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diff --git a/talermerchantdemos/blog/articles/fr/greve-clown.html b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/greve-clown.html new file mode 100644 index 0000000..df094a1 --- /dev/null +++ b/talermerchantdemos/blog/articles/fr/greve-clown.html @@ -0,0 +1,473 @@ +<!--#set var="ENGLISH_PAGE" value="/philosophy/greve-clown.en.html" --> + +<!--#include virtual="/server/header.fr.html" --> +<!-- Parent-Version: 1.84 --> + +<!-- This file is automatically generated by GNUnited Nations! --> +<title>Histoire et philosophie du projet GNU - Projet GNU - Free Software +Foundation</title> + +<!-- top-addendum is disabled because the original text was written in German + rather than in English, which is clearly stated in the article itself --> +<!--#set var="DISABLE_TOP_ADDENDUM" value="yes" --> +<!--#include virtual="/philosophy/po/greve-clown.translist" --> +<!--#include virtual="/server/banner.fr.html" --> +<h2>Histoire et philosophie du projet GNU</h2> + +<address class="byline"><strong>Georg C. F. Greve</strong> <a +href="mailto:greve@gnu.org"><greve@gnu.org></a></address> + +<p><em>Traduction d'un discours donné en allemand au CLOWN <cite>(CLuster Of +Working Nodes)</cite>, un projet de grappe de 512 machines sous Debian +GNU/Linux) à l'université de Paderborn (Allemagne), le 5 décembre 1998.</em></p> + +<p><em>La traduction en français a été faite à partir de l'<a +href="/philosophy/greve-clown.de.html">original en allemand</a>, avec +quelques vérifications sur la version anglaise. Reportez-vous si possible à +l'original.</em></p> + +<hr class="thin" /> + +<div class="article"> +<blockquote> +<p> +Note de l'auteur : En traduisant ce texte [en anglais], j'ai essayé de +rester aussi près que possible du discours que j'avais fait en +Allemagne. Reconstruire les phrases allemandes pour les transformer en un +anglais correct a demandé un certain travail ; je voudrais remercier mon +colocataire et ami Doug Chapin, qui est d'origine américaine, de m'avoir +aidé à traduire quelques mots et expressions. La traduction n'arrivera +jamais à transmettre les mêmes émotions et implications que le discours, +mais je pense que nous en sommes très proches… +</p> +</blockquote> +<p> +En préparant ce discours, j'ai lu pas mal de documents et parlé avec un +certain nombre de personnes. Il m'est ainsi apparu que même les gens dont le +travail est issu plus ou moins directement du projet GNU ne réalisent pas du +tout sa signification. J'ai l'impression que, dans l'excitation du renouveau +que nous vivons aujourd'hui, une partie de la conscience de ces racines a +disparu. Ce soir, j'espère pouvoir vous faire redécouvrir un certain nombre +de ces racines.</p> + +<p> +L'origine se situe quelque part entre la fin des années 70 et le début des +années 80, quand l'industrie du logiciel est devenue ce que nous considérons +aujourd'hui comme allant de soi. Au début de la concurrence, les entreprises +ont choisi comme stratégie de survie d'accaparer le code. Pour essayer de +justifier la légalité de cette pratique, elles ont créé des expressions +comme « piratage informatique », qui suggèrent que la copie fait perdre +quelque chose. Les gens ont été forcés de se soumettre à des contrats de +licence qui les empêchaient de rendre les programmes accessibles à qui que +ce soit.</p> + +<p> +Quand un ami vous demandait la permission de copier un de vos programmes, +vous étiez placé devant un dilemme. La copie ne lèse personne, car le +programme ne se détériore pas au cours du processus de copie… Vous +auriez perdu beaucoup plus s'il vous avait demandé de lui passer le sel, car +deux personne ne peuvent pas se servir en même temps. La politique de ces +entreprises a forcé les gens à <em>choisir</em> entre légalité et amitié.</p> + +<p> +Cela a énervé beaucoup de gens, dont la plupart ont continué malgré tout à +faire des copies. Ils les faisaient souvent avec de très mauvaises excuses, +qui servaient principalement à apaiser la mauvaise conscience que les +entreprises suscitaient en eux par leur choix de mots. La meilleure excuse +était probablement « si je l'utilisais plus souvent, alors je +l'achèterais. » Cette phrase, quiconque a dû un jour s'en remettre à un +logiciel privateur<a id="TransNote1-rev" href="#TransNote1"><sup>1</sup></a> +se l'est sûrement déjà dite au moins une fois.</p> + +<p> +Un homme, cependant, a trouvé cette situation insupportable. Habitué à la +liberté et à l'utilisation responsable des opportunités des premiers jours, +« paradisiaques » selon ses propres termes, Richard Stallman a développé le +concept d'un système entièrement libre au début des années 80. Très vite, il +est apparu que ce nouveau système serait compatible avec Unix et l'enfant +fut baptisé (les acronymes récursifs étant à l'époque très en vogue) GNU, ce +qui signifie <cite>GNU's Not Unix</cite> (GNU N'est pas Unix). Stallman a +rassemblé quelques personnes fascinées tout autant que lui par la +perspective d'un système libre et a fondé la <cite>Free Software +Foundation</cite> (Fondation pour le logiciel libre), dont il est encore +aujourd'hui président.</p> + +<p> +Puisqu'un système Unix a besoin en premier lieu d'un large ensemble de +composants, il devint évident que ces derniers constitueraient la première +étape vers un système entièrement libre. La FSF travailla donc à l'écriture +de ces programmes, et au début des années 90 le système GNU (à l'exception +du noyau) était complet. Le noyau GNU – projet dénommé « Hurd » – a une +architecture extrêmement ambitieuse et son développement s'est révélé très +lent et laborieux. À ce moment-là heureusement, Linus Torvalds était en +train de tester le premier noyau Linux, et quand il a vu le travail déjà +accompli par la FSF il a mis son noyau sous la GNU <abbr title="General +Public License">GPL</abbr> (licence publique générale GNU) et en a fait le +noyau du système GNU.</p> + +<p> +La suite de l'histoire n'a pas besoin d'être racontée, puisque la plupart +d'entre nous l'avons vécue.</p> + +<p> +J'ai dit précédemment que Richard Stallman a imaginé le concept de logiciel +libre. Ce que je n'ai cependant pas développé est la philosophie qui le +sous-tend.</p> + +<p> +Dans l'expression <cite>Free Software</cite> (logiciel libre), +<cite>free</cite> ne se réfère pas au prix mais à la « liberté ».<a +id="TransNote2-rev" href="#TransNote2"><sup>2</sup></a> Ce concept ne va pas +sans poser quelques problèmes et certains théoriciens du mouvement (comme +Éric Raymond) ont ces derniers temps commencé à parler d'« open source », +car « liberté » sonne désagréablement aux oreilles de la plupart des +gens. Liberté sonne comme « rendre le monde meilleur » et comme +« incertitude », donc comme « changement » ; et le changement fait peur à +beaucoup de gens. Pour endormir cette peur, d'autres licences ont été +inventées pour le logiciel libre. Elles sont censées rendre le concept plus +digeste pour ces personnes et ne pas effrayer l'industrie.</p> + +<p> +Mais c'est précisément la raison pour laquelle le projet GNU rejette le +terme « open source ». Nous pensons qu'il est plus sensé de rassurer les +gens sur l'idée originale, plutôt que d'affaiblir le concept. C'est +seulement quand les utilisateurs et les entreprises auront pris conscience +de l'importance de la liberté que sera évité un retour en arrière vers +l'ancien mode de pensée.</p> + +<p> +La philosophie du projet GNU est que <em>chacun</em> devrait avoir le droit +d'utiliser un programme, de le copier et de l'adapter à ses propres +besoins. La <em>seule</em> restriction qu'applique la licence GNU GPL est +que <em>PERSONNE</em> n'a le droit de retirer cette liberté à d'autres.</p> + +<p> +Quand un auteur place son code sous la GNU GPL, la liberté devient +indissociable de son programme. C'est naturellement une épine dans le pied +de nombreuses entreprises, puisque cela les empêche de modifier le code pour +ensuite le vendre en tant que logiciel privateur. Tant qu'il y aura des gens +qui rêveront de s'enrichir rapidement, c'est cette liberté qui empêchera les +entreprises comme Microsoft de corrompre le développement futur de notre +système.</p> + +<p> +L'argument de loin le plus courant contre la philosophie GNU est que le +logiciel serait la « propriété intellectuelle » du programmeur et que ce +serait son droit de pouvoir décider à quel prix le programme doit être +distribué. Cet argument est très compréhensible par la plupart des gens, +puisqu'il suit précisément la façon de penser qui nous a été inculquée +durant les vingt dernières années.</p> + +<p> +La réalité est toutefois différente. Les personnes vivant uniquement de la +vente de logiciel écrit par leurs soins sont l'exception. D'habitude les +programmeurs concèdent leurs droits de manière contractuelle à une +entreprise, qui gagne ensuite de l'argent en limitant l'accès à ce +programme. C'est donc en réalité l'entreprise qui possède les droits du +programme et décide de son prix, pas le programmeur.</p> + +<p> +Si un avocat développe une défense particulièrement intelligente, il ne peut +pas ensuite la revendiquer comme sa « propriété intellectuelle » ; sa +méthode est disponible pour tous. Pourquoi acceptons-nous si volontiers la +notion que chaque ligne de code (peu importe qu'elle soit sans originalité +ou bâclée) soit si unique et si extraordinairement personnelle ? La folie du +contrôle va aujourd'hui si loin que les gènes humains peuvent être brevetés +(mais habituellement pas par ceux qui les « utilisent »). Doit-on vraiment +accepter que <em>tout</em> puisse faire l'objet d'un brevet et d'une +licence ?</p> + +<p> +C'est précisément cette question qui représente l'un des points-clés du +projet GNU. Imaginons simplement qu'il n'y ait aucun droit sur des logiciels +brevetés, ou que breveter un logiciel ne soit pas habituel car tout le monde +publierait ses programmes sous la GNU GPL.</p> + +<p> +On pourrait se servir de solutions existantes à des problèmes courants +auxquels on devait auparavant trouver de nouvelles solutions, encore et +encore. Personne ne perdrait jamais plus son temps à travailler sur les +mêmes problèmes des douzaines de fois. Les programmeurs pourraient explorer +de nouvelles voies et résoudre de nouveaux problèmes. Quand un groupe +d'utilisateurs aurait absolument besoin d'une nouvelle fonctionnalité dans +un programme, il lui suffirait de trouver un programmeur pour la mettre en +œuvre. Libérés des limitations des licences et de l'argent, ils ne +tiendraient plus compte que de deux éléments pour le développement d'un +programme : la demande, et la qualité.</p> + +<p> +À propos de qualité : pour les entreprises, il devient de plus en plus clair +aujourd'hui que l'accès des utilisateurs au code source a un énorme +avantage. Dit simplement : plus d'yeux voient plus de choses. Des solutions +qui apparaissent inimaginables à certains sont évidentes pour +d'autres. Grâce à cet avantage, le logiciel libre est souvent meilleur que +son pendant privateur. Pourtant, une tendance se développe aujourd'hui qui +consiste, certes, à donner à l'utilisateur un droit de regard sur le code +source, mais à ne lui accorder aucun autre droit. Il doit sagement renvoyer +ses améliorations à l'entreprise, qui ainsi améliore son produit. Quasiment +une gigantesque division de développement bénévole. Si nous ne faisons pas +attention <em>aujourd'hui</em> et que nous ne défendons pas nos droits au +logiciel libre, il se peut que, dans 5 ans, nous devions payer pour obtenir +une version développée avec notre propre correctif.</p> + +<p> +Le concept du logiciel en tant que « propriété intellectuelle » porte en lui +le germe sa propre chute (veuillez pardonner le pathos de cette +phrase). Aussi longtemps que nous accepterons ce concept, nous accepterons +également le danger qu'une nouvelle entreprise essaie de s'approprier le +contrôle. Microsoft <em>n'est pas</em> le mal personnifié, comme ont l'air +de le penser certains. Microsoft est la <em>conséquence naturelle</em> d'un +système globalement accepté.</p> + +<p> +La peur de scier la branche sur laquelle on est assis est également +largement répandue, mais néanmoins complètement irrationnelle. De meilleurs +programmes amènent plus d'utilisateurs qui ont d'autres besoins, de +nouvelles idées, et ainsi créent une nouvelle demande. La structure va se +modifier afin de s'adapter à la nouvelle donne, mais il y aura plutôt plus +de travail que moins, le travail deviendra moins routinier et donc plus +intéressant.</p> + +<p> +Enfin, il y a la peur assez répandue du manque de reconnaissance. Eh bien, +la reconnaissance que les figures de proue des différentes philosophies +reçoivent parle d'elle-même. Pour ma part, je préférerais être aussi +respecté que Linus Torvalds ou Richard Stallman, plutôt que d'avoir la +réputation de Bill Gates.</p> + +<p> +Je le reconnais, tout cela a une teinte d'idéalisme et d'amélioration du +monde, mais une grande partie des idées qui ont vraiment fait bouger ce +monde étaient empreintes du souhait de le rendre un petit peu meilleur.</p> + +<p> +Et pour mettre les choses au clair : non, le projet GNU n'est pas contre le +capitalisme ou les entreprises en général, ni contre les entreprises de +développement de logiciel en particulier. Nous ne souhaitons pas non plus +limiter la possibilité de faire du profit, bien au contraire. Chaque +entreprise sera tenue de faire le plus d'argent possible grâce au +logiciel… tant qu'elle s'en tiendra aux principes du logiciel +libre. Plus ces entreprises gagneront d'argent, plus elles pourront investir +dans le développement de nouveaux logiciels. Nous ne voulons pas faire +disparaître le marché mais l'adapter à l'époque actuelle.</p> + +<p> +Une petite remarque sur les principes de base : naturellement une +documentation libre fait partie du logiciel libre. Cela a peu de sens de +libérer le successeur du livre, le logiciel, et en même temps d'accepter un +contrôle sur son équivalent numérique. La documentation libre est tout aussi +importante que le logiciel libre lui-même.</p> + +<p> +Quelqu'un a peut-être qualifié ma déclaration que nous voulons « adapter le +marché à l'époque actuelle » de figure de rhétorique ; pourtant c'est un +point capital de la philosophie GNU : l'époque pendant laquelle les +logiciels n'étaient intéressants que pour une poignée de dingues +<cite>[freaks]</cite> et pour les grandes entreprises est révolue depuis +longtemps. Aujourd'hui, logiciel signifie accès à l'information. Un système +qui limite la disponibilité du logiciel, et par conséquent l'accessibilité +de l'information, <em>doit</em> être remis en question.</p> + +<p> +Quand Éric Raymond a publié le « document de Halloween », il a déclenché +des sentiments allant de l'euphorie à la paranoïa. Pour ceux qui ne l'ont +pas lu, il s'agit d'une étude interne de Microsoft dans laquelle sont +discutées les forces et faiblesses du logiciel libre en général, et de Linux +en particulier. L'auteur arrive à la conclusion que Microsoft n'a que deux +possibilités d'échapper à cette menace.</p> + +<p> +La première est la création de nouveaux protocoles (ou la modification +d'anciens) qui, dorénavant, ne seraient pas documentés du tout, ou bien très +mal. Ainsi, seuls les ordinateurs fonctionnant sous Windows pourraient +disposer d'une implémentation fonctionnelle de ces protocoles.</p> + +<p> +Un exemple d'application de cette tactique est la série « Cxi » des +imprimantes HP, qui ont été mises sur le marché à des prix imbattables en +tant qu'« imprimantes Windows ». Les spécifications ne furent divulguées +qu'à Microsoft, pour que ces imprimantes ne puissent être utilisées par +aucun autre système d'exploitation.</p> + +<p> +Un « vendeur spécialisé » m'a expliqué que « pour Windows » signifiait que +l'imprimante aurait besoin d'une mémoire particulière dont ne disposerait +que Windows et qu'ainsi il était impossible de l'utiliser sous +Linux. Naturellement, cela embrouille tout utilisateur ordinaire, ce qui +m'amène directement à la deuxième tactique décrite.</p> + +<p> +Elle est habituellement abrégée en « <abbr title="Fear Uncertainty +Doubt">FUD</abbr> » (peur, incertitude et doute) et a été utilisée bien +avant Microsoft, par IBM. L'idée est simple : une fois qu'une personne a été +suffisamment désorientée, elle n'ose plus prendre <em>aucune</em> décision +et s'accroche à sa position actuelle. C'est du moins l'idée.</p> + +<p> +De tout temps, l'éducation a été l'ennemie de la superstition. Pour ne pas +gêner le courant d'éducation entre nous, nous ne devons pas nous laisser +diviser.</p> + +<p> +La division la plus évidente de ces derniers temps se situe dans la +distinction dont j'ai parlé précédemment entre l'« open source » et le +« logiciel libre ». Garder séparés les deux concepts est souvent difficile, +même pour les initiés, et il est difficile de comprendre la différence sans +se replacer dans le contexte historique. Comme c'est un point central, je +voudrais encore m'y attarder un peu.</p> + +<p> +Après l'achèvement du système GNU par l'inclusion du noyau Linux, un système +libre complet, puissant et fonctionnel devenait soudain disponible. Cela +devait inévitablement, tôt ou tard, attirer l'attention du public.</p> + +<p> +Quand cette attention s'est manifestée, de nombreuses entreprises ont été +déconcertées par le mot « libre ». Elles l'ont immédiatement associé à +« gratuit », ce qui pour elles signifiait « sans profit ». Quand on a tenté +de leur expliquer que « libre » signifiait en fait « liberté » et non pas +« gratuité », l'idée était déjà devenue définitivement suspecte pour +l'industrie.</p> + +<p> +De cette confusion est très rapidement née l'idée d'éviter à tout prix les +mots « libre » et « liberté ». L'expression « open source » était née.</p> + +<p> +Effectivement, il est certainement plus facile de vendre l'idée en parlant +d'« open source » plutôt que de « logiciel libre ». Mais cela conduit aussi +à ce que les « nouveaux » n'aient plus aucune notion de ce qu'était +réellement l'idée de base. Cela a divisé le mouvement et conduit à des +guerres de tranchées extrêmement improductives, dans lesquelles beaucoup +d'énergie créatrice a été gaspillée.</p> + +<p> +Qu'un plus grand public soit intéressé ne signifie pas qu'il soit nécessaire +de moins parler de la philosophie qui sous-tend le mouvement. Au contraire, +plus il y a de personnes et d'entreprises qui ne comprennent pas que cette +liberté est aussi dans leur propre intérêt, plus nous devons en parler. La +liberté du logiciel apporte un énorme potentiel à chacun d'entre nous, +entreprise comme utilisateur.</p> + +<p> +Le but n'est pas de remplacer le capitalisme ni de détruire des +entreprises. Nous voulons adapter l'utilisation du logiciel aux nécessités +du XXIe siècle pour le bénéfice de tous. C'est le cœur du projet GNU.</p> + +<p> +Chacun de nous peut y participer, que ce soit sous la forme d'un programme, +d'une documentation, ou simplement en expliquant à d'autres personnes qu'il +existe une autre manière de régler les choses.</p> + +<p> +Il est particulièrement important de faire comprendre aux entreprises que le +logiciel libre <em>n'est pas une menace</em>, mais bien une +chance. Naturellement cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais quand +les possibilités et les perspectives apparaîtront clairement à toutes les +personnes impliquées, nous pourrons tous en profiter. Donc si vous +travaillez vous-même dans une entreprise de logiciel, familiarisez-vous avec +ce thème, discutez-en avec vos amis et collègues. Et n'essayez pas de les +« convertir » (je sais que malheureusement la plupart d'entre nous ont +tendance à le faire). Les arguments parlent d'eux-mêmes. Donnez-leur le +temps, laissez-les calmement se pencher sur le concept de liberté et se +l'approprier. Montrez-leur que ce n'est pas quelque chose qu'ils doivent +redouter.</p> + +<p> +J'espère que j'ai réussi à vous transmettre cette philosophie, ou du moins à +amener l'un ou l'autre d'entre vous à réfléchir. Si vous avez des questions +ou envie de discuter, je reste volontiers ce soir à votre disposition. Sinon +je nous souhaite à tous une soirée très intéressante. Merci beaucoup.</p> +</div> + +<div class="translators-notes"> + +<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't have notes.--> +<hr /><b>Notes de relecture</b><ol> +<li id="TransNote1">Autre traduction de <cite>proprietary</cite> : +propriétaire. <a href="#TransNote1-rev" class="nounderline">↑</a></li> +<li id="TransNote2">En anglais, le mot <cite>free</cite> veut dire +« libre », mais aussi « gratuit », d'où la confusion possible. <a +href="#TransNote2-rev" class="nounderline">↑</a></li> +</ol></div> +</div> + +<!-- for id="content", starts in the include above --> +<!--#include virtual="/server/footer.fr.html" --> +<div id="footer"> +<div class="unprintable"> + +<p>Veuillez envoyer les requêtes concernant la FSF et GNU à <a +href="mailto:gnu@gnu.org"><gnu@gnu.org></a>. Il existe aussi <a +href="/contact/">d'autres moyens de contacter</a> la FSF. Les liens +orphelins et autres corrections ou suggestions peuvent être signalés à <a +href="mailto:webmasters@gnu.org"><webmasters@gnu.org></a>.</p> + +<p>Merci d'envoyer vos commentaires sur ce texte à Georg Greve <a +href="mailto:greve@gnu.org"><greve@gnu.org></a>.</p> + +<p> +<!-- TRANSLATORS: Ignore the original text in this paragraph, + replace it with the translation of these two: + + We work hard and do our best to provide accurate, good quality + translations. However, we are not exempt from imperfection. + Please send your comments and general suggestions in this regard + to <a href="mailto:web-translators@gnu.org"> + + <web-translators@gnu.org></a>.</p> + + <p>For information on coordinating and submitting translations of + our web pages, see <a + href="/server/standards/README.translations.html">Translations + README</a>. --> +Nous faisons le maximum pour proposer des traductions fidèles et de bonne +qualité, mais nous ne sommes pas parfaits. Merci d'adresser vos commentaires +sur cette page, ainsi que vos suggestions d'ordre général sur les +traductions, à <a href="mailto:web-translators@gnu.org"> +<web-translators@gnu.org></a>.</p> +<p>Pour tout renseignement sur la coordination et la soumission des +traductions de nos pages web, reportez-vous au <a +href="/server/standards/README.translations.html">guide de traduction</a>.</p> +</div> + +<!-- Regarding copyright, in general, standalone pages (as opposed to + files generated as part of manuals) on the GNU web server should + be under CC BY-ND 4.0. Please do NOT change or remove this + without talking with the webmasters or licensing team first. + Please make sure the copyright date is consistent with the + document. For web pages, it is ok to list just the latest year the + document was modified, or published. + + If you wish to list earlier years, that is ok too. + Either "2001, 2002, 2003" or "2001-2003" are ok for specifying + years, as long as each year in the range is in fact a copyrightable + year, i.e., a year in which the document was published (including + being publicly visible on the web or in a revision control system). + + There is more detail about copyright years in the GNU Maintainers + Information document, www.gnu.org/prep/maintain. --> +<p>Copyright © 1998 Georg C. F. Greve</p> + +<p id="Permission">La reproduction exacte et la distribution de copies intégrales de cette +transcription sont permises, pourvu le copyright et la présente licence y +figurent.</p> + +<!--#include virtual="/server/bottom-notes.fr.html" --> +<div class="translators-credits"> + +<!--TRANSLATORS: Use space (SPC) as msgstr if you don't want credits.--> +Traduction : Marc de Maillard<br /> Révision : <a +href="mailto:trad-gnu@april.org">trad-gnu@april.org</a></div> + +<p class="unprintable"><!-- timestamp start --> +Dernière mise à jour : + +$Date: 2020/10/06 17:31:00 $ + +<!-- timestamp end --> +</p> +</div> +</div> +</body> +</html> |