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@@ -1,32 +1,28 @@
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+<!-- Parent-Version: 1.96 -->
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<title>À propos du projet GNU - Projet GNU - Free Software Foundation</title>
+<style type="text/css" media="print,screen"><!--
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+-->
+</style>
<meta http-equiv="Keywords" content="GNU, GNU Project, FSF, Free Software, Free Software Foundation, History" />
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<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
+<!--#include virtual="/gnu/gnu-breadcrumb.fr.html" -->
+<!--GNUN: OUT-OF-DATE NOTICE-->
+<!--#include virtual="/server/top-addendum.fr.html" -->
+<div class="article reduced-width">
<h2>Le projet GNU</h2>
-<p>
-par <a href="http://www.stallman.org/"><strong>Richard Stallman</strong></a></p>
-
-<blockquote>
-<p>
-Publié à l'origine dans le livre <em>Open Sources</em>. Richard Stallman <a
-href="/philosophy/open-source-misses-the-point.html">n'a jamais été partisan
-de l'« open source »</a>, mais a contribué à ce livre par cet article pour
-que les idées du logiciel libre n'en soient pas complètement absentes.
-</p>
-<p>
-Pourquoi il est plus important que jamais <a
-href="/philosophy/free-software-even-more-important.html">d'exiger que le
-logiciel dont nous nous servons soit libre</a>.
-</p>
-</blockquote>
+<address class="byline">par <a href="https://www.stallman.org/">Richard Stallman</a></address>
<h3>La première communauté qui partageait le logiciel</h3>
<p>
@@ -35,34 +31,37 @@ artificielle (IA) du <abbr title="Massachusetts Institute of
Technology">MIT</abbr> (Institut de technologie du Massachusetts), j'ai
intégré une communauté qui partageait le logiciel depuis de nombreuses
années déjà. Le partage du logiciel n'était pas limité à notre
-communauté ; c'est une notion aussi ancienne que les premiers ordinateurs,
+communauté ; c'est une notion aussi ancienne que les premiers ordinateurs,
tout comme le partage des recettes est aussi ancien que la cuisine. Mais
nous partagions davantage que la plupart.</p>
<p>
Le labo d'IA utilisait un système d'exploitation à temps partagé appelé
<abbr title="Incompatible Timesharing System">ITS</abbr> (système à temps
-partagé incompatible) que les hackers (1) de l'équipe avaient écrit et mis
-au point en langage assembleur pour le <abbr title="Programmed Data
-Processor">PDP</abbr>-10 de Digital, l'un des grands ordinateurs de
-l'époque. En tant que membre de cette communauté, hacker système de l'équipe
-du labo d'IA, mon travail consistait à améliorer ce système.</p>
-<p>
-Nous ne qualifiions pas nos productions de « logiciels libres », car ce
-terme n'existait pas encore ; c'est pourtant ce qu'elles étaient. Quand
+partagé incompatible) que les hackers&#8239;<a href="#ft1">[1]</a> de
+l'équipe avaient écrit et mis au point en langage assembleur pour le <abbr
+title="Programmed Data Processor">PDP</abbr>-10 de Digital, l'un des grands
+ordinateurs de l'époque. En tant que membre de cette communauté, hacker
+système de l'équipe du labo d'IA, mon travail consistait à améliorer ce
+système.</p>
+<p>
+Nous ne qualifiions pas nos productions de « logiciels libres », car ce
+terme n'existait pas encore ; c'est pourtant ce qu'elles étaient. Quand
d'autres universitaires, ou bien une entreprise, souhaitaient porter l'un de
nos programmes pour l'utiliser sur leur matériel, nous les laissions
volontiers faire. Et quand on voyait quelqu'un utiliser un programme inconnu
qui semblait intéressant, on pouvait toujours en obtenir le code source,
afin de le lire, le modifier, ou d'en réutiliser des parties dans le cadre
d'un nouveau programme.</p>
+
+<div class="announcement comment" role="complementary">
+<hr class="no-display" />
<p>
-(1) L'utilisation du mot « hacker » dans le sens de « casseur de systèmes de
-sécurité », est un amalgame instillé par les mass media. Nous autres hackers
-refusons de reconnaître cette signification et continuons de donner à ce mot
-le sens de « celui qui aime programmer ou qui prend plaisir à exercer son
-ingéniosité de façon ludique ».<a id="TransNote1-rev"
-href="#TransNote1"><sup>a</sup></a> Consultez mon article <cite><a
-href="http://stallman.org/articles/on-hacking.html">On Hacking</a></cite>.</p>
+Pourquoi il est plus important que jamais <a
+href="/philosophy/free-software-even-more-important.html">d'exiger que le
+logiciel dont nous nous servons soit libre</a>.
+</p>
+<hr class="no-display" />
+</div>
<h3>L'effondrement de la communauté</h3>
<p>
@@ -84,34 +83,34 @@ temps partagé de la société Digital, qui n'était pas libre.</p>
<p>
Les ordinateurs modernes d'alors, tels le VAX et le 68020, disposaient de
leurs propres systèmes d'exploitation, mais aucun d'entre eux n'était
-libre : il fallait signer un accord de confidentialité pour en obtenir ne
+libre : il fallait signer un accord de confidentialité pour en obtenir ne
serait-ce qu'une copie exécutable.</p>
<p>
Cela signifiait que la première étape de l'utilisation d'un ordinateur était
la promesse de ne pas aider son prochain. On interdisait toute communauté
fondée sur la coopération. La règle qu'édictaient ceux qui détenaient le
-monopole d'un logiciel privateur<a id="TransNote2-rev"
-href="#TransNote2"><sup>b</sup></a> était : « Qui partage avec son voisin
+monopole d'un logiciel privateur <a id="TransNote2-rev"
+href="#TransNote2"><sup>b</sup></a> était : « Qui partage avec son voisin
est un pirate. Qui souhaite la moindre modification doit nous supplier de la
-lui faire. »</p>
+lui faire. »</p>
<p>
L'idée que le système social du logiciel privateur – le système qui vous
interdit de partager ou d'échanger le logiciel – est antisocial, contraire à
l'éthique, et qu'il est tout simplement mauvais, surprendra peut-être
certains lecteurs. Mais comment qualifier autrement un système fondé sur la
-division et l'isolement des utilisateurs ? Les lecteurs surpris par cette
+division et l'isolement des utilisateurs ? Les lecteurs surpris par cette
idée ont probablement pris le système social du logiciel privateur pour
argent comptant, ou l'ont jugé en employant les termes suggérés par les
entreprises de logiciel privateur. Les éditeurs de logiciels travaillent
d'arrache-pied, et depuis longtemps, à convaincre tout un chacun qu'il
n'existe qu'un seul point de vue sur la question – le leur.</p>
<p>
-Quand les éditeurs de logiciels parlent de « faire respecter » leurs
-« droits » ou de « couper court au <a
-href="/philosophy/words-to-avoid.html#Piracy">piratage</a> », ce qu'ils
+Quand les éditeurs de logiciels parlent de « faire respecter » leurs
+« droits » ou de « couper court au <a
+href="/philosophy/words-to-avoid.html#Piracy">piratage</a> », ce qu'ils
<em>disent</em> est secondaire. Le véritable message se trouve entre les
lignes et il consiste en des hypothèses de travail qu'ils considèrent comme
-acquises ; nous sommes censés les accepter les yeux fermés. Passons-les donc
+acquises ; nous sommes censés les accepter les yeux fermés. Passons-les donc
en revue.</p>
<p>
La première hypothèse est que les sociétés éditrices de logiciel disposent
@@ -120,11 +119,11 @@ asseoir ainsi leur pouvoir sur tous ses utilisateurs (si c'était là un droit
naturel, on ne pourrait formuler aucune objection, indépendamment du tort
qu'il cause à tous). Il est intéressant de remarquer que la Constitution et
la tradition juridique des États-Unis d'Amérique rejettent toutes deux cette
-idée ; le copyright n'est pas un droit naturel, mais un monopole artificiel,
+idée ; le copyright n'est pas un droit naturel, mais un monopole artificiel,
imposé par l'État, restreignant le droit naturel de copier que possèdent les
utilisateurs.</p>
<p>
-Autre hypothèse sous-jacente : seules importent les fonctionnalités du
+Autre hypothèse sous-jacente : seules importent les fonctionnalités du
logiciel; des utilisateurs comme nous ne doivent pas s'intéresser au modèle
de société qu'on leur prépare.</p>
<p>
@@ -144,11 +143,11 @@ pour qu'ils répondent mieux à leurs besoins, et libres de partager le
logiciel parce que la société est fondée sur l'aide à autrui.</p>
<p>
La place me manque ici pour développer le raisonnement menant à cette
-conclusion, aussi renverrai-je le lecteur aux articles <a
+conclusion, aussi renverrai-je le lecteur aux articles « <a
href="/philosophy/why-free.html">Pourquoi les logiciels ne doivent pas avoir
-de propriétaire</a> et <a
+de propriétaire</a> » et « <a
href="/philosophy/free-software-even-more-important.html">Le logiciel libre
-est encore plus essentiel maintenant</a>.
+est encore plus essentiel maintenant</a> ».
</p>
<h3>Un choix moral difficile</h3>
@@ -174,7 +173,7 @@ code source du programme de contrôle de notre imprimante (l'absence de
certaines fonctionnalités dans ce programme rendait l'utilisation de
l'imprimante très frustrante). Aussi ne pouvais-je pas me dire que les
clauses de confidentialité étaient bénignes. Le refus de cette personne de
-partager avec nous m'avait mis très en colère ; je ne pouvais pas, à mon
+partager avec nous m'avait mis très en colère ; je ne pouvais pas, à mon
tour, adopter un tel comportement à l'égard de mon prochain.</p>
<p>
Une autre possibilité, radicale mais déplaisante, était d'abandonner
@@ -187,10 +186,10 @@ Alors, j'ai cherché une façon pour un programmeur de se rendre utile pour la
bonne cause. Je me suis demandé si je ne pouvais pas écrire un ou plusieurs
programmes qui permettraient de souder à nouveau une communauté.</p>
<p>
-La réponse était limpide : le besoin le plus pressant était un système
+La réponse était limpide : le besoin le plus pressant était un système
d'exploitation. C'est le logiciel le plus crucial pour commencer à utiliser
un ordinateur. Un système d'exploitation permet de faire beaucoup de
-choses ; sans système, l'ordinateur est inexploitable. Avec un système
+choses ; sans système, l'ordinateur est inexploitable. Avec un système
d'exploitation libre, on pourrait reconstituer une communauté de hackers
travaillant en mode coopératif – et inviter chacun à participer. Ainsi tout
un chacun pourrait se servir d'un ordinateur sans au préalable entrer dans
@@ -201,10 +200,10 @@ requises. Aussi, bien que le succès ne me semblât pas garanti, je me suis
rendu compte que j'étais prédestiné à faire ce travail. J'ai choisi de
rendre le système compatible avec Unix de manière à le rendre portable, pour
que les utilisateurs d'Unix puissent migrer facilement. J'ai opté pour le
-nom « GNU », fidèle en cela à une tradition des hackers, car c'est un
+nom « GNU », fidèle en cela à une tradition des hackers, car c'est un
acronyme récursif qui signifie <i>GNU's Not Unix</i> (GNU N'est pas
Unix). Il se prononce <a href="/gnu/pronunciation.html">« gnou » (comme
-l'animal), avec un g dur</a>.</p>
+l'animal), avec un <i>g</i> dur</a>.</p>
<p>
Un système d'exploitation ne se limite pas à un noyau, qui suffit à peine à
exécuter d'autres programmes. Dans les années 70, tout système
@@ -215,40 +214,38 @@ pour n'en citer que quelques-uns. C'était le cas d'ITS, c'était le cas de
Multics, c'était le cas de VMS et c'était le cas d'Unix. Ce serait aussi le
cas du système d'exploitation GNU.</p>
<p>
-Plus tard, j'ai entendu ces mots, attribués à Hillel (1) :</p>
+Plus tard, j'ai entendu ces mots, attribués à Hillel <a
+href="#ft2">[2]</a> :</p>
<blockquote><p>
If I am not for myself, who will be for me?<br />
If I am only for myself, what am I?<br />
- If not now, when? <a id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>c</sup></a>
+ If not now, when? <a id="TransNote3-rev" href="#TransNote3"><sup>c</sup></a>
</p></blockquote>
<p>
C'est dans cet état d'esprit que j'ai pris la décision de lancer le projet
GNU.</p>
-<p>
-(1) En tant qu'athée, je ne suis les pas d'aucun guide spirituel, mais
-j'admire parfois ce qu'a dit l'un d'entre eux.</p>
<h3><i>Free</i> comme libre</h3>
<p>
-Le terme <i>free software</i> est mal compris : il n'a rien à voir avec le
+Le terme <i>free software</i> est mal compris : il n'a rien à voir avec le
prix.<a id="TransNote4-rev" href="#TransNote4"><sup>d</sup></a> Il parle de
liberté. Voici donc la définition d'un logiciel libre.</p>
-<p>Un programme est un logiciel libre pour vous, utilisateur particulier, si :</p>
+<p>Un programme est un logiciel libre pour vous, utilisateur particulier, si :</p>
<ul>
<li>vous avez la liberté de l'exécuter comme vous le souhaitez, pour quelque
-motif que ce soit ;</li>
+motif que ce soit ;</li>
<li>vous avez la liberté de modifier le programme afin qu'il corresponde mieux à
vos besoins (dans la pratique, pour que cette liberté prenne effet, il vous
faut pouvoir accéder au code source, puisqu'opérer des modifications au sein
d'un programme dont on n'a pas le code source est un exercice extrêmement
-difficile) ;</li>
+difficile) ;</li>
<li>vous disposez de la liberté d'en redistribuer des copies, que ce de manière
-gratuite ou onéreuse ;</li>
+gratuite ou onéreuse ;</li>
<li>vous avez la liberté de distribuer des versions modifiées du programme, afin
que la communauté puisse bénéficier de vos améliorations.</li>
@@ -256,7 +253,7 @@ que la communauté puisse bénéficier de vos améliorations.</li>
<p>
Puisque le mot <i>free</i> se réfère ici à la liberté et non au prix, il
n'est pas contradictoire de vendre des copies de logiciels libres. En
-réalité, cette liberté est cruciale : les compilations de logiciels libres
+réalité, cette liberté est cruciale : les compilations de logiciels libres
vendues sur CD-ROM sont importantes pour la communauté, car le produit de
leur vente permet de lever des fonds pour le développement du logiciel
libre. C'est pourquoi on ne peut pas qualifier de libre un logiciel qu'on
@@ -267,7 +264,7 @@ solutions de remplacement, mais personne n'a trouvé mieux. La langue
anglaise compte plus de mots et de nuances que toute autre langue, mais elle
souffre de l'absence d'un mot simple, univoque, qui ait le sens de
<i>free</i> comme liberté – <i>unfettered</i> (terme littéraire signifiant
-« sans entrave ») étant le meilleur candidat, d'un point de vue
+« sans entrave ») étant le meilleur candidat, d'un point de vue
sémantique. Des mots comme <i>liberated</i> (libéré), <i>freedom</i>
(liberté) et <i>open</i> (ouvert) présentent tous un sens incorrect ou un
autre inconvénient.</p>
@@ -277,13 +274,13 @@ autre inconvénient.</p>
C'est un projet de très grande envergure que de développer un système
complet. Pour le mener à bien, j'ai décidé d'adapter et de réutiliser les
logiciels libres existants, quand cela était possible. J'ai par exemple
-décidé dès le début d'utiliser TeX comme formateur de texte principal ;
+décidé dès le début d'utiliser TeX comme formateur de texte principal ;
quelques années plus tard, j'ai décidé d'utiliser le système X Window plutôt
que d'écrire un autre système de fenêtrage pour GNU.</p>
<p>
Cette décision, comme d'autres du même genre, a rendu le système GNU
distinct de la réunion de tous les logiciels GNU. Le système GNU comprend
-des programmes qui ne sont pas des logiciels GNU ; ce sont des programmes
+des programmes qui ne sont pas des logiciels GNU ; ce sont des programmes
qui ont été développés par d'autres, dans le cadre d'autres projets, pour
leurs buts propres, mais qu'on peut réutiliser, car ce sont des logiciels
libres.</p>
@@ -296,7 +293,7 @@ dernier de s'immiscer dans la distribution de GNU en tant que logiciel
libre. Si j'avais gardé mon poste, le MIT aurait pu se déclarer propriétaire
de mon travail et lui imposer ses propres conditions de distribution, voire
le transformer en logiciel privateur. Je n'avais pas l'intention d'abattre
-autant de travail pour le voir devenir impropre à sa destination première :
+autant de travail pour le voir devenir impropre à sa destination première :
créer une nouvelle communauté qui partage le logiciel.</p>
<p>
Cependant, le professeur Winston, qui dirigeait alors le labo d'IA du MIT,
@@ -328,22 +325,22 @@ Motorola 68000. Mais j'ai dû abandonner quand j'ai découvert qu'il fallait à
ce compilateur plusieurs mégaoctets d'espace de pile, alors que le système
Unix du 68000 n'en gérait que 64 ko.</p>
<p>
-J'ai alors compris comment fonctionnait Pastel : il analysait le fichier en
+J'ai alors compris comment fonctionnait Pastel : il analysait le fichier en
entrée, en faisait un arbre syntaxique, convertissait cet arbre syntaxique
-en chaîne d'« instructions » et engendrait ensuite le fichier de sortie,
+en chaîne d'« instructions » et engendrait ensuite le fichier de sortie,
sans jamais libérer le moindre espace mémoire. J'en ai conclu qu'il me
faudrait réécrire un nouveau compilateur en partant de zéro. Ce dernier est
maintenant connu sous le nom de <abbr title="GNU Compiler
-Collection">GCC</abbr> ; il n'utilise rien de Pastel, mais j'ai réussi à
+Collection">GCC</abbr> ; il n'utilise rien de Pastel, mais j'ai réussi à
adapter et réutiliser l'analyseur syntaxique que j'avais écrit pour le
-langage C. Mais tout cela ne s'est produit que quelques années plus tard ;
+langage C. Mais tout cela ne s'est produit que quelques années plus tard ;
j'ai d'abord travaillé sur GNU Emacs.</p>
<h3>GNU Emacs</h3>
<p>
-J'ai commencé à travailler sur GNU Emacs en septembre 1984 ; début 1985, ce
+J'ai commencé à travailler sur GNU Emacs en septembre 1984 ; début 1985, ce
programme commençait à devenir fonctionnel, ce qui m'a permis d'utiliser des
-systèmes Unix pour éditer mes fichiers ; n'ayant aucune envie de me
+systèmes Unix pour éditer mes fichiers ; n'ayant aucune envie de me
familiariser avec vi ou ed, j'avais jusqu'alors utilisé d'autres types de
machines pour les éditer.</p>
<p>
@@ -351,31 +348,31 @@ C'est alors que j'ai reçu des requêtes de gens souhaitant utiliser GNU
Emacs, ce qui a soulevé le problème de sa distribution. Je l'avais bien sûr
mis sur le serveur FTP anonyme de l'ordinateur du MIT que j'utilisais (cet
ordinateur, prep.ai.mit.edu, a ainsi été promu au rang de site de
-distribution principal par FTP du projet GNU ; quelques années plus tard, à
+distribution principal par FTP du projet GNU ; quelques années plus tard, à
la fin de son exploitation, nous avons transféré ce nom sur notre nouveau
serveur FTP). Mais à l'époque, une proportion importante des personnes
intéressées, n'ayant pas d'accès à Internet, ne pouvaient pas se procurer de
-copie du programme par FTP. La question se posait en ces termes : que
-devais-je leur dire ?</p>
-<p>
-J'aurais pu leur dire : « Trouvez un ami qui dispose d'un accès au réseau et
-qui vous en fera une copie. » J'aurais pu également leur dire, comme je
-l'avais fait avec la version originale d'Emacs pour PDP-10, « Envoyez-moi
-une bande et une enveloppe timbrée à votre adresse ; je vous les renverrai
-avec Emacs. » Mais j'étais sans emploi et je cherchais des moyens de gagner
+copie du programme par FTP. La question se posait en ces termes : que
+devais-je leur dire ?</p>
+<p>
+J'aurais pu leur dire : « Trouvez un ami qui dispose d'un accès au réseau et
+qui vous en fera une copie. » J'aurais pu également leur dire, comme je
+l'avais fait avec la version originale d'Emacs pour PDP-10, « Envoyez-moi
+une bande et une enveloppe timbrée à votre adresse ; je vous les renverrai
+avec Emacs. » Mais j'étais sans emploi et je cherchais des moyens de gagner
de l'argent grâce au logiciel libre. C'est pourquoi j'ai annoncé que
j'enverrais une bande à quiconque en désirait une, en échange d'une
contribution de 150 dollars américains. C'est ainsi que j'ai créé une
entreprise de distribution de logiciel libre, l'ancêtre des sociétés qui, de
nos jours, proposent des distributions GNU/Linux complètes.</p>
-<h3>Un programme est-il libre pour chacun de ses utilisateurs ?</h3>
+<h3>Un programme est-il libre pour chacun de ses utilisateurs ?</h3>
<p>
Si un programme est un logiciel libre au moment où il quitte les mains de
son auteur, cela ne signifie pas nécessairement qu'il sera un logiciel libre
pour quiconque en possédera une copie. Un logiciel placé dans le <a
href="/philosophy/categories.html#PublicDomainSoftware">domaine public</a>,
-par exemple (qui n'est couvert par aucun copyright), est un logiciel libre ;
+par exemple (qui n'est couvert par aucun copyright), est un logiciel libre ;
mais tout un chacun peut en produire une version privatrice modifiée. De
façon comparable, de nombreux programmes libres sont couverts par des
copyrights, mais distribués sous des licences permissives qui autorisent la
@@ -390,13 +387,13 @@ n'étaient pas plus libres que le reste d'Unix.</p>
<p>
Les développeurs du système X Window ne voyaient là nul problème (ils
s'attendaient à cela et souhaitaient un tel résultat). Leur but n'était pas
-la liberté, mais la simple « réussite », définie comme le fait d'« avoir
-beaucoup d'utilisateurs ». Peu leur importait la liberté de ces
+la liberté, mais la simple « réussite », définie comme le fait d'« avoir
+beaucoup d'utilisateurs ». Peu leur importait la liberté de ces
utilisateurs, seul leur nombre revêtait de l'importance à leurs yeux.</p>
<p>
Cela a conduit à une situation paradoxale où deux façons différentes
-d'évaluer la liberté donnaient des réponses différentes à la question « Ce
-programme est-il libre ? » Qui fondait son jugement sur la liberté accordée
+d'évaluer la liberté donnaient des réponses différentes à la question « Ce
+programme est-il libre ? » Qui fondait son jugement sur la liberté accordée
par les termes de distribution de la version du MIT concluait que X était un
logiciel libre. Mais qui mesurait la liberté de l'utilisateur-type de X
devait conclure que X était un logiciel privateur. La plupart des
@@ -408,11 +405,11 @@ systèmes Unix et non la version libre.</p>
Le but du projet GNU était de rendre les utilisateurs libres, pas de se
contenter d'être populaire. Nous avions besoin de conditions de distribution
qui empêcheraient de transformer les logiciels GNU en logiciels
-privateurs. La méthode que nous utilisons a pour nom « copyleft » (1), ou
-« gauche d'auteur ».</p>
+privateurs. La méthode que nous utilisons a pour nom « copyleft » <a
+href="#ft3">[3]</a>, ou « gauche d'auteur ».</p>
<p>
Le copyleft utilise le copyright (ou le droit d'auteur), en le retournant
-pour lui faire servir le but opposé de ce pour quoi il a été conçu : ce
+pour lui faire servir le but opposé de ce pour quoi il a été conçu : ce
n'est pas une manière de restreindre l'utilisation d'un logiciel, mais une
manière de lui conserver sa liberté.</p>
<p>
@@ -420,16 +417,16 @@ L'idée centrale du copyleft est de donner à chacun la permission d'exécuter
le programme, de le copier, de le modifier et d'en distribuer des versions
modifiées (mais pas la permission d'ajouter des restrictions de son
cru). C'est ainsi que les libertés essentielles qui définissent le
-« logiciel libre » sont garanties pour quiconque en possède un exemplaire ;
+« logiciel libre » sont garanties pour quiconque en possède un exemplaire ;
elles deviennent des droits inaliénables.</p>
<p>
Pour que le copyleft soit efficace, il faut que les versions modifiées
demeurent libres, afin de s'assurer que toute œuvre dérivée de notre travail
reste disponible pour la communauté en cas de publication. Quand un
programmeur professionnel améliore bénévolement un logiciel GNU, c'est le
-copyleft qui empêche son employeur de dire : « Vous ne pouvez pas partager
+copyleft qui empêche son employeur de dire : « Vous ne pouvez pas partager
ces modifications, car nous allons les utiliser dans le cadre de notre
-version privatrice du programme. »</p>
+version privatrice du programme. »</p>
<p>
Il est essentiel d'imposer que les modifications restent libres si l'on
souhaite garantir la liberté de tout utilisateur du programme. Les sociétés
@@ -441,11 +438,11 @@ procéder à des modifications était un prétexte valable pour refuser aux
utilisateurs leur liberté, n'importe qui pourrait facilement en tirer parti.</p>
<p>
Le problème de la réunion d'un programme libre avec du code non libre est
-similaire. Une telle combinaison serait indubitablement non libre ; les
+similaire. Une telle combinaison serait indubitablement non libre ; les
libertés absentes de la partie non libre du programme ne se trouveraient pas
non plus dans l'ensemble, résultat de la combinaison. Autoriser de telles
pratiques ouvrirait une voie d'eau suffisante pour couler le navire. C'est
-pourquoi il est essentiel que le copyleft colmate cette brèche : l'ajout ou
+pourquoi il est essentiel que le copyleft colmate cette brèche : l'ajout ou
la jonction d'un élément quelconque à un programme sous copyleft doit se
faire de telle sorte que la version élargie résultant de l'opération soit
également libre et régie par le copyleft.</p>
@@ -456,32 +453,19 @@ General Public License">GPL</abbr> en abrégé. Nous disposons d'autres types
de copyleft pour des circonstances particulières. Les manuels du projet GNU
sont eux aussi régis par le copyleft, mais en utilisent une version très
simplifiée car il n'est pas nécessaire de faire appel à toute la complexité
-de la GNU GPL dans le cadre de manuels. (2)</p>
-<p>
-(1) En 1984 ou 1985, Don Hopkins (dont l'imagination était sans bornes) m'a
-envoyé une lettre. Il avait écrit sur l'enveloppe plusieurs phrases
-amusantes et notamment celle-ci : <i>Copyleft – all rights reversed.</i><a
-id="TransNote6-rev" href="#TransNote6"><sup>f</sup></a> J'ai utilisé le mot
-« copyleft » pour donner un nom au concept de distribution que je
-développais alors.</p>
-
-<p>
-(2) Nous utilisons maintenant la <a href="/licenses/fdl.html">licence GNU de
-documentation libre</a> (GNU <abbr title="Free Documentation
-License">FDL</abbr>) pour la documentation.</p>
+de la GNU GPL dans le cadre de manuels <a href="#ft4">[4]</a>.</p>
<h3>La <i>Free Software Foundation</i>, ou Fondation pour le logiciel libre</h3>
<p>Emacs attirant de plus en plus l'attention, le projet GNU comptait un nombre
croissant de participants et nous avons décidé qu'il était temps de repartir
à la chasse aux fonds. En 1985, nous avons donc créé la <a
-href="http://www.fsf.org/">Free Software Foundation</a> (Fondation pour le
+href="https://www.fsf.org/">Free Software Foundation</a> (Fondation pour le
logiciel libre), une association à but non lucratif, exemptée d'impôts, pour
-le développement de logiciels libres. La <abbr title="Free Software
-Foundation">FSF</abbr> a aussi pris en charge le commerce de la distribution
-d'Emacs ; plus tard, elle a étendu cette activité en ajoutant aux bandes
-d'autres logiciels libres (aussi bien GNU que non GNU) et en vendant des
-manuels libres.</p>
+le développement de logiciels libres. La FSF a aussi pris en charge le
+commerce de la distribution d'Emacs ; plus tard, elle a étendu cette
+activité en ajoutant aux bandes d'autres logiciels libres (aussi bien GNU
+que non GNU) et en vendant des manuels libres.</p>
<p>Au début, les ressources de la FSF provenaient surtout de la vente de copies
de logiciels libres et de services annexes (CD-ROM de code source, CD-ROM
@@ -489,10 +473,10 @@ d'exécutables, manuels joliment imprimés, tout cela en autorisant la
redistribution et les modifications) et des distributions <i>Deluxe</i>
(distributions pour lesquelles nous compilions une collection de logiciels
pour la plateforme choisie par le client). Aujourd'hui la FSF <a
-href="http://shop.fsf.org/">vend encore des manuels et d'autres outils</a>,
+href="https://shop.fsf.org/">vend encore des manuels et d'autres outils</a>,
mais elle obtient l'essentiel de son financement grâce aux cotisations des
membres. Vous pouvez adhérer à la FSF sur <a
-href="http://fsf.org/join">fsf.org</a>.</p>
+href="https://my.fsf.org/join">fsf.org</a>.</p>
<p>Les salariés de la Fondation pour le logiciel libre ont écrit et maintenu un
grand nombre de paquets logiciels du projet GNU, en particulier la
@@ -500,19 +484,14 @@ bibliothèque C et le shell. La bibliothèque C de GNU est ce qu'utilise tout
programme fonctionnant sur un système GNU/Linux pour communiquer avec
Linux. Elle a été développée par Roland McGrath, membre de l'équipe de la
Fondation pour le logiciel libre. Le shell employé sur la plupart des
-systèmes GNU/Linux est <abbr title="Bourne Again SHell">BASH</abbr>, le
-<i>Bourne-Again Shell</i> (1), qui a été développé par Brian Fox, salarié de
-la FSF.</p>
+systèmes GNU/Linux est BASH, le <i>Bourne-Again SHell</i> <a
+href="#ft5">[5]</a>, qui a été développé par Brian Fox, salarié de la FSF.</p>
<p>Nous avons financé le développement de ces programmes, car le projet GNU ne
se limitait pas aux outils ou à un environnement de développement. Notre but
était la mise en place d'un système d'exploitation complet et de tels
programmes étaient nécessaires pour l'atteindre.</p>
-<p>(1) <i>Bourne-Again Shell</i><a id="TransNote7-rev"
-href="#TransNote7"><sup>g</sup></a> est un clin d'œil au nom <i>Bourne
-Shell</i>, qui était le shell habituel sur Unix.</p>
-
<h3>Assistance technique au logiciel libre</h3>
<p>La philosophie du logiciel libre rejette une pratique spécifique, très
@@ -530,22 +509,22 @@ Emacs et la personnalisation de GCC, et à développer du logiciel
<p>De nos jours, chacune de ces activités lucratives fondées sur le logiciel
libre est pratiquée par de nombreuses sociétés. Certaines distribuent des
-compilations de logiciels libres sur CD-ROM ; d'autres vendent de
+compilations de logiciels libres sur CD-ROM ; d'autres vendent de
l'assistance technique en répondant à des questions d'utilisateurs, en
corrigeant des bogues et en insérant de nouvelles fonctionnalités
majeures. On commence même à voir des entreprises dont l'objet est la mise
sur le marché de nouveaux logiciels libres.</p>
-<p>Prenez garde, toutefois : certaines des sociétés qui s'associent à la
-dénomination « open source »<a id="TransNote8-rev"
+<p>Prenez garde, toutefois : certaines des sociétés qui s'associent à la
+dénomination « open source »<a id="TransNote8-rev"
href="#TransNote8"><sup>h</sup></a> fondent en réalité leur activité sur du
logiciel privateur qui fonctionne avec du logiciel libre. Ce ne sont pas des
entreprises de logiciel libre, ce sont des entreprises de logiciel privateur
dont les produits détournent les utilisateurs de leur liberté. Elles les
-appellent « produits à valeur ajoutée », ce qui reflète quelles valeurs
-elles souhaitent nous voir adopter : préférer la facilité à la liberté. Si
+appellent « produits à valeur ajoutée », ce qui reflète quelles valeurs
+elles souhaitent nous voir adopter : préférer la facilité à la liberté. Si
nous faisons passer la liberté au premier plan, il nous faut leur donner le
-nom de « produits à liberté soustraite ».</p>
+nom de « produits à liberté soustraite ».</p>
<h3>Objectifs techniques</h3>
@@ -580,8 +559,8 @@ leurs homologues sous Unix en termes de fiabilité et de vitesse d'exécution.</
Unix pour nous aider à le mener à bien. Elles nous ont été bien utiles, car
le moyen le plus facile de développer les composants de GNU était de
travailler sur un système Unix dont on remplaçait les composants un par
-un. Mais cela a posé un problème éthique : était-il correct, pour nous, de
-posséder ne serait-ce qu'un exemplaire d'Unix ?</p>
+un. Mais cela a posé un problème éthique : était-il correct, pour nous, de
+posséder ne serait-ce qu'un exemplaire d'Unix ?</p>
<p>Unix était (et demeure) constitué de logiciel privateur, et la philosophie
du projet GNU nous demandait de ne pas utiliser de logiciel
@@ -607,12 +586,13 @@ des développeurs afin d'écrire ces dernières. Cette liste a pris le nom de
inscrit plusieurs autres projets utiles, de logiciel et de documentation,
que nous jugions indispensables à un système réellement complet.</p>
-<p>De nos jours (1), on ne trouve presque plus aucun composant d'Unix dans la
-liste des tâches du projet GNU – ces travaux ont tous été menés à bien, si
-l'on néglige certains composants non essentiels. Mais la liste est pleine de
-projets qu'on pourrait qualifier d'« applications ». Tout programme qui fait
-envie à une classe pas trop restreinte d'utilisateurs constituerait un ajout
-utile à un système d'exploitation.</p>
+<p>De nos jours <a href="#ft6">[6]</a>, on ne trouve presque plus aucun
+composant d'Unix dans la liste des tâches du projet GNU – ces travaux ont
+tous été menés à bien, si l'on néglige certains composants non
+essentiels. Mais la liste est pleine de projets qu'on pourrait qualifier
+d'« applications ». Tout programme qui fait envie à une classe pas trop
+restreinte d'utilisateurs constituerait un ajout utile à un système
+d'exploitation.</p>
<p>On trouve même des jeux dans la liste des tâches (et c'est le cas depuis le
commencement). Unix proposait des jeux, ce devait naturellement être aussi
@@ -621,34 +601,27 @@ de jeux, aussi n'avons-nous pas suivi la liste des jeux d'Unix. À la place,
nous avons mis sur la liste un assortiment de jeux qui devraient plaire aux
utilisateurs.</p>
-<p>(1) Cela a été écrit en 1998. Depuis 2009, nous ne tenons plus à jour cette
-longue liste de tâches. La communauté développe des logiciels libres
-tellement vite que nous ne pouvons même pas les suivre tous. En revanche,
-nous avons une liste des projets à haute priorité – liste bien plus courte
-de projets dont nous souhaitons vivement qu'ils soient menés à bien.</p>
-
-<h3>La <i>GNU Library GPL</i>, ou licence publique générale GNU pour les
-bibliothèques</h3>
+<h3>La <i>GNU Lesser GPL</i>, ou licence publique générale GNU amoindrie</h3>
<p>La bibliothèque C de GNU fait appel à un copyleft particulier, appelé
-« licence publique générale GNU pour les bibliothèques », ou GNU <abbr
-title="Library General Public License">LGPL</abbr> (1), qui autorise la
+« licence publique générale GNU amoindrie », ou GNU <abbr title="Library
+General Public License">LGPL</abbr> <a href="#ft7">[7]</a>, qui autorise la
liaison de logiciel privateur avec la bibliothèque. Pourquoi une telle
-exception ?</p>
+exception ?</p>
-<p>Ce n'est pas une question de principe ; aucun principe ne dicte que les
+<p>Ce n'est pas une question de principe ; aucun principe ne dicte que les
logiciels privateurs ont le droit de contenir notre code (pourquoi
-contribuer à un projet qui affirme refuser de partager avec nous ?)
+contribuer à un projet qui affirme refuser de partager avec nous ?)
L'utilisation de la LGPL dans le cadre de la bibliothèque C, ou de toute
autre bibliothèque, est un choix stratégique.</p>
-<p>La bibliothèque C joue un rôle générique ; tout système privateur, tout
+<p>La bibliothèque C joue un rôle générique ; tout système privateur, tout
compilateur, dispose d'une bibliothèque C. C'est pourquoi limiter
l'utilisation de la nôtre au logiciel libre n'aurait donné aucun avantage au
-logiciel libre ; cela n'aurait eu pour effet que de décourager l'utilisation
+logiciel libre ; cela n'aurait eu pour effet que de décourager l'utilisation
de notre bibliothèque.</p>
-<p>Il existe une exception à cette règle : sur le système GNU (et cela comprend
+<p>Il existe une exception à cette règle : sur le système GNU (et cela comprend
GNU/Linux), la bibliothèque C de GNU est la seule disponible. Aussi, ses
conditions de distribution déterminent s'il est possible de compiler un
programme privateur sur le système GNU. Il n'existe aucune raison éthique
@@ -674,7 +647,7 @@ uniquement dans le but de pouvoir utiliser la bibliothèque Readline, et
c'est là un gain réel pour la communauté.</p>
<p>Les développeurs de logiciel privateur jouissent des avantages que leur
-confère l'argent ; les développeurs de logiciel libre doivent compenser cela
+confère l'argent ; les développeurs de logiciel libre doivent compenser cela
en s'épaulant les uns les autres. J'espère qu'un jour nous disposerons de
toute une collection de bibliothèques sous GPL, pour lesquelles il
n'existera pas d'homologue privateur. Nous disposerons ainsi de modules
@@ -682,24 +655,17 @@ pouvant être utilisés comme composants dans de nouveaux programmes libres,
ce qui favorisera considérablement la poursuite du développement de logiciel
libre.</p>
-<p>(1) Cette licence s'appelle maintenant la <i>GNU Lesser General Public
-License</i> (licence publique générale GNU amoindrie), pour éviter de
-laisser penser que toutes les bibliothèques doivent l'utiliser. Consultez
-l'article <a href="/philosophy/why-not-lgpl.html">Pourquoi vous ne devriez
-pas utiliser la LGPL pour votre prochaine bibliothèque</a> pour plus
-d'informations.</p>
-
-<h3>Gratter là où ça démange ?</h3>
+<h3>Gratter là où ça démange ?</h3>
<p>
-Éric Raymond affirme que « Tout bon logiciel commence par gratter un
-développeur là où ça le démange. » Cela se produit peut-être, parfois, mais
+Éric Raymond affirme que « Tout bon logiciel commence par gratter un
+développeur là où ça le démange. » Cela se produit peut-être, parfois, mais
de nombreux composants essentiels de GNU ont été développés dans le but de
disposer d'un système d'exploitation libre complet. Ils ont été inspirés par
une vision et un projet à long terme, pas par un coup de tête.</p>
<p>
Nous avons par exemple développé la bibliothèque C de GNU, car un système de
-type Unix a besoin d'une bibliothèque C ; BASH, car un système de type Unix
-a besoin d'un shell ; et GNU tar, car un système de type Unix a besoin d'un
+type Unix a besoin d'une bibliothèque C ; BASH, car un système de type Unix
+a besoin d'un shell ; et GNU tar, car un système de type Unix a besoin d'un
programme d'archivage. Il en va de même pour les programmes que j'ai
développés, à savoir le compilateur C de GNU, GNU Emacs, GDB et GNU Make.</p>
<p>
@@ -744,18 +710,18 @@ développer peu à peu les composants manquants.</p>
<h3>Le GNU Hurd</h3>
<p>
-En 1990, le système GNU était presque terminé ; le seul composant principal
+En 1990, le système GNU était presque terminé ; le seul composant principal
qui manquait encore à l'appel était le noyau. Nous avions décidé
d'implémenter le noyau sous la forme d'une série de processus serveurs qui
fonctionneraient au-dessus de Mach. Mach est un micronoyau qui a été
-développé à l'université Carnegie-Mellon, puis à l'université d'Utah ; le
-GNU Hurd est une série de serveurs (une « horde de gnous ») qui fonctionnent
+développé à l'université Carnegie-Mellon, puis à l'université d'Utah ; le
+GNU Hurd est une série de serveurs (une « horde de gnous ») qui fonctionnent
au-dessus de Mach et remplissent les diverses fonctions du noyau Unix. Le
développement a été retardé, car nous attendions que Mach soit publié sous
forme de logiciel libre comme on nous l'avait promis.</p>
<p>
L'une des raisons qui ont dicté ce choix était d'éviter ce qui semblait être
-la partie la plus difficile du travail : déboguer un programme de noyau sans
+la partie la plus difficile du travail : déboguer un programme de noyau sans
disposer pour cela d'un débogueur au niveau du code source. Ce travail avait
déjà été fait, dans Mach, et nous pensions déboguer les serveurs du Hurd en
tant que programmes utilisateur, à l'aide de GDB. Mais cela prit beaucoup de
@@ -769,9 +735,9 @@ faire fonctionner le Hurd de manière robuste.</p>
À l'origine, le noyau du système GNU n'était pas censé s'appeler Hurd. Son
premier nom était Alix – du nom de celle qui à l'époque était l'objet de ma
flamme. Administratrice de systèmes Unix, elle avait fait remarquer que son
-prénom ressemblait aux noms typiques des versions de systèmes Unix ; elle
-s'en était ouverte auprès d'amis en plaisantant : « Il faudrait baptiser un
-noyau de mon nom. » Je n'ai rien dit, mais ai décidé de lui faire la
+prénom ressemblait aux noms typiques des versions de systèmes Unix ; elle
+s'en était ouverte auprès d'amis en plaisantant : « Il faudrait baptiser un
+noyau de mon nom. » Je n'ai rien dit, mais ai décidé de lui faire la
surprise avec un noyau appelé Alix.</p>
<p>
Mais les choses ont changé. Michael Bushnell (maintenant, il s'appelle
@@ -780,7 +746,7 @@ confiné le nom Alix à une certaine partie du noyau – la partie qui se
chargeait d'intercepter les appels système et de les gérer en envoyant des
messages aux serveurs du Hurd.</p>
<p>
-Plus tard, Alix et moi mîmes fin à notre relation et elle a changé de nom ;
+Plus tard, Alix et moi mîmes fin à notre relation et elle a changé de nom ;
de manière indépendante, le concept du Hurd avait évolué de telle sorte que
ce serait la bibliothèque C qui enverrait directement des messages aux
serveurs, ce qui a fait disparaître le composant Alix du projet.</p>
@@ -801,7 +767,7 @@ existent.</p>
<p>
Heureusement, on dispose d'un autre noyau. En 1991, Linus Torvalds a
développé un noyau compatible avec Unix et lui a donné le nom de Linux. Au
-début c'était un logiciel privateur, mais en 1992 il l'a rendu libre ; la
+début c'était un logiciel privateur, mais en 1992 il l'a rendu libre ; la
jonction de Linux avec le système GNU, qui était presque complet, a donné un
système d'exploitation libre et complet (ce travail de jonction était
lui-même, bien sûr, considérable). C'est grâce à Linux qu'on peut désormais
@@ -810,7 +776,7 @@ employer une version du système GNU.</p>
Nous appelons cette version du système <a
href="/gnu/linux-and-gnu.html">GNU/Linux</a>, pour indiquer le fait que
c'est une combinaison du système GNU avec le noyau Linux. Je vous en prie,
-ne vous laissez pas aller à appeler le système complet « Linux », puisque
+ne vous laissez pas aller à appeler le système complet « Linux », puisque
cela équivaudrait à attribuer notre travail à quelqu'un d'autre. Merci de <a
href="/gnu/gnu-linux-faq.html">nous mentionner de manière équivalente</a>.</p>
@@ -819,14 +785,14 @@ href="/gnu/gnu-linux-faq.html">nous mentionner de manière équivalente</a>.</p>
Nous avons fait la preuve de notre capacité à développer une large gamme de
logiciels libres. Cela ne signifie pas que nous sommes invincibles et que
rien ne peut nous arrêter. Certains défis rendent incertain l'avenir du
-logiciel libre ; pour les relever il faudra des efforts et une endurance
+logiciel libre ; pour les relever il faudra des efforts et une endurance
soutenus, sur des années parfois. Il faudra montrer le genre de
détermination dont les gens font preuve quand ils accordent de la valeur à
leur liberté et qu'ils ne laisseront personne la leur voler.</p>
<p>
Les quatre sections suivantes discutent de ces défis.</p>
-<h3>Le matériel secret</h3>
+<h4>Le matériel secret</h4>
<p>
Les fabricants de matériel tendent de plus en plus à garder leurs
spécifications secrètes. Cela rend plus difficile l'écriture de pilotes de
@@ -837,29 +803,23 @@ pouvons pas gérer les ordinateurs de demain.</p>
<p>
On peut résoudre ce problème de deux manières. Les programmeurs peuvent
faire de la rétroingénierie pour comprendre comment gérer le matériel. Les
-autres peuvent choisir le matériel qui est reconnu par du logiciel libre ;
+autres peuvent choisir le matériel qui est reconnu par du logiciel libre ;
plus nous serons nombreux, plus la politique du secret sur les
spécifications sera vouée à l'échec.</p>
<p>
-La rétroingénierie est un travail considérable ; disposerons-nous de
-programmeurs suffisamment déterminés pour le prendre en main ? Oui – si nous
+La rétroingénierie est un travail considérable ; disposerons-nous de
+programmeurs suffisamment déterminés pour le prendre en main ? Oui – si nous
sommes intimement persuadés que le logiciel libre est une question de
principe et que les pilotes non libres sont inacceptables. Et serons-nous
nombreux à dépenser un peu plus d'argent, ou à passer un peu plus de temps,
-afin d'utiliser des pilotes libres ? Oui, si la détermination à revendiquer
-la liberté se généralise.</p>
-<p>
-(Note de 2008 : ce problème s'applique également au BIOS. Il existe un BIOS
-libre, <a href="http://www.libreboot.org/">LibreBoot</a> (une distribution
-de coreboot) ; le problème est d'obtenir les spécifications des machines
-pour que LibreBoot puisse les gérer sans recourir à des « blobs » non
-libres.)</p>
+afin d'utiliser des pilotes libres ? Oui, si la détermination à revendiquer
+la liberté se généralise <a href="#ft8">[8]</a>.</p>
-<h3>Les bibliothèques non libres</h3>
+<h4>Les bibliothèques non libres</h4>
<p>
Une bibliothèque non libre qui fonctionne sur des systèmes d'exploitation
libres se comporte comme un piège vis-à-vis des développeurs de logiciel
-libre. Les fonctionnalités attrayantes de cette bibliothèque sont l'appât ;
+libre. Les fonctionnalités attrayantes de cette bibliothèque sont l'appât ;
si vous l'utilisez, vous tombez dans le piège car votre programme ne peut
pas faire partie utilement d'un système d'exploitation libre (en toute
rigueur, on pourrait y inclure le programme, mais on ne pourrait pas
@@ -870,11 +830,11 @@ attirer dans le piège d'autres programmeurs peu soupçonneux.</p>
Ce problème s'est posé pour la première fois avec la boîte à outils Motif,
dans les années 80. Même s'il n'existait pas encore de systèmes
d'exploitation libres, le problème que Motif leur causerait plus tard était
-évident. Le projet GNU a réagi de deux manières : en demandant aux projets
+évident. Le projet GNU a réagi de deux manières : en demandant aux projets
de logiciel libre d'utiliser les widgets de la boîte à outils libre
<i>X Toolkit</i> en parallèle avec Motif et en recherchant un volontaire
pour donner un remplaçant libre à Motif. Ce travail prit de nombreuses
-années ; il a fallu attendre 1997 pour que LessTif, développé par <i>The
+années ; il a fallu attendre 1997 pour que LessTif, développé par <i>The
Hungry Programmers</i> (les Programmeurs affamés), devienne capable de faire
fonctionner la plupart des applications utilisant Motif.</p>
<p>
@@ -889,11 +849,11 @@ commerciaux de systèmes GNU/Linux n'ont pas été assez stricts dans leur
respect des règles du logiciel libre et ont ajouté KDE dans leurs systèmes,
ce qui en augmentait les capacités mais en réduisait la liberté. Le groupe
KDE encourageait activement de plus en plus de programmeurs à utiliser Qt et
-des millions de « nouveaux utilisateurs de Linux » n'avaient jamais été
+des millions de « nouveaux utilisateurs de Linux » n'avaient jamais été
avertis du fait que tout ceci posait problème. La situation semblait
désespérée.</p>
<p>
-La communauté du logiciel libre a répondu à ce problème de deux manières :
+La communauté du logiciel libre a répondu à ce problème de deux manières :
GNOME et Harmony.</p>
<p>
<abbr title="GNU Network Object Model Environment">GNOME</abbr> est le
@@ -902,7 +862,7 @@ avec l'aide de la société Red Hat Software, GNOME avait pour but de fournir
des fonctionnalités de bureau similaires en utilisant exclusivement du
logiciel libre. Il jouit aussi d'avantages techniques, comme de gérer toute
une variété de langages, pas seulement le C++. Mais son objectif principal
-est la liberté : ne pas imposer l'utilisation du moindre logiciel non libre.</p>
+est la liberté : ne pas imposer l'utilisation du moindre logiciel non libre.</p>
<p>
Harmony est une bibliothèque compatible de remplacement, conçue pour
permettre l'utilisation des logiciels de KDE sans faire appel à Qt.</p>
@@ -912,40 +872,37 @@ leur licence qui, une fois effective, devrait faire de Qt un logiciel
libre. On ne peut pas en être sûr, mais je pense que cette décision est en
partie imputable à la réponse ferme de la communauté au problème que posait
Qt lorsqu'il n'était pas libre (la nouvelle licence n'est pas pratique ni
-équitable, aussi demeure-t-il préférable d'éviter l'utilisation de Qt).</p>
-<p>
-[Note ultérieure : en septembre 2000, Qt a été republiée sous la GNU GPL, ce
-qui pour l'essentiel a résolu le problème.]</p>
+équitable, aussi demeure-t-il préférable d'éviter l'utilisation de Qt <a
+href="#ft9">[9]</a>).</p>
<p>
Comment répondrons-nous à la prochaine bibliothèque non libre mais
-alléchante ? La communauté entière comprendra-t-elle la nécessité de ne pas
-tomber dans le piège ? Ou serons-nous nombreux à préférer la facilité à la
-liberté, ce qui donnera lieu à un autre problème majeur ? Notre avenir
+alléchante ? La communauté entière comprendra-t-elle la nécessité de ne pas
+tomber dans le piège ? Ou serons-nous nombreux à préférer la facilité à la
+liberté, ce qui donnera lieu à un autre problème majeur ? Notre avenir
dépend de notre philosophie.</p>
-<h3>Les brevets logiciels</h3>
+<h4>Les brevets logiciels</h4>
<p>
La pire menace provient des brevets logiciels, susceptibles de placer des
algorithmes et des fonctionnalités hors de portée du logiciel libre pendant
une période qui peut atteindre vingt ans. Les brevets sur l'algorithme de
compression LZW ont été déposés en 1983 et nous ne pouvons toujours pas
diffuser de logiciel libre qui produise des images au format <abbr
-title="Graphics Interchange Format">GIF</abbr> correctement
-compressées. [Note : ils ont expiré en 2009.] En 1998, la menace d'une
-poursuite pour cause de violation de brevets a mis fin à la distribution
-d'un programme libre qui produisait des données sonores compressées au
-format <abbr title="MPEG-1 Audio Layer 3">MP3</abbr>. [En 2017, ces brevets
-ont expiré. Regardez combien de temps il aura fallu attendre.]
+title="Graphics Interchange Format">GIF</abbr> correctement compressées <a
+href="#ft10">[10]</a>. En 1998, la menace d'une poursuite pour cause de
+violation de brevets a mis fin à la distribution d'un programme libre qui
+produisait des données sonores compressées au format <abbr title="MPEG-1
+Audio Layer 3">MP3</abbr> <a href="#ft11">[11]</a>.
</p>
<p>
-Il existe plusieurs manières de faire face au problème des brevets : on peut
+Il existe plusieurs manières de faire face au problème des brevets : on peut
rechercher des preuves qu'un brevet est invalide, ou chercher d'autres
solutions pour remplir une tâche particulière. Mais chacune de ces méthodes
-ne fonctionne que de temps en temps ; quand elles échouent toutes les deux,
+ne fonctionne que de temps en temps ; quand elles échouent toutes les deux,
un seul brevet peut mettre la totalité des logiciels libres dans
l'impossibilité d'offrir aux utilisateurs une fonctionnalité qu'ils
souhaitent. Après une longue attente, les brevets finissent par expirer,
-mais que devons-nous faire d'ici là ?</p>
+mais que devons-nous faire d'ici là ?</p>
<p>
Ceux d'entre nous qui apprécient le logiciel libre pour la liberté qu'il
leur donne continueront à l'utiliser de toute façon. On pourra travailler
@@ -954,23 +911,23 @@ apprécient le logiciel libre parce qu'ils s'attendent à ce qu'il soit
techniquement supérieur diront probablement qu'il ne vaut rien, le jour où
un brevet l'empêchera de progresser plus avant. Ainsi, même s'il est utile
de parler de l'efficacité sur le plan pratique du développement de type
-« bazar », ainsi que de la fiabilité et de la puissance de certains
+« bazar », ainsi que de la fiabilité et de la puissance de certains
logiciels libres, il ne faut pas s'en tenir là. Il nous faut parler de
liberté et de principes.</p>
-<h3>La documentation libre</h3>
+<h4>La documentation libre</h4>
<p>
Il ne faut pas chercher les défauts les plus graves de nos systèmes
d'exploitation libres dans le logiciel; c'est l'absence de bons manuels
libres qu'on puisse inclure dans nos systèmes qui se fait le plus
cruellement sentir. La documentation est essentielle dans tout paquet
-logiciel ; quand un paquet logiciel important ne dispose pas d'un bon manuel
+logiciel ; quand un paquet logiciel important ne dispose pas d'un bon manuel
libre, il s'agit d'une lacune majeure. On en compte de nombreuses
aujourd'hui.</p>
<p>
La documentation libre, tout comme le logiciel libre, est une question de
liberté, pas de prix. La définition d'un manuel libre est très proche de
-celle du logiciel libre : il s'agit d'offrir certaines libertés à tous les
+celle du logiciel libre : il s'agit d'offrir certaines libertés à tous les
utilisateurs. Il faut autoriser la redistribution (y compris la vente
commerciale), en ligne et sur papier, de telle sorte que le manuel puisse
accompagner chaque copie du programme.</p>
@@ -1005,22 +962,22 @@ pleinement le manuel.</p>
En revanche, il faut autoriser la modification des portions
<em>techniques</em> du manuel et la distribution du résultat de ces
modifications par tous les médias habituels, à travers tous les canaux
-habituels ; sans quoi, les restrictions sont un véritable obstacle pour la
-communauté : le manuel n'est pas libre et il nous en faut un autre.</p>
+habituels ; sans quoi, les restrictions sont un véritable obstacle pour la
+communauté : le manuel n'est pas libre et il nous en faut un autre.</p>
<p>
Les développeurs de logiciel libre auront-ils conscience qu'il nous faut un
assortiment complet de manuels libres, seront-ils assez déterminés pour les
-produire ? Une fois de plus, notre avenir dépend de notre philosophie.</p>
+produire ? Une fois de plus, notre avenir dépend de notre philosophie.</p>
<h3>Il nous faut parler de la liberté</h3>
<p>
On estime aujourd'hui à dix millions le nombre d'utilisateurs de systèmes
-GNU/Linux tels que Debian GNU/Linux et Red Hat « Linux » de par le monde. Le
+GNU/Linux tels que Debian GNU/Linux et Red Hat « Linux » de par le monde. Le
logiciel libre propose tant d'avantages pratiques que les utilisateurs s'y
ruent pour des raisons purement pratiques.</p>
<p>
Cet état de fait a des conséquences heureuses, qui n'échapperont à
-personne : le logiciel libre attire plus de développeurs, les entreprises du
+personne : le logiciel libre attire plus de développeurs, les entreprises du
logiciel libre ont plus de clients et il est plus facile d'encourager les
sociétés à développer des logiciels libres commerciaux, plutôt que des
logiciels privateurs.</p>
@@ -1033,17 +990,17 @@ liberté. Pour faire en sorte que notre communauté partage cette volonté, il
nous faut diffuser ces idées auprès des nouveaux utilisateurs au fur et à
mesure qu'ils rejoignent notre communauté.</p>
<p>
-Mais nous négligeons ce travail ; on dépense bien plus d'efforts pour
+Mais nous négligeons ce travail ; on dépense bien plus d'efforts pour
attirer de nouveaux utilisateurs dans notre communauté qu'on n'en dépense
pour leur enseigner le civisme qui lui est attaché. Ces deux efforts sont
nécessaires et il nous faut les équilibrer.</p>
-<h3>« Open Source »</h3>
+<h3>« Open Source »</h3>
<p>
En 1998, il est devenu plus difficile de sensibiliser les nouveaux
utilisateurs à la notion de liberté, quand une portion de notre communauté a
-choisi d'arrêter d'utiliser le terme « logiciel libre » pour lui préférer la
-dénomination « logiciel open source ».</p>
+choisi d'arrêter d'utiliser le terme « logiciel libre » pour lui préférer la
+dénomination « logiciel open source ».</p>
<p>
Certains de ceux qui ont choisi ce nouveau nom avaient en tête de mettre fin
à la confusion souvent constatée entre les mots <i>free</i> et <i>gratis</i>
@@ -1056,28 +1013,28 @@ rhétorique de l'open source met l'accent sur le potentiel de faire du
logiciel puissant et de grande qualité, mais occulte les notions de liberté,
de communauté et de principes.</p>
<p>
-Les magazines « Linux » illustrent clairement cet exemple (ils sont bourrés
+Les magazines « Linux » illustrent clairement cet exemple (ils sont bourrés
de publicités pour des logiciels privateurs qui fonctionnent sur
GNU/Linux). Quand le prochain Motif ou Qt poindra, ces magazines
mettront-ils les programmeurs en garde en leur demandant de s'en éloigner,
-ou passeront-ils des publicités pour ces produits ?</p>
+ou passeront-ils des publicités pour ces produits ?</p>
<p>
-La communauté a beaucoup à gagner de la participation des entreprises ;
+La communauté a beaucoup à gagner de la participation des entreprises ;
toutes choses étant égales par ailleurs, cette contribution est utile. Mais
sacrifier à cette aide les discours traitant de liberté et de principes peut
-avoir des conséquences désastreuses ; cela augmente le déséquilibre
+avoir des conséquences désastreuses ; cela augmente le déséquilibre
mentionné précédemment entre le recrutement de nouveaux utilisateurs et leur
l'éducation civique.</p>
<p>
-Les termes « logiciel libre » et « open source » décrivent tous deux plus ou
+Les termes « logiciel libre » et « open source » décrivent tous deux plus ou
moins la même catégorie de logiciel, mais ne disent pas la même chose sur le
logiciel et les valeurs qui lui sont associées. Le projet GNU continue
-d'utiliser le terme « logiciel libre » pour exprimer l'idée que la liberté
+d'utiliser le terme « logiciel libre » pour exprimer l'idée que la liberté
est plus importante que la seule technique.</p>
<h3>Jetez-vous à l'eau</h3>
<p>
-L'aphorisme de Yoda « <cite>There is no &lsquo;try&rsquo;</cite> »<a
+L'aphorisme de Yoda « <cite>There is no &lsquo;try&rsquo;</cite> »<a
id="TransNote9-rev" href="#TransNote9"><sup>i</sup></a> est séduisant, mais
il ne s'applique pas à moi. J'ai effectué la plupart de mes travaux sans
savoir si j'étais capable de les mener à bien et sans savoir si ces
@@ -1085,7 +1042,7 @@ derniers, une fois menés à bien, atteindraient les buts que je leur avais
fixés. Mais j'ai tenté ma chance, car il n'y avait personne d'autre que moi
entre l'ennemi et ma cité. À ma grande surprise, j'ai parfois réussi.</p>
<p>
-J'ai parfois échoué ; certaines de mes cités sont tombées. Je trouvais alors
+J'ai parfois échoué ; certaines de mes cités sont tombées. Je trouvais alors
une autre cité menacée et je me préparais pour une nouvelle bataille. Avec
le temps, j'ai appris à reconnaître les menaces et à m'interposer entre ces
dernières et ma cité, en appelant mes amis hackers à la rescousse.</p>
@@ -1096,65 +1053,143 @@ mobilise pour faire front et je réalise que cette cité a une chance de
survivre – pour le moment. Mais les dangers sont plus grands chaque année,
et maintenant la société Microsoft a explicitement pris notre communauté
dans son collimateur. L'avenir de la liberté n'est pas un fait acquis. Ne le
-considérez pas comme tel ! Si vous souhaitez conserver votre liberté, vous
+considérez pas comme tel ! Si vous souhaitez conserver votre liberté, vous
devez être prêts à la défendre.</p>
+<div class="column-limit"></div>
+
+<h3 class="footnote">Notes</h3>
+<ol>
+<li id="ft1">L'utilisation du mot « hacker » dans le sens de « casseur de systèmes de
+sécurité », est un amalgame instillé par les mass media. Nous autres hackers
+refusons de reconnaître cette signification et continuons de donner à ce mot
+le sens de « celui qui aime programmer ou qui prend plaisir à exercer son
+ingéniosité de façon ludique ».<a id="TransNote1-rev"
+href="#TransNote1"><sup>a</sup></a> Consultez mon article <i>« <a
+href="https://stallman.org/articles/on-hacking.html">On Hacking</a> »</i>.</li>
+
+<li id="ft2">En tant qu'athée, je ne suis les pas d'aucun guide spirituel, mais j'admire
+parfois ce qu'a dit l'un d'entre eux.</li>
+
+<li id="ft3">En 1984 ou 1985, Don Hopkins (dont l'imagination était sans bornes) m'a
+envoyé une lettre. Il avait écrit <a
+href="/graphics/copyleft-sticker.html">sur l'enveloppe</a> plusieurs phrases
+amusantes et notamment celle-ci : <i>Copyleft – all rights reversed.</i><a
+id="TransNote6-rev" href="#TransNote6"><sup>f</sup></a> J'ai utilisé le mot
+« copyleft » pour donner un nom au concept de distribution que je
+développais alors.</li>
+
+<li id="ft4">Nous utilisons maintenant la <a href="/licenses/fdl.html">licence GNU de
+documentation libre</a> (GNU <abbr title="Free Documentation
+License">FDL</abbr>) pour la documentation.</li>
+
+<li id="ft5"><i>Bourne-Again Shell</i> <a id="TransNote7-rev"
+href="#TransNote7"><sup>g</sup></a> est un clin d'œil au nom <i>Bourne
+Shell</i>, qui était le shell habituel sur Unix.</li>
+
+<li id="ft6">Cela a été écrit en 1998. Depuis 2009, nous ne tenons plus à jour cette
+longue liste de tâches. La communauté développe des logiciels libres
+tellement vite que nous ne pouvons même pas les suivre tous. En revanche,
+nous avons une liste des projets à haute priorité – liste bien plus courte
+de projets dont nous souhaitons vivement qu'ils soient menés à bien.</li>
+
+<li id="ft7">Cette licence s'appelait initialement la <i>GNU Library General Public
+License</i> (licence publique générale GNU pour les bibliothèques). Nous
+l'avons renommée pour ne pas laisser penser que toutes les bibliothèques
+doivent l'utiliser. Consultez l'article <a
+href="/philosophy/why-not-lgpl.html">Pourquoi vous ne devriez pas utiliser
+la LGPL pour votre prochaine bibliothèque</a> pour plus d'informations.</li>
+
+<li id="ft8">Note de 2008 : ce problème s'applique également au BIOS. Il existe un BIOS
+libre, <a href="https://libreboot.org/">LibreBoot</a> (une distribution de
+coreboot) ; le problème est d'obtenir les spécifications des machines pour
+que LibreBoot puisse les gérer sans recourir à des « blobs » non libres.</li>
+
+<li id="ft9">En septembre 2000, Qt a été republiée sous la GNU GPL, ce qui pour
+l'essentiel a résolu le problème.</li>
+
+<li id="ft10">Les brevets sur GIF ont expiré en 2009.</li>
+
+<li id="ft11">Les brevets sur MP3 ont expiré en 2017. Regardez combien de temps il a fallu
+attendre.</li>
+</ol>
+
+<div class="infobox extra" role="complementary">
+<hr />
+<p>
+Publié à l'origine dans le livre <cite>Open Sources</cite>. Richard Stallman
+<a href="/philosophy/open-source-misses-the-point.html">n'a jamais été
+partisan de l'« open source »</a>, mais a contribué à ce livre par cet
+article pour que les idées du logiciel libre n'en soient pas complètement
+absentes.
+</p>
+</div>
+</div>
<div class="translators-notes">
<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.-->
<hr /><b>Notes de traduction</b><ol id="translator-notes-alpha">
-<li id="TransNote1">En français, on peut utiliser le néologisme
-« bitouilleur » pour désigner l'état d'esprit de celui qui « touille des
-bits ». <a href="#TransNote1-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote2"><i>Proprietary software</i> se traduit souvent par
-« logiciel propriétaire ». « Privateur » est un néologisme inventé par RMS
-pour exprimer la notion que les logiciels propriétaires privent
-l'utilisateur de ses libertés. <a href="#TransNote2-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote3">On peut rendre l'esprit de ce poème comme suit :<br />Si
-je ne suis rien pour moi-même, qui sera pour moi ?<br />Si je suis tout pour
-moi-même, que suis-je ?<br />Si ce n'est pas aujourd'hui, alors quand ? <a
-href="#TransNote3-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote4">En anglais, le « libre » de « logiciel libre » se dit
+<li><a id="TransNote1" href="#TransNote1-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+En français, on peut utiliser le néologisme « bitouilleur » pour désigner
+l'état d'esprit de celui qui « touille des bits ».</li>
+<li><a id="TransNote2" href="#TransNote2-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+<i>Proprietary software</i> se traduit souvent par « logiciel
+propriétaire ». « Privateur » est un néologisme inventé par RMS pour
+exprimer la notion que les logiciels propriétaires privent l'utilisateur de
+ses libertés.</li>
+<li><a id="TransNote3" href="#TransNote3-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+On peut rendre l'esprit de ce poème comme suit :<br />Si je ne suis rien
+pour moi-même, qui sera pour moi ?<br />Si je suis tout pour moi-même, que
+suis-je ?<br />Si ce n'est pas aujourd'hui, alors quand ?</li>
+<li><a id="TransNote4" href="#TransNote4-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+En anglais, le « libre » de « logiciel libre » se dit
<i>free</i>. Malheureusement, ce mot a une autre acception, indépendante et
-incorrecte ici, il signifie également « gratuit ». Cette ambiguïté a causé
-énormément de tort au mouvement du logiciel libre. <a href="#TransNote4-rev"
-class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote5">Ce compilateur a été écrit à l'Université Libre
-<i>(Vrije Universiteit)</i> d'Amsterdam. En anglais, le placement des mots
-ne permet pas de déterminer s'il s'agit du « kit de compilation libre de
-l'université » ou du « kit de compilation de l'Université Libre ». <a
-href="#TransNote5-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote6">« Couvert par le gauche d'auteur, tous droits
-renversés. » <a href="#TransNote6-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote7">Le mot anglais <i>bash</i> a le sens de « coup, choc »
-et la signification de cet acronyme est double ; c'est à la fois une
-nouvelle version de l'interpréteur de commandes de Bourne, et une allusion
-aux chrétiens qui se sont sentis renaître dans cette religion et qu'aux
-États-Unis d'Amérique on qualifie de <i>born-again Christians</i>. <a
-href="#TransNote7-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote8">Littéralement, « [logiciel dont le] code source est
-ouvert ». C'est une périphrase lourde et inélégante en français, mais qui
-résout en anglais l'ambiguïté discutée plus haut, bien que RMS rejette cette
-solution pour des raisons expliquées à la fin de cet article. <a
-href="#TransNote8-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
-<li id="TransNote9">L'aphorisme complet est : <cite>Try not. Do, or do
-not. There is no &lsquo;try&rsquo;.</cite> Ce qui pourrait se traduire par :
-« N'essaie pas. Fais, ou ne fais pas. “Essayer” n'existe pas. » <a
-href="#TransNote9-rev" class="nounderline">&#8593;</a></li>
+incorrecte ici, il signifie également « gratuit ». Cette ambiguïté a causé
+énormément de tort au mouvement du logiciel libre.</li>
+<li><a id="TransNote5" href="#TransNote5-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+Ce compilateur a été écrit à l'Université Libre <i>(Vrije Universiteit)</i>
+d'Amsterdam. En anglais, le placement des mots ne permet pas de déterminer
+s'il s'agit du « kit de compilation libre de l'université » ou du « kit de
+compilation de l'Université Libre ».</li>
+<li><a id="TransNote6" href="#TransNote6-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+« Couvert par le gauche d'auteur, tous droits renversés. »</li>
+<li><a id="TransNote7" href="#TransNote7-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+Le mot anglais <i>bash</i> a le sens de « coup, choc » et la signification
+de cet acronyme est double ; c'est à la fois une nouvelle version de
+l'interpréteur de commandes de Bourne, et une allusion aux chrétiens qui se
+sont sentis renaître dans cette religion et qu'aux États-Unis d'Amérique on
+qualifie de <i>born-again Christians</i>.</li>
+<li><a id="TransNote8" href="#TransNote8-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+Littéralement, « [logiciel dont le] code source est ouvert ». C'est une
+périphrase lourde et inélégante en français, mais qui résout en anglais
+l'ambiguïté discutée plus haut, bien que RMS rejette cette solution pour des
+raisons expliquées à la fin de cet article.</li>
+<li><a id="TransNote9" href="#TransNote9-rev"
+class="nounderline">&#8593;</a> 
+L'aphorisme complet est : <i>“Try not. Do, or do not. There is no
+‘try’.”</i> Ce qui pourrait se traduire par : « N'essaie pas. Fais, ou ne
+fais pas. “Essayer” n'existe pas. »</li>
</ol></div>
</div>
<!-- for id="content", starts in the include above -->
<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" -->
-<div id="footer">
+<div id="footer" role="contentinfo">
<div class="unprintable">
-<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a
-href="mailto:gnu@gnu.org">&lt;gnu@gnu.org&gt;</a>. Il existe aussi <a
+<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à &lt;<a
+href="mailto:gnu@gnu.org">gnu@gnu.org</a>&gt;. Il existe aussi <a
href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens
-orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a
-href="mailto:webmasters@gnu.org">&lt;webmasters@gnu.org&gt;</a>.</p>
+orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à
+&lt;<a href="mailto:webmasters@gnu.org">webmasters@gnu.org</a>&gt;.</p>
<p>
<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
@@ -1167,18 +1202,17 @@ href="mailto:webmasters@gnu.org">&lt;webmasters@gnu.org&gt;</a>.</p>
&lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
- <p>For information on coordinating and submitting translations of
+ <p>For information on coordinating and contributing translations of
our web pages, see <a
href="/server/standards/README.translations.html">Translations
README</a>. -->
-Nous faisons le maximum pour proposer des traductions fidèles et de bonne
-qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires
-sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les
-traductions, à <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
-&lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
-<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des
-traductions de nos pages web, reportez-vous au <a
-href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p>
+Merci d'adresser vos commentaires sur les pages en français à &lt;<a
+href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a>&gt;, et sur les
+traductions en général à &lt;<a
+href="mailto:web-translators@gnu.org">web-translators@gnu.org</a>&gt;. Si
+vous souhaitez y contribuer, vous trouverez dans le <a
+href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>
+les infos nécessaires.</p>
</div>
<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to
@@ -1197,8 +1231,8 @@ href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p>
There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
-<p>Copyright &copy; 1998, 2001, 2002, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2014, 2015,
-2017, 2018, 2020 Richard Stallman</p>
+<p>Copyright &copy; 1998, 2005, 2008, 2010, 2012, 2015, 2017, 2018, 2021
+Richard Stallman</p>
<p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a
rel="license"
@@ -1210,13 +1244,13 @@ Commons attribution, pas de modification, 4.0 internationale (CC BY-ND
<div class="translators-credits">
<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.-->
-Traduction : Sébastien Blondeel.<br /> Révision : <a
+Traduction : Sébastien Blondeel<br /> Révision : <a
href="mailto:trad-gnu&#64;april.org">trad-gnu&#64;april.org</a></div>
<p class="unprintable"><!-- timestamp start -->
Dernière mise à jour :
-$Date: 2021/01/26 13:03:06 $
+$Date: 2022/05/05 13:31:35 $
<!-- timestamp end -->
</p>