From 1ae0306a3cf2ea27f60b2d205789994d260c2cce Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: Christian Grothoff Date: Sun, 11 Oct 2020 13:29:45 +0200 Subject: add i18n FSFS --- .../fr/wipo-PublicAwarenessOfCopyright-2002.html | 180 +++++++++++++++++++++ 1 file changed, 180 insertions(+) create mode 100644 talermerchantdemos/blog/articles/fr/wipo-PublicAwarenessOfCopyright-2002.html (limited to 'talermerchantdemos/blog/articles/fr/wipo-PublicAwarenessOfCopyright-2002.html') diff --git a/talermerchantdemos/blog/articles/fr/wipo-PublicAwarenessOfCopyright-2002.html b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/wipo-PublicAwarenessOfCopyright-2002.html new file mode 100644 index 0000000..2781230 --- /dev/null +++ b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/wipo-PublicAwarenessOfCopyright-2002.html @@ -0,0 +1,180 @@ + + + + + + +Sensibilisation du public au droit d'auteur, OMPI - Projet GNU - Free +Software Foundation + + + + + +

Sensibilisation du public au droit d'auteur, OMPI, juin 2002

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par Richard Stallman

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Geofrey Yu, sous-directeur général en charge du droit d'auteur (copyright) à +l'OMPI, a déclaré ce qui suit dans un article, +« Sensibilisation du public au droit d'auteur », en juin 2002. Il est +intéressant de voir qu'à l'OMPI, ils commencent à trouver que l'hypocrisie +de décrire un système de restrictions imposées au public en termes de +« droits » commence à se retourner contre eux.

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D'abord le message. Pour qu'il passe bien, je recommande de mettre un bémol +sur la référence aux « droits ». Le terme en soi est parfaitement +acceptable, mais dans le langage de tous les jours, il a une connotation +négative de droits sans les devoirs correspondants qui implique « nous +contre eux » [sic]. Ça ne va donc pas, car nous voulons gagner le public et +le consommateur à notre cause. Malheureusement, nous ne pouvons pas remonter +le temps et trouver un nouveau terme à la place de « droits d'auteur » (ou +« copyright ») mais nous pouvons au moins retirer le terme « droits ». Le +traité de l’OMPI sur les interprétations et exécutions et les phonogrammes +(WPPT) +concerne la protection des interprètes et des producteurs de +phonogrammes. Le mot « droit » est opportunément absent de leurs +titres. Nous devrions prendre exemple sur eux.

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Au sein de la communauté du droit d'auteur telle qu'elle est représentée +aujourd'hui dans cette salle, c'est parfait de se référer aux artistes, +compositeurs, interprètes et entreprises comme à des « détenteurs de +droits ». Mais c'est une mauvaise pratique de relations publiques que +d'employer les mêmes termes lorsque l'on s'adresse à des politiciens, à des +consommateurs ou au public. Avec eux, nous devons utiliser des termes dénués +de jargon juridique, qui soient au minimum neutres, ou mieux, porteurs de +significations que le public puisse identifier. Ainsi les « détenteurs de +droits » doivent devenir des peintres, des écrivains, des sculpteurs, des +musiciens. +Ce qui fonctionne bien aujourd'hui avec des publics non spécialisés, ce sont +des termes comme « culture », « créativité », « information », +« divertissement », « diversité culturelle », « héritage culturel », +« récompense à la créativité », « enrichissement culturel ». Et quand nous +parlons à des jeunes, des termes tels que « fun », « branché » et « cool » +trouveront un écho. Nous devons aussi trouver les bons slogans. À l'OMPI, +nous avons inventé un slogan pour un festival culturel que nous avons +sponsorisé à Genève. C'était : « Soutenons les artistes et respectons leurs +créations. »1

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De la même manière, dans nos messages de sensibilisation adressés au public, +il est mieux d'éviter des termes comme « industries du droit +d'auteur ». Appeler la création de musique et de films « industries du droit +d'auteur », c'est placer une industrie qui concerne les gens, l'imagination, +le divertissement et l'énergie créative sous un éclairage juridique et +centré sur l'argent. C'est comme d'appeler la construction automobile +« industrie de brevets ». Si nous devons utiliser le terme « droit +d'auteur » par souci de concision, appelons ces industries « industries +basées sur le droit d'auteur ».

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Pour résumer, ce que je suggère, c'est d'éviter d'insister sur l'aspect +industriel et économique lorsque l'on s'adresse au public, et de mettre +l'accent sur les personnes, la création et l'inspiration.

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Que voyons-nous ici ? D'abord, regardez comment, à l'OMPI, ils admettent +ouvertement (entre amis) qu'ils sont du côté des détenteurs de droits. Il +n'y a même pas une feuille de vigne pour les intérêts de tous les autres, ou +même pour l'idée que le droit d'auteur soit nécessaire dans l'intérêt du +public (en favorisant le progrès à un coût social raisonnable).

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Ensuite, il est amusant que l'expression « droits de propriété +intellectuelle » ait été adoptée par les détenteurs de monopoles précisément +pour être en mesure de présenter leurs privilèges comme des droits +incontestables. L'idée qu'ils puissent éventuellement avoir des devoirs +comme des droits, ou que leur pouvoir puisse être limité, est censée être +impensable. Qui aurait cru que les usines de la musique et du cinéma étaient +« centrées sur l'argent et le droit » ?

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Si l'hypocrisie des « droits de propriété intellectuelle » commence à se +retourner contre l'OMPI, cela ne signifie pas que nous devrions utiliser ce +terme nous-mêmes. Si nous le faisions, nous répandrions une hypocrisie du +style OMPI, que ce soit volontaire ou non.

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Note de traduction
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  1. En français dans le texte. 
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