taler-merchant-demos

Python-based Frontends for the Demonstration Web site
Log | Files | Refs | Submodules | README | LICENSE

free-software-even-more-important.html (24318B)


      1 <!--#set var="ENGLISH_PAGE" value="/philosophy/free-software-even-more-important.en.html" -->
      2 
      3 <!--#include virtual="/server/header.fr.html" -->
      4 <!-- Parent-Version: 1.96 -->
      5 <!-- This page is derived from /server/standards/boilerplate.html -->
      6 <!--#set var="TAGS" value="essays aboutfs principles" -->
      7 <!--#set var="DISABLE_TOP_ADDENDUM" value="yes" -->
      8 
      9 <!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! -->
     10 <title>Le logiciel libre est encore plus essentiel maintenant - Free Software
     11 Foundation</title>
     12 
     13 <!--#include virtual="/philosophy/po/free-software-even-more-important.translist" -->
     14 <!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
     15 <!--#include virtual="/philosophy/ph-breadcrumb.fr.html" -->
     16 <!--GNUN: OUT-OF-DATE NOTICE-->
     17 <!--#include virtual="/server/top-addendum.fr.html" -->
     18 <div class="article reduced-width">
     19 <h2>Le logiciel libre est encore plus essentiel maintenant</h2>
     20 
     21 <address class="byline">par <a href="https://www.stallman.org/">Richard Stallman</a></address>
     22 
     23 <p>Depuis 1983, le mouvement du logiciel libre fait campagne pour la liberté
     24 des utilisateurs de l'informatique, pour que les utilisateurs contrôlent les
     25 logiciels qu'ils utilisent plutôt que l'inverse. Quand un programme respecte
     26 la liberté des utilisateurs et leur communauté, nous disons que c'est un
     27 « logiciel libre » <i>[free software]</i>.</p>
     28 
     29 <p>Parfois aussi nous l'appelons <i>libre software</i> pour souligner le fait
     30 que nous parlons de liberté et non de prix.<a id="TransNote1-rev"
     31 href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> Certains programmes privateurs <a
     32 id="TransNote2-rev" href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> (non libres), comme
     33 Photoshop, sont vraiment coûteux ; d'autres, comme l'appli d'Uber, sont
     34 disponibles gratuitement, mais c'est un détail mineur. Dans les deux cas,
     35 ils donnent au développeur du programme du pouvoir sur les utilisateurs,
     36 pouvoir que personne ne devrait posséder.</p>
     37 
     38 <div class="announcement comment" role="complementary">
     39 <hr class="no-display" />
     40 <p><em>Ces idées sont également présentées dans une <a
     41 href="https://www.fsf.org/blogs/rms/20140407-geneva-tedx-talk-free-software-free-society/">vidéo
     42 de 14 minutes</a>.</em></p>
     43 <hr class="no-display" />
     44 </div>
     45 
     46 <p>Ces deux programmes non libres ont quelque chose d'autre en commun : ils
     47 sont tous deux « malveillants », c'est-à-dire qu'ils ont tous deux des
     48 fonctionnalités conçues pour traiter les utilisateurs de manière
     49 inéquitable. De nos jours, le logiciel privateur est souvent malveillant
     50 parce que <a href="/malware">les développeurs sont corrompus par le pouvoir
     51 qu'ils possèdent</a>. Le répertoire auquel renvoie le lien précédent
     52 dénombre environ 550 fonctionnalités malveillantes (en novembre 2021), mais
     53 c'est sans aucun doute la partie émergée de l'iceberg.</p>
     54 
     55 <p>Avec le logiciel libre, les utilisateurs contrôlent le programme, que ce
     56 soit de manière individuelle ou collective. Par conséquent ils contrôlent ce
     57 que font leurs ordinateurs (à supposer que ces ordinateurs soient <a
     58 href="/philosophy/loyal-computers.html">loyaux</a> et fassent ce que les
     59 programmes de l'utilisateur leur disent de faire).</p>
     60 
     61 <p>Avec le logiciel privateur, le programme contrôle les utilisateurs et une
     62 autre entité (le développeur ou le « propriétaire ») contrôle le
     63 programme. Donc le programme privateur donne à son développeur du pouvoir
     64 sur les utilisateurs. C'est injuste en soi; de plus cela induit chez le
     65 développeur la tentation de faire du tort aux utilisateurs par d'autres
     66 moyens encore.</p>
     67 
     68 <p>Même quand un logiciel privateur n'est pas franchement malveillant, ses
     69 développeurs sont incités à le rendre <a
     70 href="https://observer.com/2016/06/how-technology-hijacks-peoples-minds%E2%80%8A-%E2%80%8Afrom-a-magician-and-googles-design-ethicist/">addictif,
     71 dominateur et manipulateur</a>. On peut dire, comme le fait l'auteur de cet
     72 article, que les développeurs ont une obligation morale de ne pas le faire,
     73 mais en général ils privilégient leur intérêt. Si l'on veut éviter cela, il
     74 faut faire en sorte que le programme ne contrôle pas ses utilisateurs.</p>
     75 
     76 <p>Avoir la liberté signifie avoir la maîtrise de sa propre vie. Si vous
     77 utilisez un programme pour mener à bien des tâches affectant votre vie,
     78 votre liberté dépend du contrôle que vous avez sur ce programme. Vous
     79 méritez de contrôler les programmes que vous utilisez, d'autant plus quand
     80 vous les utilisez pour quelque chose d'important pour vous.</p>
     81 
     82 <p>Pour que vous, l'utilisateur, ayez la maîtrise du programme, vous devez
     83 bénéficier des quatre <a href="/philosophy/free-sw.html">libertés
     84 essentielles</a>.
     85 </p>
     86 
     87 <div class="important">
     88 <p>(0) La liberté de faire fonctionner le programme comme vous le souhaitez,
     89 pour n'importe quel usage.</p>
     90 
     91 <p>(1) La liberté d'étudier le « code source » du programme et de le modifier,
     92 de sorte qu'il s'exécute comme vous le souhaitez. Les logiciels sont écrits
     93 par des programmeurs dans un langage de programmation ressemblant à de
     94 l'anglais combiné avec de l'algèbre ; cette forme du logiciel est le « code
     95 source ». Toute personne connaissant la programmation et ayant le logiciel
     96 sous forme de code source peut le lire, comprendre son fonctionnement et
     97 aussi le modifier. Quand tout ce que vous avez est la forme exécutable, une
     98 série de nombres qui est optimisée pour faire fonctionner l'ordinateur, mais
     99 extrêmement difficile à comprendre pour un être humain, la compréhension et
    100 la modification du logiciel sous cette forme sont d'une difficulté
    101 redoutable.</p>
    102 
    103 <p>(2) La liberté de créer et de distribuer des copies exactes quand vous le
    104 souhaitez. Ce n'est pas une obligation ; c'est votre choix. Si le programme
    105 est libre, cela ne signifie pas que quelqu'un a l'obligation de vous en
    106 proposer une copie, ou que vous avez l'obligation de lui en proposer une
    107 copie. Distribuer un programme à des utilisateurs sans liberté, c'est leur
    108 faire du tort ; cependant, choisir de ne pas distribuer le programme — en
    109 l'utilisant de manière privée — ne fait de tort à personne.</p> 
    110 
    111 <p>(3) La liberté de faire et de distribuer des copies de vos versions
    112 modifiées, quand vous le souhaitez.</p>
    113 </div>
    114 
    115 <p>Avec les deux premières libertés, chaque utilisateur peut exercer un
    116 contrôle individuel sur le programme. Avec les deux autres, n'importe quel
    117 groupe rassemblant des utilisateurs peut exercer un <em>contrôle
    118 collectif</em> sur le programme ; avec l'ensemble de ces quatre libertés,
    119 les utilisateurs ont la pleine maîtrise du programme. Si l'une d'elle fait
    120 défaut ou est inadéquate, le programme est privateur (non libre) et injuste.</p>
    121 
    122 <p>D’autres types d’œuvres sont exploitées pour accomplir des tâches
    123 pratiques ; parmi celles-ci, les recettes de cuisine, les matériels
    124 didactiques tels les manuels, les ouvrages de référence tels les
    125 dictionnaires et les encyclopédies, les polices de caractère pour
    126 l’affichage de texte mis en forme, les schémas électriques pour le matériel
    127 à faire soi-même et les patrons pour fabriquer des objets utiles (pas
    128 uniquement décoratifs) à l’aide d’une imprimante 3D. Il ne s’agit pas de
    129 logiciels et le mouvement du logiciel libre ne les couvre donc pas au sens
    130 strict. Mais le même raisonnement s’applique et conduit aux mêmes
    131 conclusions : il faut que ces œuvres soient distribuées avec les quatre
    132 libertés.</p>
    133 
    134 <p>Un programme libre vous permet de le bricoler pour lui faire faire ce que
    135 vous voulez (ou cesser de faire quelque chose qui vous déplaît). L'idée de
    136 bricoler le logiciel doit vous paraître ridicule si vous avez l'habitude des
    137 boîtes noires du logiciel privateur, mais dans le monde du Libre c'est
    138 courant, et c'est une bonne façon d'apprendre à programmer. Même le
    139 passe-temps traditionnel des Américains, bricoler les voitures, est entravé
    140 parce que les voitures contiennent maintenant du logiciel non libre.</p>
    141 
    142 <h3>L'injustice du privateur</h3>
    143 
    144 <p>Si les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, le programme contrôle
    145 les utilisateurs. Avec le logiciel privateur, il y a toujours une entité, le
    146 développeur ou le « propriétaire » du programme, qui en a le contrôle et qui
    147 exerce par ce biais un pouvoir sur les utilisateurs. Un programme non libre
    148 est un joug, un instrument de pouvoir injuste.</p>
    149 
    150 <p>Dans des cas proprement scandaleux (devenus aujourd'hui tout à fait
    151 habituels), <a href="/malware">les programmes privateurs sont conçus pour
    152 espionner les utilisateurs, leur imposer des restrictions, les censurer et
    153 abuser d'eux</a>. Le système d'exploitation des <a
    154 href="/philosophy/why-call-it-the-swindle.html">iTrucs</a> d'Apple, par
    155 exemple, fait tout cela, et Windows également, sur les appareils mobiles
    156 équipés de puces ARM. Windows, le micrologiciel des téléphones mobiles et
    157 Google Chrome pour Windows comportent chacun une porte dérobée universelle
    158 permettant à une certaine entreprise de modifier le programme à distance
    159 sans requérir de permission. Le Kindle d'Amazon a une porte dérobée qui peut
    160 effacer des livres.</p>
    161 
    162 <p>L'utilisation de logiciels privateurs dans le cadre de « l'internet des
    163 objets » transformerait ce dernier en « <a
    164 href="https://archive.ieet.org/articles/rinesi20150806.html">internet du
    165 télémarketing</a> » ainsi qu'en « internet des fouineurs ».</p>
    166 
    167 <p>Pour en finir avec l'injustice des programmes non libres, le mouvement du
    168 logiciel libre développe des logiciels libres qui donnent aux utilisateurs
    169 la possibilité de se libérer eux-mêmes. Nous avons commencé en 1984 par le
    170 développement du système d'exploitation libre <a
    171 href="/gnu/thegnuproject.html">GNU</a>. Aujourd'hui, des millions
    172 d'ordinateurs tournent sous GNU, principalement sous la <a
    173 href="/gnu/gnu-linux-faq.html">combinaison GNU/Linux</a>.</p>
    174 
    175 <p>Distribuer un programme aux utilisateurs sans la liberté leur fait du tort ;
    176 cependant, choisir de ne pas distribuer le programme ne fait de tort à
    177 personne. Si vous écrivez un programme et que vous l'utilisez en privé, cela
    178 ne fait pas de mal aux autres (il est vrai que vous perdez une occasion de
    179 faire le bien, mais ce n'est pas la même chose que de faire le mal). Ainsi,
    180 quand nous disons que le logiciel doit être libre, cela veut dire que chaque
    181 exemplaire doit comporter les quatre libertés, mais cela ne veut pas dire
    182 que quelqu'un a l'obligation de vous en proposer un exemplaire.</p>
    183 
    184 <h3>Logiciel non libre et <abbr title="Service as a Software
    185 Substitute">SaaSS</abbr></h3>
    186 
    187 <p>Le logiciel non libre a été le premier moyen, pour les entreprises, de
    188 prendre la main sur l'informatique des gens. De nos jours, il existe un
    189 autre moyen, appelé « service se substituant au logiciel », ou SaaSS. Cela
    190 équivaut à laisser quelqu'un d'autre effectuer vos propres tâches
    191 informatiques.</p>
    192 
    193 <p>Le recours à un SaaSS n'implique pas que les programmes exécutés sur le
    194 serveur soient non libres (même si c'est souvent le cas). Mais l'utilisation
    195 d'un SaaSS et celle d'un programme non libre produisent les mêmes
    196 injustices : ce sont deux voies différentes qui mènent à la même situation
    197 indésirable. Prenez l'exemple d'un service de traduction SaaSS :
    198 l'utilisateur envoie un texte au serveur ; celui-traduit le texte (disons,
    199 de l'anglais vers l'espagnol) et renvoie la traduction à l'utilisateur. La
    200 tâche de traduction est alors sous le contrôle de l'opérateur du serveur et
    201 non plus de l'utilisateur.</p>
    202 
    203 <p>Si vous utilisez un SaaSS, l'opérateur du serveur contrôle votre
    204 informatique. Cela nécessite de confier toutes les données concernées à cet
    205 opérateur, qui sera à son tour obligé de les fournir à l'État. <a
    206 href="/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html">Qui ce serveur
    207 sert-il réellement, en fin de compte ?</a></p>
    208 
    209 <h3>Injustices primaires et secondaires</h3>
    210 
    211 <p>Quand vous utilisez des logiciels privateurs ou des SaaSS, avant tout vous
    212 vous faites du tort, car vous donnez à autrui un pouvoir injuste sur
    213 vous. Il est de votre propre intérêt de vous y soustraire. Vous faites aussi
    214 du tort aux autres si vous faites la promesse de ne pas partager. C'est mal
    215 de tenir une telle promesse et c'est un moindre mal de la rompre ; pour être
    216 vraiment honnête, vous ne devriez pas faire du tout cette promesse.</p>
    217 
    218 <p>Il y a des cas où l'utilisation de logiciel non libre exerce une pression
    219 directe sur les autres pour qu'ils agissent de même. Skype en est un exemple
    220 évident : quand une personne utilise le logiciel client non libre Skype,
    221 cela nécessite qu'une autre personne utilise ce logiciel également, et par
    222 là même que toutes deux abandonnent leur liberté (les Hangouts de Google
    223 posent le même problème). La simple suggestion d'utiliser de tels programmes
    224 est mauvaise. Nous devons refuser de les utiliser, même brièvement, même sur
    225 l'ordinateur de quelqu'un d'autre.</p>
    226 
    227 <p>Un autre dommage causé par l'utilisation de programmes non libres ou de
    228 SaaSS est que cela récompense leur coupable auteur et encourage le
    229 développement du programme ou « service » concerné, ce qui conduit à leur
    230 tour d'autres personnes à tomber sous la coupe de l'éditeur de logiciel.</p>
    231 
    232 <p>Toutes les formes de dommage indirect sont amplifiées lorsque l’utilisateur
    233 est une institution publique ou une école.</p>
    234 
    235 <h3>Logiciel libre et État</h3>
    236 
    237 <p>Les services publics existent pour les habitants et non pour
    238 eux-mêmes. Lorsqu’ils utilisent l’informatique, ils le font pour les
    239 habitants. Ils ont le devoir de garder un contrôle total sur leurs tâches
    240 informatiques, afin de garantir leur bonne exécution au bénéfice des
    241 habitants (cela constitue la souveraineté informatique de l'État). Ils ne
    242 doivent jamais laisser ce contrôle tomber entre les mains du privé.</p>
    243 
    244 <p>Pour garder la maîtrise des tâches informatiques qu'ils effectuent au nom
    245 des habitants, les agences et services publiques ne doivent pas utiliser de
    246 logiciel privateur (logiciel qui est sous le contrôle d'une entité autre que
    247 l'État). Ils ne doivent pas non plus les confier à un service programmé et
    248 géré par une entité autre que l'État, puisque ce serait un SaaSS.</p>
    249 
    250 <p>Il y a une faille de sécurité essentielle dans le logiciel privateur : il
    251 n'est pas du tout protégé contre une attaque venant de son développeur. Et
    252 le développeur peut en aider d'autres à attaquer. <a
    253 href="https://arstechnica.com/information-technology/2013/06/nsa-gets-early-access-to-zero-day-data-from-microsoft-others/">Microsoft
    254 montre les bogues de Windows à la NSA</a> (l'agence gouvernementale
    255 américaine d'espionnage numérique) avant de les corriger. Nous ne savons pas
    256 si Apple fait de même, mais cette société est soumise à la même pression du
    257 gouvernement que Microsoft. Si le gouvernement d'un autre pays utilise un
    258 tel logiciel, il compromet la sécurité nationale. Voulez-vous que la NSA
    259 pénètre par effraction dans les ordinateurs de votre gouvernement ? Lisez
    260 nos <a href="/philosophy/government-free-software.html">suggestions pour une
    261 politique de promotion du logiciel libre au niveau du gouvernement</a>.</p>
    262 
    263 <h3>Logiciel libre et éducation</h3>
    264 
    265 <p>Les écoles (et ceci inclut toutes les activités éducatives) influencent le
    266 futur de la société par l’intermédiaire de leur enseignement. Elles doivent
    267 enseigner exclusivement le logiciel libre, afin de mettre cette influence au
    268 service du bien public. Enseigner l’utilisation d’un programme non libre,
    269 c’est implanter la dépendance à l’égard de son propriétaire, en
    270 contradiction avec la mission sociale de l’école. En dispensant une
    271 formation à l'utilisation du logiciel libre, les écoles orienteront l'avenir
    272 de la société vers la liberté et aideront les programmeurs talentueux à
    273 maîtriser leur art.</p>
    274 
    275 <p>En outre, elles enseigneront à leurs étudiants l'habitude de coopérer,
    276 d'aider les autres. Chaque classe doit avoir la règle suivante : « Élèves et
    277 étudiants, cette classe est un endroit où nous partageons nos
    278 connaissances. Si vous apportez des logiciels, ne les gardez pas pour
    279 vous. Au contraire, vous devez en partager des copies avec le reste de la
    280 classe, de même que le code source du programme au cas où quelqu’un voudrait
    281 s’instruire. En conséquence, apporter des logiciels privateurs en classe
    282 n’est pas autorisé, sauf pour les exercices de rétroingénierie. »</p>
    283 
    284 <p>Si l'on en croit les développeurs de logiciel privateur, on devrait punir
    285 les étudiants assez généreux pour partager leurs logiciels ou assez curieux
    286 pour chercher à les modifier. Ce serait faire de la mauvaise éducation. Voir
    287 une discussion plus poussée de <a href="/education/education.html">l'usage
    288 des logiciels libres à l'école</a>.</p>
    289 
    290 <h3>Le logiciel libre : plus que des « avantages »</h3>
    291 
    292 <p>On me demande souvent de décrire les « avantages » du logiciel libre. Mais
    293 le mot « avantages » est trop faible quand il s’agit de liberté. La vie sans
    294 liberté est une oppression, et cela s’applique à l’informatique comme à
    295 toute autre activité de nos vies quotidiennes. Nous devons refuser de donner
    296 aux développeurs des programmes, ou des services qui s'y substituent, la
    297 maîtrise de nos tâches informatiques. Il faut le faire pour des raisons
    298 égoïstes ; mais pas seulement pour des raisons égoïstes.</p>
    299 
    300 <p>L'une des libertés est celle de coopérer avec les autres. En empêchant les
    301 gens de coopérer, on les maintient dans la division, point de départ d'une
    302 machination ayant pour but de les opprimer. Dans la communauté du logiciel
    303 libre, nous avons pleinement conscience de l'importance de la liberté de
    304 coopérer, parce que notre travail consiste en une coopération organisée. Si
    305 un ami vient chez vous et vous voit utiliser un programme, il se peut qu'il
    306 vous en demande une copie. Un programme qui vous empêche de le redistribuer,
    307 ou dit que « vous n'êtes pas censé le faire » est antisocial.</p>
    308 
    309 <p>En informatique, coopérer veut dire redistribuer des copies exactes d'un
    310 programme à d'autres utilisateurs. Cela veut aussi dire leur distribuer vos
    311 modifications. Le logiciel libre encourage ces formes de coopération, alors
    312 que le logiciel privateur les interdit. Il interdit la redistribution de
    313 copies et, en refusant le code source aux utilisateurs, les empêche de le
    314 modifier. Le SaaSS a le même résultat : si vous faites une tâche
    315 informatique sur le web, dans le serveur de quelqu'un d'autre, au moyen
    316 d'une copie de programme qui appartient à quelqu'un d'autre, vous ne pouvez
    317 ni voir ni toucher le logiciel qui fait cette tâche, donc vous ne pouvez ni
    318 le distribuer ni le modifier.</p>
    319 
    320 <h3>Conclusion</h3>
    321 
    322 <p>Nous méritons d'avoir la maîtrise de notre informatique. Comment y
    323 parvenir ?</p>
    324 
    325 <ul>
    326   <li>En refusant les logiciels privateurs sur les ordinateurs que nous possédons
    327 ou dont nous nous servons au quotidien et en rejetant les SaaSS ;</li>  
    328 
    329   <li>en <a href="/licenses/license-recommendations.html">développant des
    330 logiciels libres</a> (pour ceux d’entre nous qui sont programmeurs) ;</li> 
    331 
    332   <li>en refusant de déveloper ou promouvoir des programmes non libres ou des
    333 SaaSS.</li>  
    334 
    335   <li>en <a href="/help/help.html">partageant ces idées avec les autres</a> ;</li>
    336 
    337   <li>en <a href="/philosophy/saying-no-even-once.html">disant non et en
    338 expliquant pourquoi</a> lorsque nous sommes invités à faire tourner un
    339 programme non libre.</li>
    340 </ul>
    341 
    342 <p>Nous le faisons depuis 1984, ainsi que des milliers d'utilisateurs ; c'est
    343 pourquoi nous disposons maintenant du système d'exploitation libre GNU/Linux
    344 que chacun, programmeur ou non, peut utiliser. Rejoignez notre cause, comme
    345 programmeur ou activiste. Rendons la liberté à tous les utilisateurs de
    346 l'informatique.</p>
    347 
    348 <div class="announcement comment" role="complementary">
    349 <hr class="no-display" />
    350 <p>
    351 <a href="/help/help.html">Comment apporter votre aide au mouvement du
    352 logiciel libre</a>
    353 </p>
    354 </div>
    355 
    356 <div class="infobox extra" role="complementary">
    357 <hr />
    358 <p>Une version profondément remaniée de cet article a été publiée dans <a
    359 href="https://www.wired.com/2013/09/why-free-software-is-more-important-now-than-ever-before/">
    360 Wired</a>.</p>
    361 </div>
    362 </div>
    363 
    364 <div class="translators-notes">
    365 
    366 <!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.-->
    367 <hr /><b>Notes de traduction</b><ol>
    368 <li id="TransNote1"><i>Free</i> veut dire « libre », mais aussi
    369 « gratuit ». <a href="#TransNote1-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
    370 <li id="TransNote2">Autre traduction de <i>proprietary</i>: propriétaire. <a
    371 href="#TransNote2-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
    372 </ol></div>
    373 </div>
    374 
    375 <!-- for id="content", starts in the include above -->
    376 <!--#include virtual="/server/footer.fr.html" -->
    377 <div id="footer" role="contentinfo">
    378 <div class="unprintable">
    379 
    380 <p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à &lt;<a
    381 href="mailto:gnu@gnu.org">gnu@gnu.org</a>&gt;. Il existe aussi <a
    382 href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens
    383 orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à
    384 &lt;<a href="mailto:webmasters@gnu.org">webmasters@gnu.org</a>&gt;.</p>
    385 
    386 <p>
    387 <!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
    388         replace it with the translation of these two:
    389 
    390         We work hard and do our best to provide accurate, good quality
    391         translations.  However, we are not exempt from imperfection.
    392         Please send your comments and general suggestions in this regard
    393         to <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
    394 
    395         &lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
    396 
    397         <p>For information on coordinating and contributing translations of
    398         our web pages, see <a
    399         href="/server/standards/README.translations.html">Translations
    400         README</a>. -->
    401 Merci d'adresser vos commentaires sur les pages en français à &lt;<a
    402 href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a>&gt;, et sur les
    403 traductions en général à &lt;<a
    404 href="mailto:web-translators@gnu.org">web-translators@gnu.org</a>&gt;. Si
    405 vous souhaitez y contribuer, vous trouverez dans le <a
    406 href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>
    407 les infos nécessaires.</p>
    408 </div>
    409 
    410 <!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to
    411      files generated as part of manuals) on the GNU web server should
    412      be under CC BY-ND 4.0.  Please do NOT change or remove this
    413      without talking with the webmasters or licensing team first.
    414      Please make sure the copyright date is consistent with the
    415      document.  For web pages, it is ok to list just the latest year the
    416      document was modified, or published.
    417      
    418      If you wish to list earlier years, that is ok too.
    419      Either "2001, 2002, 2003" or "2001-2003" are ok for specifying
    420      years, as long as each year in the range is in fact a copyrightable
    421      year, i.e., a year in which the document was published (including
    422      being publicly visible on the web or in a revision control system).
    423      
    424      There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
    425      Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
    426 <p>Copyright &copy; 2013-2015, 2017, 2021 Richard Stallman</p>
    427 
    428 <p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a
    429 rel="license"
    430 href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/deed.fr">Creative
    431 Commons attribution, pas de modification, 4.0 internationale (CC BY-ND
    432 4.0)</a>.</p>
    433 
    434 <!--#include virtual="/server/bottom-notes.fr.html" -->
    435 <div class="translators-credits">
    436 
    437 <!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.-->
    438 Traduction : Framalang (Asta, ckiw, Penguin, Amine Brikci-N, lgodard,
    439 Feadurn, Thérèse, aKa, Spanti Nicola, Paul, Scailyna, Armos, genma, Figue,
    440 Sébastien et quelques anonymes)<br /> Révision : <a
    441 href="mailto:trad-gnu&#64;april.org">trad-gnu&#64;april.org</a></div>
    442 
    443 <p class="unprintable"><!-- timestamp start -->
    444 Dernière mise à jour :
    445 
    446 $Date: 2021/11/05 15:00:47 $
    447 
    448 <!-- timestamp end -->
    449 </p>
    450 </div>
    451 </div>
    452 <!-- for class="inner", starts in the banner include -->
    453 </body>
    454 </html>