Commentaires concernant l'article de Roderick Long

par Richard Stallman

L'article de Roderick Long se trouve à cette adresse.

Les idées du mouvement du logiciel libre sont compatibles avec les opinions sociales-démocrates (défendues aux États-Unis par les libéraux) et avec le laisser-faire prôné par les libertariens américains.1

Le logiciel libre est une question de liberté. De notre point de vue, le mécanisme juridique précis (*) utilisé pour refuser aux utilisateurs de logiciels leur liberté est juste un détail d'implémentation. Que cela soit fait avec le copyright, avec les contrats, ou d'une autre manière, il est injuste de refuser au public la liberté qui lui est nécessaire pour former une communauté et coopérer. C'est la raison pour laquelle il est inexact de voir le mouvement du logiciel libre sous l'angle de l'opposition au copyright sur le logiciel. C'est à la fois plus et moins que cela.

Cependant, vous entendrez souvent des personnes de conviction idéologique de droite donner comme vague argument que le droit de propriété, érigé en principe moral général, nous oblige à céder notre liberté à un système de copyright, quelle que soit la façon dont cela affecte notre manière de vivre. Le contre-argument de droite des Libertariens, venant d'un groupe qui considère le droit de propriété comme le plus élevé de principes moraux, constitue une réfutation utile. Il montre que même si vous adorez le droit de propriété pour les objets physiques, vous n'êtes pas obligé d'accepter le copyright.

(*) ou bien le mécanisme technique, rétention du code source ou tivoïsation par exemple.


Note de traduction
  1. Voir Wikipédia : Libéralisme contemporain aux États-Unis et Libertarianisme