summaryrefslogtreecommitdiff
path: root/talermerchantdemos/blog/articles/fr/limit-patent-effect.html
diff options
context:
space:
mode:
Diffstat (limited to 'talermerchantdemos/blog/articles/fr/limit-patent-effect.html')
-rw-r--r--talermerchantdemos/blog/articles/fr/limit-patent-effect.html223
1 files changed, 223 insertions, 0 deletions
diff --git a/talermerchantdemos/blog/articles/fr/limit-patent-effect.html b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/limit-patent-effect.html
new file mode 100644
index 0000000..1a32554
--- /dev/null
+++ b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/limit-patent-effect.html
@@ -0,0 +1,223 @@
+<!--#set var="ENGLISH_PAGE" value="/philosophy/limit-patent-effect.en.html" -->
+
+<!--#include virtual="/server/header.fr.html" -->
+<!-- Parent-Version: 1.79 -->
+
+<!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! -->
+<title>Protéger le secteur du logiciel des brevets - Projet GNU - Free Software
+Foundation</title>
+
+<!--#include virtual="/philosophy/po/limit-patent-effect.translist" -->
+<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" -->
+<h2>Protéger le secteur du logiciel des brevets</h2>
+
+<p>par <a href="http://www.stallman.org/"><strong>Richard Stallman</strong></a></p>
+
+<p><em>Une première version de cet article a été publiée sur <a
+href="http://www.wired.com/opinion/2012/11/richard-stallman-software-patents/">Wired</a>
+en novembre 2012.</em></p>
+
+<p>Les brevets menacent chaque concepteur de logiciel, et les guerres de brevet
+que nous avons longtemps craintes ont éclaté. Les développeurs et les
+utilisateurs – soit, dans notre société, la plupart des gens – ont besoin de
+logiciels libres de tout brevet.</p>
+
+<p>Les brevets qui nous menacent sont souvent appelés « brevets logiciels »,
+mais ce terme est trompeur. Ces brevets ne concernent aucun programme en
+particulier. En fait, chaque brevet décrit une idée applicable en pratique,
+et affirme que quiconque utilise cette idée peut être poursuivi en
+justice. Il est donc plus clair de les appeler « brevets sur des idées
+informatiques », ou « brevets sur des algorithmes ».</p>
+
+<p>Le système de brevets américain ne différencie pas les « brevets logiciels »
+des autres. Seuls les développeurs font la distinction entre les brevets qui
+nous menacent – ceux qui concernent des idées pouvant être implémentées dans
+des logiciels – et les autres. Par exemple : si l'idée brevetée est la forme
+d'une structure physique ou une réaction chimique, aucun programme ne peut
+implémenter cette idée ; ce brevet ne menace pas le secteur du logiciel. Si
+par contre l'idée qui est brevetée est un algorithme, alors le canon de ce
+brevet est braqué sur les développeurs et les utilisateurs.</p>
+
+<p>Cela ne veut pas dire que les brevets couvrant des algorithmes concernent
+seulement les logiciels. Ces idées peuvent être aussi implémentées dans du
+matériel&hellip; et beaucoup d'entre elles l'ont été. Chaque brevet couvre
+typiquement les implémentations matérielles <em>et</em> logicielles de
+l'idée.</p>
+
+<h3>Le problème particulier du logiciel</h3>
+
+<p>Toujours est-il que c'est dans le domaine du logiciel que les brevets sur
+des algorithmes posent un problème particulier. Il est facile de combiner
+des milliers d'idées dans un seul programme. Si dix pour cent de ces idées
+sont brevetées, cela signifie que des centaines de brevets le menacent.</p>
+
+<p>Quand Dan Ravicher, de la <cite>Public Patent Foundation</cite> (Fondation
+publique des brevets) a étudié en 2004 un programme de taille importante
+(Linux, qui est le noyau du système d'exploitation <a
+href="/gnu/gnu-linux-faq.html">GNU/Linux</a>), il a trouvé 283 brevets
+américains qui semblaient couvrir des algorithmes implémentés dans son code
+source. Cette année-là, on estimait la part de Linux dans le système
+GNU/Linux complet à 0,25 pour cent. En multipliant 300 par 400, on peut
+estimer que le nombre de brevets qui menacent le système dans son ensemble
+est de l'ordre de 100 000.</p>
+
+<p>Si la moitié de ces brevets était supprimée pour cause de « mauvaise
+qualité » – c'est-à-dire pour cause de ratés du système de brevets – cela ne
+changerait pas grand-chose. Que ce soit 100 000 ou 50 000 brevets, la
+catastrophe est la même. C'est pourquoi c'est une erreur de limiter nos
+critiques des brevets logiciels aux seuls <cite>patent trolls</cite> ou aux
+brevets de « mauvaise qualité ». En ce sens Apple, qui n'est pas un
+« troll » selon la définition habituelle, est actuellement l'entreprise la
+plus dangereuse quand elle se sert de ses brevets pour attaquer les
+autres. Je ne sais pas si les brevets d'Apple sont de « bonne qualité »,
+mais plus la « qualité » du brevet est élevée, plus la menace est grande.</p>
+
+<p>Nous devons corriger l'ensemble du problème, pas seulement une partie.</p>
+
+<p>Pour corriger le problème sur le plan législatif, on suggère habituellement
+de changer les critères d'octroi des brevets – par exemple, d'interdire la
+délivrance de brevets sur les pratiques algorithmiques et les systèmes
+nécessaires à leur mise en œuvre. Mais cette approche a deux inconvénients.</p>
+
+<p>Premièrement, les avocats reformulent les brevets de manière astucieuse pour
+qu'ils correspondent à toute règle applicable ; ils transforment toute
+tentative de limiter un brevet sur le fond en une simple exigence de
+forme. Par exemple, de nombreux brevets américains sur des algorithmes
+décrivent un système qui comprend une unité de traitement arithmétique, un
+séquenceur d'instruction, une mémoire ainsi que des contrôles pour mener à
+bien un calcul précis. C'est une manière assez particulière de décrire un
+programme tournant sur un ordinateur pour effectuer un certain calcul ; elle
+a été élaborée pour que la demande de brevet se conforme aux critères que,
+pendant quelque temps, l'on a cru être ceux du système américain de brevets.</p>
+
+<p>Deuxièmement, les États-Unis ont déjà plusieurs milliers de brevets sur des
+algorithmes, et changer les critères pour empêcher d'en créer d'autres ne
+permettrait pas de se débarrasser de ceux qui existent. Il faudrait attendre
+pratiquement 20 ans avant que le problème ne soit entièrement résolu du fait
+de l'expiration des brevets. Et abolir les brevets existants par la loi est
+probablement anticonstitutionnel (de manière assez perverse, la Cour suprême
+a insisté pour que le Congrès puisse étendre les privilèges privés au
+détriment des droits du public mais ne puisse pas aller dans l'autre
+direction).</p>
+
+<h3>Une approche différente : limiter l'effet des brevets, pas la brevetabilité</h3>
+
+<p>Ma proposition est de changer <em>l'effet</em> des brevets. Il faut inscrire
+dans la loi que développer, distribuer ou exécuter un programme sur du
+matériel informatique de consommation courante ne constitue pas une
+violation de brevet. Cette approche a plusieurs avantages :</p>
+
+<ul>
+<li>elle n'impose pas de classer les brevets selon qu'ils sont logiciels ou
+non ;</li>
+<li>elle apporte aux développeurs ainsi qu'aux utilisateurs une protection
+contre les brevets sur des algorithmes, existants ou futurs ;</li>
+<li>les avocats spécialistes des brevets ne peuvent plus trouver d'échappatoire
+en changeant la formulation de leurs demandes.</li>
+</ul>
+
+<p>Cette approche n'invalide pas entièrement les brevets existants sur des
+algorithmes, parce qu'ils continueront à s'appliquer aux implémentations
+utilisant du matériel dédié. C'est un avantage dans le sens que cela
+supprime un argument mettant en question la validité de cette proposition du
+point de vue législatif. Les États-Unis ont légiféré il y a quelques années
+afin d'immuniser les chirurgiens contre les procès en contrefaçon de brevet,
+de sorte que même si des procédures chirurgicales sont brevetées, les
+chirurgiens sont protégés. Cela fournit un précédent pour ce type de
+solution.</p>
+
+<p>Les développeurs et les utilisateurs de logiciels ont besoin de protection
+contre les brevets. Cette proposition est la seule solution législative qui
+apporte une protection totale à tous. Nous pourrions ensuite retourner à
+notre monde de concurrence ou de coopération&hellip; sans craindre qu'un
+inconnu ne vienne balayer notre travail.</p>
+
+<p><em>Voir également : <a
+href="/philosophy/patent-reform-is-not-enough.html">Une réforme des brevets
+n'est pas suffisante</a></em></p>
+
+<div class="translators-notes">
+
+<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.-->
+ </div>
+</div>
+
+<!-- for id="content", starts in the include above -->
+<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" -->
+<div id="footer">
+<div class="unprintable">
+
+<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a
+href="mailto:gnu@gnu.org">&lt;gnu@gnu.org&gt;</a>. Il existe aussi <a
+href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens
+orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a
+href="mailto:webmasters@gnu.org">&lt;webmasters@gnu.org&gt;</a>.</p>
+
+<p>
+<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph,
+ replace it with the translation of these two:
+
+ We work hard and do our best to provide accurate, good quality
+ translations. However, we are not exempt from imperfection.
+ Please send your comments and general suggestions in this regard
+ to <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
+
+ &lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
+
+ <p>For information on coordinating and submitting translations of
+ our web pages, see <a
+ href="/server/standards/README.translations.html">Translations
+ README</a>. -->
+Nous faisons le maximum pour proposer des traductions fidèles et de bonne
+qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires
+sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les
+traductions, à <a href="mailto:web-translators@gnu.org">
+&lt;web-translators@gnu.org&gt;</a>.</p>
+<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des
+traductions de nos pages web, reportez-vous au <a
+href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p>
+</div>
+
+<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to
+ files generated as part of manuals) on the GNU web server should
+ be under CC BY-ND 4.0. Please do NOT change or remove this
+ without talking with the webmasters or licensing team first.
+ Please make sure the copyright date is consistent with the
+ document. For web pages, it is ok to list just the latest year the
+ document was modified, or published.
+
+ If you wish to list earlier years, that is ok too.
+ Either "2001, 2002, 2003" or "2001-2003" are ok for specifying
+ years, as long as each year in the range is in fact a copyrightable
+ year, i.e., a year in which the document was published (including
+ being publicly visible on the web or in a revision control system).
+
+ There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers
+ Information document, www.gnu.org/prep/maintain. -->
+<p>Copyright &copy; 2012, 2013, 2015, 2016 Free Software Foundation, Inc.</p>
+
+<p>Cette page peut être utilisée suivant les conditions de la licence <a
+rel="license"
+href="http://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/deed.fr">Creative
+Commons attribution, pas de modification, 4.0 internationale (CC BY-ND
+4.0)</a>.</p>
+
+<!--#include virtual="/server/bottom-notes.fr.html" -->
+<div class="translators-credits">
+
+<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.-->
+Traduction : Framalang (satbadkd, Thérèse, DarthMickey, geecko, Marc, igor,
+EEva, greygjhart)<br /> Révision : <a
+href="mailto:trad-gnu&#64;april.org">trad-gnu&#64;april.org</a></div>
+
+<p class="unprintable"><!-- timestamp start -->
+Dernière mise à jour :
+
+$Date: 2018/09/07 09:58:14 $
+
+<!-- timestamp end -->
+</p>
+</div>
+</div>
+</body>
+</html>