais ce n'est pas le seul +moyen (en fait, il existe des services en ligne qui sont implémentés en +demandant à des êtres humains en chair et en os de saisir des réponses à des +questions). Dans tous les cas, l'implémentation n'est pas visible par les +utilisateurs du service, donc cela n'a aucun impact sur eux.</p> + +<p>Un service en ligne peut poser aux utilisateurs le problème du recours à un +logiciel libre ou non libre, par le biais du client requis pour +l'utiliser. Si le service nécessite l'utilisation d'un programme client non +libre, y recourir suppose que vous cédiez votre liberté à ce programme. Pour +beaucoup de services web, ce logiciel non libre est du <a +href="/philosophy/javascript-trap.html">code JavaScript</a>, installé +discrètement dans le navigateur de l'utilisateur. Le programme <a +href="/software/librejs">GNU LibreJS</a> permet de refuser facilement +d'exécuter ce code JavaScript non libre. Mais le problème du logiciel client +est selon toute logique distinct de celui du service lui-même.</p> + +<p>Il existe un cas où un service est directement comparable à un programme : +celui où l'utilisation de ce service revient à avoir une copie d'un +programme hypothétique et à l'exécuter soi-même. On appelle cela « service +se substituant au logiciel », ou <abbr title="Service as a Software +Substitute">SaaSS</abbr> (nous avons inventé cette expression parce qu'elle +est moins vague et moins générale que « logiciel en tant que service »), et +c'est toujours une mauvaise opération. Les tâches qu'effectue ce service +appartiennent en propre aux utilisateurs, ces derniers devraient donc en +avoir le contrôle total. Pour les utilisateurs, le seul moyen d'être aux +commandes de leur informatique est d'effectuer leurs travaux avec leurs +propres copies de programmes libres. Les faire avec le serveur de quelqu'un +d'autre implique d'en perdre le contrôle.</p> + +<p>Recourir au SaaSS revient à utiliser un programme non libre avec des +fonctionnalités de surveillance et une porte dérobée <cite>[backdoor]</cite> +universelle. Donc <a +href="/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html">vous devez le +refuser, et le remplacer par un logiciel libre</a> qui fait la même chose.</p> + +<p>En revanche, les fonctions principales de la plupart des services sont de +communiquer et de publier des informations. Ils n'ont rien de commun avec +l'exécution locale d'un quelconque programme et ne constituent donc pas du +SaaSS. Ils ne peuvent pas non plus être remplacés par votre copie d'un +programme, car un programme s'exécutant sur vos propres ordinateurs, utilisé +uniquement par vous et isolé des autres, ne communique pas avec quiconque.</p> + +<p>Un service non SaaSS peut nuire à ses utilisateurs en faisant quelquechose +de particulier qui soit injuste pour l'utilisateur. Par exemple, il peut +faire un mauvais usage des données qu'on lui envoie, ou collecter trop de +données (surveillance). Il peut être conçu pour induire en erreur ou tromper +l'utilisateur (par exemple au moyen d'interfaces truquées <cite>[dark +patterns]</cite>). Il peut imposer des conditions d'utilisation antisociales +ou injustes. Le <a +href="https://web.archive.org/web/20090124084811/http://autonomo.us/2008/07/franklin-street-statement/">Franklin +Street Statement</a><a id="TransNote1-rev" +href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> a tenté d'aborder cette question, mais +nous n'en avons pas une compréhension complète pour le moment. Ce qui est +clair, c'est que les problèmes liés aux services sont <em>différents</em> de +ceux qui concernent les programmes. Ainsi, par souci de clarté, il est +préférable de ne pas appliquer les termes « libre » et « non libre » à un +service.</p> + +<p>Supposons qu'un service soit fourni par le biais d'un logiciel : l'opérateur +du serveur a des copies de nombreux programmes et les exécute pour fournir +le service. Ces copies peuvent être des logiciels libres, ou non. Si c'est +l'opérateur qui a développé les programmes et qu'il les utilise sans en +distribuer de copie, alors ils sont libres (sans que cela signifie +grand-chose) puisque tout utilisateur (il n'y en a qu'un) détient les quatre +libertés.</p> + +<p>Si certains programmes ne sont pas libres, cela n'affectera pas directement +les utilisateurs du service. Ce ne sont pas eux qui exécutent ces +programmes, c'est l'opérateur. Dans certaines situations bien particulières, +ces programmes peuvent indirectement affecter les utilisateurs : si le +service détient des informations confidentielles, ses utilisateurs peuvent +s'inquiéter de la présence de portes dérobées dans les programmes non +libres, permettant à d'autres d'accéder à leurs données. En fait, les +programmes non libres du serveur obligent les utilisateurs à faire confiance +à leurs développeurs ainsi qu'à l'opérateur du service. Le risque concret +dépend de chaque cas particulier, et notamment de ce que font ces programmes +non libres.</p> + +<p>Cependant, il y a une personne qui est <em>certainement</em> affectée par +les programmes non libres qui fournissent le service, c'est l'opérateur du +serveur lui-même. Nous ne lui reprochons pas d'être à la merci de logiciels +non libres, et nous n'allons certainement pas le boycotter pour ça. Au +contraire, nous nous faisons du souci pour sa liberté, comme pour celle de +tout utilisateur de logiciel non libre. Quand nous en avons l'occasion, nous +essayons de lui expliquer qu'il met en péril sa liberté, en espérant qu'il +bascule vers le logiciel libre.</p> + +<p>Inversement, si un opérateur de service utilise GNU/Linux ou d'autres +logiciels libres, vous n'êtes pas concerné par sa bonne action, c'est lui +qui y trouve avantage. Nous n'allons pas l'encenser ni le remercier, +simplement nous le félicitons d'avoir fait le choix le plus avisé.</p> + +<p>S'il développe des logiciels pour son service et les publie en tant que +logiciels libres, là nous avons une raison de le remercier. Nous lui +suggérons de diffuser ces programmes sous la <a +href="/licenses/license-recommendations.html">GNU AGPL</a> (licence publique +générale GNU Affero), puisqu'à l'évidence ils sont utiles sur des serveurs.</p> + +<p><a href="/licenses/why-affero-gpl.html">Pourquoi la GPL Affero ?</a></p> + +<p>Ainsi, nous n'avons pas de règle disant que des systèmes libres ne doivent +pas utiliser (ou s'appuyer sur) des services (ou des sites) mis en œuvre au +moyen de logiciel non libre. Cependant, ils ne doivent pas dépendre de +services de type SaaSS, ni inciter à les utiliser. Il faut remplacer +l'utilisation de SaaSS par l'utilisation de logiciel libre. Et, toutes +choses égales par ailleurs, il est préférable de privilégier les +fournisseurs de service qui apportent leur contribution à la communauté en +publiant des logiciels libres utiles. Il est également souhaitable de +privilégier les architectures pair-à-pair plutôt que les communications +centralisées reposant sur un serveur, pour les activités qui, par nature, ne +nécessitent pas de plateforme centrale.</p> + +<div class="translators-notes"> + +<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.--> +<hr /><b>Note de traduction</b><ol> +<li id="TransNote1"><cite>Franklin Street Statement on Freedom and Network +Services</cite> : déclaration de Franklin Street sur la liberté et les +services en ligne. <a href="#TransNote1-rev" +class="nounderline">↑</a></li></ol></div> +</div> + +<!-- for id="content", starts in the include above --> +<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" --> +<div id="footer"> +<div class="unprintable"> + +<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a +href="mailto:gnu@gnu.org"><gnu@gnu.org></a>. Il existe aussi <a +href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens +orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a +href="mailto:webmasters@gnu.org"><webmasters@gnu.org></a>.</p> + +<p> +<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph, + replace it with the translation of these two: + + We work hard and do our best to provide accurate, good quality + translations. However, we are not exempt from imperfection. + Please send your comments and general suggestions in this regard + to <a href="mailto:web-translators@gnu.org"> + + <web-translators@gnu.org></a>.</p> + + <p>For information on coordinating and submitting translations of + our web pages, see <a + href="/server/standards/README.translations.html">Translations + README</a>. --> +Nous faisons le maximum pour proposer des traductions fidèles et de bonne +qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires +sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les +traductions, à <a href="mailto:web-translators@gnu.org"> +<web-translators@gnu.org></a>.</p> +<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des +traductions de nos pages web, reportez-vous au <a +href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p> +</div> + +<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to + files generated as part of manuals) on the GNU web server should + be under CC BY-ND 4.0. Please do NOT change or remove this + without talking with the webmasters or licensing team first. + Please make sure the copyright date is consistent with the + document. 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